Avec un peu de chance, on en a fini avec le moteur ! Ce matin, on ré-installe la grand-voile et le génois sur enrouleur avec la logique parfaite du mongoloïde dyslexique : On s’y reprend à 4 fois pour installer le génois ! Bref, tout ca mérite bien une bonne baignade ! Phoebé saute du bateau, nage toute seule sans crainte et s’exerce à bien faire la brasse. Quel changement par rapport au début de la croisière ou elle avait peur de se baigner du bateau ! Malheureusement, le vent n’est pas de la partie…et nous continuons au moteur. Pas trop j’espère car on a fini notre bidon d’huile moteur…. On avance ainsi jusqu’à la partie vraiement large du Lac champlain. Les paysages sont magnifiques, en particulier vers l’est (Coté état de New York) ou les berges du lac sont des falaises abruptes de 600-800 pieds. D’ailleurs, trouver un mouillage pour le lunch n’est pas facile car au ras des falaises, il y a encore plus de 100 pieds d’eau. On se trouve finalement un beau mouillage, proche d’une plage de galets et d’une petite île. C’est sympa mais c’est le moment ou le vent commence à vraiement se lever et ca devient vite inconfortable à cause de la vague et stressant (le vent nous pousse vers la côte). On ne traîne donc pas pour le lunch et on repart, cette fois-ci à la voile. S’en suit un après-midi de gossage incessant avec les voiles : En effet, le temps est très instable : Peu de vent sauf sous les nuages ou le vent forcit en fonction de la couleur du nuage (10-15 nœuds sous les nuages blancs, 15-20 sous les gris, etc.). On met un ris, on en enlève, on enroule, on déroule le génois. C’est pas si pire jusqu’à ce qu’on approche de Burlington, au Vermont, notre étape de ce soir. Là, un gros nuage noir s’en vient et lève instantanément un vent de 30 nœuds et des vagues en proportion. A ce moment-la, on a toutes les voiles dehors et le mat se met a danser sérieusement la salsa jusqu’à ce qu’on affale momentanément la grand-voile et enroule un bon bout du génois. Lorsque tout ca se calme (15-20 minutes), on reprend notre route avec un ris vers Burlington. La fin est un peu pénible car le vent tombre progressivement mais les grosses vagues sont toujours là. Bref, c’est loin d’être la meilleur journée de voile du voyage. Une fois ancrés solidement derrière la jetée du port de Burlington, la ville va nous récompenser. C’est super animé avec une grande rue centrale pleine de bars, beaucoup de magasins et restos très grano-organic-coop-socialo-ecolo. Cool ! On fait notre approvisionnement dans une grande épicerie coopérative ou la majorité des denrées fraiches sont organiques, sauf spécifié ! C’est le monde à l’envers. Tout ce beau décor nous donne bien envie de revenir pour plus de profiter de la ville et de ses terrasses, l’année prochaine, un week end sans la marmaille ! On rentre se faire un bon souper au bateau avec une bonne bruschetta arrosée d’un Coteau du Languedoc, trouvé sur place, en apéritif ! En face de nous, le soleil se couche sur les montagnes dans un ciel d’apocalypse rempli de gros nuages très noirs et surtout très bas.
Au réveil, grand beau temps du mois de Septembre comme on les aime : Frais, grand ciel bleu sec, du vent. On se sent rentrès à la maison ! Après un bon déjeuner en extérieur et un rapide avitaillement en glace, on s’en va vers l’île Valcour qui sera notre dernière étape avant de rejoindre la marina de Plattsburgh. En effet, après quelques coups de fil ce matin, on n’a pas l’embarras du choix pour trouver un abri pour notre chère Kaya pour la fin de la saison. Tout est complet sauf le Plattsburgh Boat Basin ou il reste…un mooring, négocié à un prix raisonnable. Pas étonnant quand on s’y prend la veille… Demain, on retrouver Catherine et Bert vers 13 heures. Ils nous amènent notre voiture. Le vent est encore variable en force et en direction avec des shifts qui nous font repartir dans la direction inverse si on ne vire pas au bon moment. Au final, on se rend quand même et on mouille complètement au sud de l’île, protégés du vent du Nord (ne sachant pas encore un fort vent de Sud est prévu pour le lendemain….). On passe l’après-midi à se baigner et relaxer. Dernier mouillage, et le premier depuis un moment, il faut en profiter ! Phoebé nage un bon 75 mètres toute seule pour se rendre vers la plage. Bravo ! S’en suit une belle soirée remplie bonne bouffe, bon vin, bière organique glacée. Le pied…… La nuit sera moins bonne : Vers 2 heures du matin, le vent tourne et le vent du Sud se lève, les vagues avec (On est bien exposés et elles ont une bonne 50aine de kilomètres a cet endroit pour se former). C’est de plus en plus inconfortable d’heure en heure et de plus en plus stressant : On est cul à la plage de roches, à environ 100 mètre du bord et on a moyennement confiance dans notre mouillage : C’est que de la roche au fond et hier l’ancre a eu de la misère à accrocher. Las de se lever à chaque heure pour checker tout ca, on part au vers 6h30 le matin pour aller se réfugier au nord de l’île. On se retrouve dans une jolie baie mais qui, en se samedi matin ressemble à un stationnement bondé. On se fait une petite place quand même au milieu de cette grosse population qui commence sa fin de semaine. C’est fou ici, la majorité des bateaux sont des Bénéteau, de plus de 40 pieds. La matinée est vite passée entre promenade sur l’île (c’est un parc plein de chemins de randonnée), baignade et gros nettoyage et rangement du bateau (Attention on a de la visite et une réputation qui nous précède….). Vers 11h30, on met les voiles, direction Plattasburgh. Les 6 miles qui nous séparent sont vite avalés car il vente une bonne 20aine de nœuds et à grands coups de surf, on se rend au grand largue a 8 nœuds de moyenne. Avec le vent qu’il y a aujourd’hui, l’amarrage est un peu sportif. Apeine les formalités faites pour payer notre mooring de fin de saison, Catherine et Bert sont là, au grand bonheure de Phoebé. Le reste de la journée se passera tranquillement à la marina à dîner et se raconter nos étés respectifs. On fait une tentative de promenade dans Plattsburgh, mais on se rend vite compte que la ville est aussi poche que le lac est génial pour la voile. Pathétique. Du coup, Catherine et Bert repartent en fin d’après-midi avec Phoebé. Une soirée sans souris, c’est d’un calme hallucinant. Éléa dormant, on en profite pour relaxer, avant le rangement et le départ de demain.
Dimanche matin, on vide tout, on range tout dans des sacs, on nettoie tout ca et le bateau retrouve à l’intérieur quasiment son apparence du début Juillet. On passe au quai de service pour débarquer tout ca et c’est le départ en voiture pour Montréal. Le bateau est solidement amarré à son mooring, tout est propre, aéré, séché. On peut partir l’esprit tranquille, en espérant revenir refaire un week end de voile cette saison. C’est la fin d’un beau voyage ou tout s’est déroulé tellement bien, sans gros stress ni gros problème. À la fois une belle expérience de vie avec cette belle petite famille qui grandit et une belle expérience de voile. On repart avec des projets de bateau plein la tête et une détermination plus grande que jamais de lever l’ancre dans quelques années.
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