Aujourd’hui, c’est le grand jour : On va à New York ! Pour être synchronisés avec le courant, on se lève à 6 heures et demie et on part peu après 7 heures. Il nous attend pas moins de 9 ponts et à peu prés 25 miles car on doit faire tout le tour de Manhattan : On arrive en longeant l’Aeroport de la Guardia, puis on longe Manhattan du côté Ouest on en fait le tour pour remonter sur la Hudson river jusqu’à la 79ieme rue ou nous attend la fameuse marina qui nous permet de loger dans un des plus beaux coins de Manhattan pour 30$ la nuit ! Plus on s’approche de la ville, plus la rivière est étroite et bientôt un courant de 3 nœuds, soit la moitié de notre vitesse nous emmène. C’est comme marcher sur un trottoir roulant, ca va vite et facilement ! Le trafic de gros bateaux est bien moins pire que ce qu’on pensait. C’est donc à plus de 8 nœuds que nous arrivons sur la grande ville. C’est très impressionant. Les immeubles sont encore plus grands vus de l’eau, les ponts à 2 ou 3 étages énormes et ce, sans parler du tumulte de la ville en pleine matinée de semaine ! S’y ajoute les allers-retours incessants des hélicopères entre les divers héliports qui sont sur le bord de l’eau ou sur le toit des immeubles. L’impression est assez indéfinissable d’être sur son petit voilier aux abords de cette ville grouillante et gigantesque. On savoure ces images jusqu’à l’arrivée en bas de l’île ou nous voyons un peu plus loin la statue de la liberté. Là, commence la remontée de la rivière Hudson. Malheureusement, le courant sera contre nous pour cette portion-ci : Il s’inverse plusieurs heures après la marée basse et nous ne le savions pas. On remonte donc péniblement à moins de 3 nœuds pendant au moins 2 ou 3 heures. C’est quand même sympa car on profite toujours de la belle vue sur la ville. À 2 miles environ de la marina, l’alarme du moteur sonne ! Un coup d’œil au tableau de bord : Le moteur chauffe. On l’arrête de suite et on se maintient face au courant le temps de regarder ce qu’il en est. Un rapide tour dans le compartiment moteur confirme la panne : Il y a du liquide de refroidissement plein la cale. D’un autre côté c’est rassurant car ca n’est probablement qu’une fuite ou un tuyau (durite pour les francais) fissuré par la vieillesse. En attendant, il faut se rendre jusqu’à la marina sans moteur. On ne peut pas trop compter sur le dinghy non plus car ca fait 3 jours maintenant que je remet au lendemain mon investigation sur le problèeme de pompe à eau….On met donc les voiles et c’est parti pour 2 bonnes heures de n’importe quoi : Le vent vient souvent de face, mais aussi de dos….des fois. Tantôt à 15 nœuds, tantôt à 2 nœuds. Avec le courant de face, autant dire que souvent on fait du sur place et on avance dans les rafales. On s’en sort quand même et on met le dinghy à couple pour prendre le mooring. Notre arrivée est parfaite : Avec la grand-voile, le dinghy à couple qui nous garde manoeuvrant, Daphné à la barre, Olivier dans le dinghy. On est contents de nous une fois amarrés. Maintenant, il reste à réparer. Il fait une chaleur à crever et on a tous envie d’aller à terre. Alors, Olivier commence par s’occuper du moteur du dinghy. En démontant la petite grille de la prise d’eau et en utilisant le gonfleur du dinghy, Miracle ! le sable qu’on avait dû aspirer se déplace et la pompe fonctionne à nouveau. Et de un ! Ca prendra à peine plus de temps pour diagnostiquer la panne du moteur du bateau : Un tuyau de liquide de refroidissement a frotté sur un support du moteur. À force, les vibrations l’ont usé et l’ont percé. Il faut dire que ces petits moteurs diesel, ca vibre pas à peu près….