Quand on repart de Carleton sous un ciel encore menacant, il ne fait vraiment pas chaud. Aujourd’hui, on sort les pantalons et les pulls ! On arrive bien vite à Albany. C’est laid comme pas possible, en particulier en arrivant par le port de commerce et les déchetteries ! C’est gris et moche. On n’est donc pas surpris de rattraper à la sortie d’Albany notre ami Hinnerk qui avait initialement prévu de s’y arrêter ! D’ailleurs, quand on le rattrape, il se fait intercepter par le sherif local. C’est bientôt à notre tour. Ca va quand même assez vite : Il rentre en communication avec nous sur la VHF et nous demande juste notre numéro de Cruising Permit. Finalement, heureusement que tout ca a étét rêglé à Newport car on a le sentiment que ca serait plus compliqué ici. Ca recommence : Il mouille et il fait froid. En plus, le courant contraire devient fort. A ca, s’ajoute les innombrables débris qui jonchebnt la rivière : Herbes, algues, troncs, branches qu’il faut éviter sans arrêt. C’Est dans ce décor que nous arrivons à Troy ou se situe notre première écluse. Celle-ci est une écluse fédérale (et nos pas gérée par la société du canal Champlain) et est gratuite. On essaye de s’annocner à la VHF, aucune réponse. On se dirige donc vers l’entrée de cette écluse gigantesque en espérant que la porte va s’ouvrir : En effet, l’cluse est collée à des rapides ou le courant est infernal : Le bateau part dans tous les sens. Je me trouve alors ridicule à être à la barre d’un voilier à cet endroit ou je serai plus à l’aise en kayak. Finalement, ca s’ouvre et on s’engouffre entre les 2 énormes murs de béton. À l’intérieur, surprise : Rien pour s’amarrer pou un petit bateau : Il ya juste des murs lisses hauts de 35 ou 40 pieds. On essaye donc de rester au milieu, dans l’axe, pendant que l’écluse se remplit. D’un coté, ca va vite donc sa raccourcit le calvaire, de l’autre, les remous sont infernaux et on peine à ne pas aller cogner dans tous les murs. À la fin, avant d’ouvrir un gars vient juste nous demander notre numéro d’immatriculation. On ressort de là au milieu d’un amoncèlement de troncs d’arbres et herbes et toujours confrontés à un courant de rivière très fort et à la pluie qui ne faiblit pas. Ca s’annonce bien !
Tout s’arrête lorsque nous passons l’embranchement avec le canal Erie qui s’en va vers les grands lacs : Le courant réduit à un demi-nœud, plus aucun débris et la pluie cesse. Ouf, ca va être un peu plus agréable. En arrivant à la première des 11 écluses que nous avons à passer, changement radical de décor : Nous sommes au milieu de la nature, l’éclause est accueillante, toute peinturée de bleu et jaune avec un beau petit quai pour débarquer. On s’arrête pour acheter un permis qui nous donne 2 jours pour passer les 12 écluses. Aujourd’hui, nous en passerons 3, assez rapprochées. Dans l’écluse, on ne s’amarre pas vraiment : On tient juste à a main une corde qui court le long du mur en béton. La maneouvre au total dure une 20aine de minutes entrele moteur ou on approche et on ressort. Le préposé signale à son collègue de l’écluse suivante notre arrivée pour que celui-ci prépare l’écluse. À chaque fois, on est impressionnés par la vitesse à laquelle on monte. Entre 2 écluses, on se fait un petit apéro au pop-corn avant de s’amarrer pour la nuit au quai qui est à la sortie de la 3ieme écluse. On sera très bien ici, au milieu de la forêt. Il ya du beau gazon pour que Phoebé puisse courir et se dégourdir les jambes. Elle est super contente et fait la folle en courant jusqu’au souper. Ce soir, on mange un super bon plat de pates asiatiques. Demain, on a une longue journée car il faut passer les 8 écluses suivantes.
Pendant cette deuxième journée d’éclusage, les paysages sont assez beaux et le temps idéal pour ce type de trajet : Un peu nuageux et pas trop chaud. Au début, ca ressemble à de la rivière comme on pourrait faire en canot. Large, sinueuse, bordée de forêt et de marécages. Ensuite, commence le canal. Pendant cette partie, on ne peut plus faire confiance au pilote car c’est trop étroit. On doit barrer manuellement. Ca se fait bien quand même car c’est désespéremment droit. On peut tenir la barre entre les jambes et lire en même temps. Le paysage alterne entre la forêt et les champs et les fermes. On arrive finalement en fin de journée, vers 18h30 à la marina « Lock 12 » située juste en sortie de l’écluse. Nous dormirons au quai cette nuit et demain matin, on utilisera leur potence pour remonter le mât : Il n’y a plus de ponts avant le Lac Champlain !! On commence à vraiement avoir hate de refaire de la voile. C’est quand même long des journées de 8 heures avec un bruit de moteur assourdissant et la chaleur qui va avec à l’intérieur. Dans la cabine arrière, il fait encore chaud le soir quand on se couche.
Mercredi matin : On espère que c’est la dernière journée de moteur ! Ce matin, au programme, monter le mât, faire les courses …et repartir. Le propriétaire de la marina emmène les filles faire les courses en voiture dans un magasin pour restaurateurs. Au moins, pas besoinde marcher avec toutes les victuailles pour une fois, mais le choix est pas mal plus limité. Pendant ce temps-là, Olivier trouve de quoi remplacer un peu de quincaillerie nécessaire pour remonter le mât et prépare le tout. Le radar nous embète, mais c’est trop compliqué à enlever pour le moment. Avec l’aide du propriétaire de la marina, on monte le mât en milieu de matinée. A 12h, c’est fini. La potence ne payait pas de mine et était beaucoup plus petite qu’à Carleton, mais ca a mieux été : En effet, la potence étant plus petite que le mât, pas de risque de casser quoi que ce soit. Heureusement car les bébelles qui sont tout en haut du mât sont hors de prix….On repart un peu à près 13 heures pour 35 miles environ de moteur pour se rendre à l’entrée du Lac Champlain. On se rend compte de suite qu’à partir de maintenant, les bouées de chenal rouge et verte sont inversées. C’est bon à savoir car c’est très étroit. Ca ressemble désormais énormément à nos paysages de canot-camping : Des montagnes, une rivière qui serpente avec du marécage, de la forêt. On doit d’ailleurs trop se penser en canot car on s’échoue peu après. Il faut vraiment rester près des bouées. Nous voilà pris comme il faut dans la vase : On a arrêter quand on se disait que ca n’avancait quand même plus très vite. La technique que l’on choisit aussitôt est d’aller amener l’ancre en dinghy vers le chenal et de haler le bateau sur l’ancre. En le faisant pivoter, ca devrait marcher assez bien. Olivier explique tout ca à Daphné en détachant le dinghy. Il en oublie même ce qu’il fait car il détache le dinghy et se retourne pour expliquer la manœuvre. Quand il s’en rend compte quelques secondes après, ne voulant pas se mouiller dans l’eau vaseuse, il nous fait un gros « saut de grenouille » pour se jeter dans le dinghy. Manœuvre réussie qui fait bien rire Daphné et Phoebé. Le déséchouage se passe assez rapidement. On profite des petites vagues faites par un bateau à moteur qui passe pour se déprendre complètement. Le reste se passe sans histoire, à admirer les paysages, lire, etc. On arrive dans le bas du lac, dans un portion encore assez étroite en fin de journée. Le lac est comme un miroir. On mouille au milieu de l’eau car ca n’est pas encore très profond. La nuit sera calme, calme.
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