Aujourd’hui, on a presque 50 miles nautiques à parcourir pour travers le Sound vers la côte et rejoindre les Norwalk Islands. Ce choix est assez arbitraire mais les petits ports sympas sont rares dans cette région. Il ya plus des usines, des gros ports de commerces ou des tout peit ports sans eau pas vraiment faits pour les voiliers. Pendant tout ce temps, Éléa s’éveille drôlement. Elle essaye beaucoup de se tourner ces erniers temps et veut toujours être assies. Elle tient bien sa tête et, paar moment, préfère même se tenir debout sur ses petites jambes potelées ! Elle fait tout le temps des sourires et gazouille (et bave !) beaucoup. Elle essaye souvent d’attraper sa sœur qui joue au Ipod à coté. Après un réveil et déjeuner tranquille, on se met en route. Au moteur cette fois-ci car il faut déméler le mouillage qui s’est emmélé autour de la quille. Éléa est dans le hamac, Phoebé a le Ipod en main, on est prêt à naviguer toute la journée ! Le vent est assez fort le matin, du Sud, nous permettant d’avancer assez vite 6-7 nœuds au travers, puis tombe et tourne au Sud-Ouest. C’est reparti pour du prés ! Décidément, ca nous poursuit depuis un moment. Encore une journée à naviguer penchés, voir très penchés. Aujourd’hui, il fait très gris. Tout est gris, le ciel et la mer et surtout c’est très humide. Cette ambiance et les vagues silhouettes de cheminées d’usines à l’horizon semble nous dire que les vacances achèvent et l’été avec. Olivier barre la plupart du temps pendant que Daphné s’occupe d’Éléa à l’intérieur en lisant (dans la cabine arrière car à l’avant ca brasse trop en navigation). Quant à Phoebé, elle alterne entre les 2 Ipods de ses parents et des moments passés à l’extérieur sur le bord du bateau, avec le barreur. Malgré la gîte importante du bateau et les vagues, elle est à l’aise et « pêche » le long du bateau avec un petit cordage en le faisant traîner dans l’eau. Le reste du temps, elle est assise entre les jambes d’OIivier qui barre perché sur le coté du bateau et faite la conversation. Vers la fin ed la journée, sa trop grande confiance en elle nous fait à tous une frayeur. Pourtant, le bateau gîte moins, il n’ya presque plus de vagues mais Phoebé, en se penchant trop vers l’extérieur pour voir sa petite corde traîner dans l’eau fait un soleil autour du bastinguage et se retrouve suspendue à la filière, pendant à l’extérieur ! Heureusement Daphné a vu la fin de l’acrobatie, qui s’est déroulée en silence et vole à sa rescousse. Elle lui attrape les mains et la remonte. Phoebé a eu une grosse frayeur et est maintenant très consciente de l’importance de toujours porter son gilet de sauvetage (évidemment, elle l’avait au moment de l’incident). Cette aventure est le moment pour réviser tous ensemble le plan d’action si elle devait vraiment passer à l’eau. En l’occurrence, on se rend compte qu’il faut toujours l’avoir à l’œil : Tétanisée par la peur, elle n’a pas crié. Si elle était tombée, on ne l’aurait pas entendu. On lui rappelle donc de crier si elle tombe et utiliser son petit sifflet attaché à son gilet. Quant à nous, on répète la séquence des actions à prendre si un enfant tombait à l’eau. Elle n’est pas trop traumatisée car une demi-heure plus tard, la voila à nouveau qui ressort dehors, enfile son gilet et recommence….à pêcher ! On arrive finalement vers 19h dans ces petites îles avec un gros brouillard qui tombe. Tout est moite. On se trouve un petit sport tranquille entre 2 îles pour passer la nuit. De toute facon, il faut repartir demain matin car on n’a plus de glaces et il faut continuer notre route vers New York. L’objectif est d’y être mercredi pour pouvoir profiter un peu de la grande ville avant d’entamer la remontée de la rivière. Pendant la fin de notre navigation, Daphné a préparé une bonne tarte à la tomate qui cuit pendant les derniers miles. Miam !
Mardi 17 Août, après une courte baignade dans une eau de qualité douteuse, on continue la traversée du Long Island Sound. On souhaite se rendre à New Rochelle, à quelques miles de l’embouchure de l’East River qui nous ménera à Manhattan. On a hâte. Il semble qu’hier ait été notre dernière journée de voile car ce matin, il a du brouillard et pas de vent. On part au moteur et rapidement, on se met en mode hybride : Moteur + génois réglé au prés qui nous fait gagné presque 1 nœuds en vitesse et stabilise le bateau. On se rend ainsi à New Rochelle en 4-5 heures. C’est relax, le pilote automatique barre en fonction des waypoints du GPS et il suffit de quelqu’un pour surveiller que le pilote fait bien sa job. Je pense, ou à ce point j’espère, que New Rochelle sera notre escale la plus plate. D’après la carte, on devait trouver une marina tous services et des moorings pour les gens de passage. En réalité, on voit tout d’abord un ancien boating club désaffecté, aucun mooring ne semble disponible parmi les 25 qui sont là. Y sont attachés des bateaux qui ne semblent pas servir souvent. On prend un mooring privé en attendant et on décide d’aller à terre se renseigner. Tiens, quelqu’un vient nous accueillir et nous aider à amarrer notre dinghy. Pas de chance, c’est encore un flic. Il nous blçame de ne pas avoir nos gilets de sauvetage (les enfants les ont, mais pas nous), de ne pas avoir de grappin et que notre dinghy n’est pas immatriculé (J’ai cependant 90 jours pour le faire). Il nous demande de retourner au bateau mettre nos gilets. On le savait, mais c’est vrai sur l’eau aussi, il y a trop de flics aux USA et ils s’emmerdent alors ils tombent sur le premier venu. On est quand même chanceux car il ne nous verbalise pas. On arrive alors à la marina : Grosse marina de bateaux à moteur quétaines. Renseignement pris : Pas de mooring pour les bateaux de passage et les quais sont à un tarif hallucinant. On essaye quand même de trouver la laverie au milieu des batiments délabrés. C’est vraiment déprimant. On la trouve dans un coin d’un parking à étage en béton. Nice ! Évidemment, aucune épicerie aux alentours. C’est pas grave, une fois le lavage fait, on déguerpit au plus vite de cet endroit déprimant et on va s’ancrer près d’une île à proximité pour la nuit. On se prépare un bon souper de patates sautées, arrosé d’un bon vin. Ce soir, le temps est sec et chaud et pour la première fois, on soupe dehors. On est super bien finalement et on retrouve le calme d’être sur l’eau. Sur ce, je dis à Phoebé « en plus ici, personne ne viendra nous embéter, on est loin des tatas et de la police ». À peine ma phrase finie, un bateau s’approche dans la nuite….et met ses gyrophares bleus pour me faire mentir. C’est notre même olibrius qui, cette fois, nous reproche d’être trop prés d’un chenal. A priori on l’agace et il nous trouve stupides car il nous demande si c’est notre premier voilier….On finit de souper, on remonte les 150 pieds d’ancre et on se met un peu plus loin…. La nuit sera très calme et chaude.
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