Étant donné que le tuyau a déjà été rabouté, on peut réutiliser un raccord existant et il suffit de 4 pieds de tuyau et quelques bidons d’antigel (Prestone pour les Québécois, Glycol pour les Francais). pour nous dépanner. Évidemment, Manhattan est pas mal mieux pour magasiner des fringues ou des bébelles électroniques que des pièces de moteur ! On part donc l’après-midi affronter la ville dans la grosse chaleur à la recherche du magasin West Marine, situé à l’autre bout. On s’y rend en taxi, on trouve le morceau manquant et au passage, au grand bonheur de Phoebé, il y a plein de magasins de perles dans la rue. Malheureusement, on n’a toujours pas d’antigel. Il semble qu’il n’y en ait pas à Manhattan. Je repart quand même du magasin avec un adresse incertaine que j’essayerai demain. En attendant, on se promène dans le quartier central, on prend un bain de foule débile. Quel contraste ! Phoebé est facinée par les taxis jaunes et le métro, Éléa ne comprend pas trop ce qui lui arrive ! La fin de journée se passe ainsi. Avec nos problèmes de moteur, on est un peu désorganisé. Bref, on n’a pas de carte de New york, des souvenits vagues des coins sympas et on galère un peu. Du coup, on choisit de rentrer vers notre quartier et de trouver un resto dans ce coin. C’est un quartier chic situé entre le riverside park et Central park. On déniche un petit resto italien, un peu chic pour nous, mais excellent. La pizza au feu de bois est délicieuse. En rentrant, on se ramasse quelques fameux bagels new yorkais et on se dirige vers le bateau. Dans le dernier troncon de la 79ieme rue qui nous mène à la marina, Badaboum ! La pauvre Phoebé fatiguée de sa journée de marche se casse la figure. Un couple que nous croisons à ce moment-là s’arrète et compatit avec elle. On se reconnait mutuellement comme étant des gens de bateaux et on engage la conversation. Ce sont des New yorkais qui ont leur bateau à la marina. Du coup, je m’essaye, parle de ma panne et de ma difficulté à trouver du liquide refroidissement. Coup de chance, le monsieur me dit pouvoir en trouver à quelques blocs d’ici dans une épicerie de quartier ! Je lui laisse mon numéro. 30 minutes plus tard il me rappelle et confime. C’est génial, demain matin, je n’aurai qu’à faire une petite marche pour les ramasser et nos problèmes seront derrière nous. On s’endort rapidement au bruit du trafic new yorkais, fourbus par les émotions et la marche de cette journée.
Jeudi matin, déjeuner sur notre terrasse new yorkaise en savourant nos bagels. Quel luxe ! La matinée se passe à courir dans tous les sens : Réparer le tuyau sur le moteur, aller chercher le fameux antigel, le ramener au bateau, remplir le circuit et tester si tout fonctionne, aspirer les cales remplis de ce degoutant et très agressif liquide vert. Pendant ce temps, Daphné et les filles font de l’internet dans un café pas loin. Finalement, elles partent de leur coté faire les magasins pendant qu’Oliver relaxe un peu à son tour en faisant de l’ordi dans le même café. C’est cool un blogue et les photos, mais faut s’en occuper….L’après-midi, nous nous premenons d’abord sur Canal Street, quartier pas super chic rempli de bébelles électroniques, puis on s’en va vers Soho et greenwich village ou nous passon le reste de la journée. Les magasins sont écoeurants dans le coin, les petites rues sympas. Au moins aujourd’hui, on profite pleinement de New York. C’est quand mêmem fatigant car la chaleur est accablante, c’est fatigant pour Phoebé et Éléa nous crie haut et fort qu’elle n’en peut plus du wrap ! On s’attire les sourires et les regards de surprise des passants avec notre petit bébé. A priori, ils n’ont jamais vu un bébé dans un warp ou dans les bras. À new york, le bébé se doit de voyager dans un poussette encombrant et dont le design défit les lois de la gravité. Mais c’est hot. Même constat qu’à notre premier passage : Tout va vite ici : La circulation est débile et bruyante : Ca kalxonne tout le temps, les gens cours plus qu’ils ne marchent, tout en écrivsant des emails ou des textos sur leurs téléphones. 90 % d’entre eux écoutent leur Ipod en même temps. Heureusement, il y a des coins plus relax comme les petites rues de Greenwich Village ou nous tombons ur la boutique du Litlle Lebowsky (le propriétaire travaille en pyjama et robe de chambre, comme The Big Lebowsky). Plus loin, nous arrivons sur l’université de New York et Washington Square ou le soir des musicines jouent. L’ambiance y est formidable. On profite un moment de ce bel endroit ou un violoncelliste joue quelques morceaux pour Elea qui s’impatientait. Elle semble fascinée et se calme. Retour vers Greenwich Village ou nous allons mangé dans un délicieux restaurant Thai. C’est fou car il y a des milliers de restaurants à New York et tous semblent pleins. Après ce bon repas, retour en métro. La chaleur dans les couloirs y est épouvantable mais heureusment, les rames de métro sont climatisés. On croise encore les regards ahuris des gens qui se demandent ce qu’un aussi petit bébé et ses parents en gougounes font dans le métro à cete heure aussi tardive ! Crevés, on se traîne jusqu’à la marina pour une bonne nuit paisible…au son du trafic new yorkais.
Vendredi, il faut songer à partir. On veut partir avec la marée l’après-midi. Cependant, ca reste mystérieux pour nous le rythme du courant, hyper fort ici par rapport à celui des marées. Tout d’abord, Olivier et Phoebé partent faire l’avitaillement dans une des petites épiceries du quartier. De l’extérieur, le magasin semble minuscule mais il y a plus de choix que dans une gros supermarché. C’est hallucinant. En plus, le sprix sont très abordables. Ensuite, nous décidons d’aller attendre la renverse de courant en se promenant dans le parc qui longe la marina. Phoebé en profite pour faire son premier tour de trotinette du voyage. Il était temps ! Il faut faire attention aux cyclistes qui roulent à une vitesse folle et Phoebé frôle de peu le choc frontal et la catastrophe. On lunche ensuite sur la terrasse du Boat Basin Café, un restaurant extérieur qui fonctionne fort l’été : Tous les soirs, il y a un party énorme là-dedans. En rentrant au bateau, on tombe sur des francais qui ont un super catamarans dans la marina. On est invités à le visiter et à boire le café. Ce sont un couple en début de 50aine, patissiers grenoblois qui entame un tour du monde de 5 ans sur un catamaran de 43 pieds acheté l’automne passé en Martinique. Ca donne envie. C’est énorme, confortable. Phoebé aussi adore ! Ca jase, ca jase et ca n’est finalement qu’un peu avant 4 heures que nous prenons congé de nos hôtes car il faut bien partir un jour. La marée n’est pas encore complètement renversée, mais ca ne saurait tarder.
C’est parti pour plusieurs jours de moteur, même si on ne sait pas vraiement combien ! Peu après Manhattan, on essaye de trouver du diesel dans une petite marina. Pas de chance, c’est fermé mais on fait le plein d’eau…et le vide du réservoir à eaux noires. On roule jusqu’à 21 heures ou on mouille proche d’une grosse marina ou nous ferons le plein de diesel demain. Les reservoirs de secours sont déjà a poste le long des haubans. Ca nous fait une bonne reserve (40 litres) car plus on remonte, plus les points d’avitaillement sont rares et notre réservoir n’est pas énorme (60 l). Le mouillage est très agréble et la nuit très calme. Au début, on comptait continuer de nuit pour profiter du courant, mais ca semble impossible : Sur une rivière, il y a des lumières de partout et on serait incapable de se diriger. Phoebé s’entraîne pour le record de nombres d’heures à jouer sur un Ipod : Quand un est déchargé, elle joue sur l’autre ! Pendant ce temps, Éléa continue de s’éveiller et commence à nous parler à grands coups de Areuh ! C’est vraiment cute. Elle est tellement belle !
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