La Trinité, Carnac (11 au 14 Août 2015)
Une fois nos mésaventures d’ancre derrière nous, dès que nous quittons Belle-Île, le vent est modéré, 12-15 nœuds, un peu dans le nez, mais gérable pour la route que nous avons à faire. Étonnamment, dès que nous quittons Belle-Île, le réseau Bouygues Télécom renaît et je peux parler à mes parents qui, sans nouvelles depuis plusieurs jours, pensaient que mon téléphone avait fini au fond de l’eau. J’en profite aussi pour contacter mon cousin Philippe, en vacances dans la maison familiale dans le Morbihan, afin de se retrouver à La Trinité. Le vent monte régulièrement pendant tout le trajet qui se fait donc à une bonne vitesse, très confortable car la mer est plate. À l’approche du fameux port, sur qui tombons-nous? Genesis qui repart ! Décidément! Juste après, nous affalons les voiles et nous mettons en ligne pour rentrer. Le chenal d’accès est assez long et on est loin d’être seuls. Le personnel du port, malgré la haute saison, se veut rassurant: Ils ne refusent jamais personne et du monde sera sur l’eau pour nous accueillir. Ah bon. Lorsque nous arrivons dans port, personne pour nous accueillir. Nous tournons un peu et les rappelons. Finalement, on nous indique vaguement d’aller se mettre à couple le long d’un long quai pour visiteurs. Seulement, le vent souffle maintenant assez fort (20 nœuds), les bateaux au quai visiteur sont déjà à couple ou triple de façon désordonnée. Je tente une première manœuvre. Échec, je me fais pousser par le vent, une 2ieme idem. Je repère une autre place le long du seul bateau qui n’a personne à couple. La politesse veut qu’on demande avant de se mettre à couple d’un bateau. C’est une politesse car personne ne refuse, surtout dans un port plein à craquer. Eh bien, nous tombons sur LE gars qui refuse! Au final, on ira se mettre en 3ieme position, en bout de ponton au terme d’une manœuvre encore un peu stressante. On est contents d’être finalement amarrés, nos voisins sont charmants…mais partent demain matin. Il faudra donc recommencer les manœuvres. Le bon côté, c’est que nous sommes bien placé vis à vis du centre-ville et des services. La routine est toujours la même : On commence par aller à la capitainerie pour payer (les tarifs n’arrêtent pas d’augmenter depuis la Bretagne Nord…), demander les codes des douches et du wifi. Nous allons ensuite au magasin d’accastillage acheter notre embase de toilettes pour finir de les remontons puis passons la fin de l’après-midi à déambuler le long des commerces en bord de port, s’acheter du bon poisson à la halle aux poissons du port et admirer les bateaux de course (IMOCA, classe 40, trimaran géant Spindrift). Une chose est sûre, c’est hyper bourgeois ici. On n’est pas à Palavas les flots….Le soir, nous ressortons vers 22 heures pour faire goûter des Churros (chichis) aux filles et surprise : Quasiment plus personne dans les rues…Ça ne veille pas tard chez les bobos….
Le 12 Août au matin, Daphné profite que nous soyons au port pour faire la lessive : La majorité des ports en France sont équipés de laverie. Ici, ça signifie marcher 15 minutes, faire la queue une heure puis attendre que la lessive se fasse et recommencer le même cinéma pour le séchage. Autant dire que ça prend vite une demi-journée. Pendant ce temps-là, je remonte les toilettes. Encore presque une demi-journée de travail mais au moins, ce problème-là est derrière nous. L’après-midi, mon cousin Philippe, ses 2 enfants Paul et Laurine et un oncle viennent nous rendre visite et passer l’après-midi avec nous. Ils passent les vacances dans leur maison située à environ 45 minutes. C’est en fait la maison où est née ma grand-mère maternelle. Malheureusement, nous n’aurons pas le temps d’y aller. J’aurai bien aimé car je n’en ai aucun souvenir. Profitons du fait d’avoir une voiture, nous nous entassons à 8 dans la mini van de Philippe pour aller à une belle plage située entre la Trinité et Carnac. À marée basse, on peut marcher jusqu’à une petite île. Les filles ramassent beaucoup de petits coquillages avec en tête des idées de pendentifs, boucles d’oreilles, etc. Il fait une chaleur lourde terrible, ça sent l’orage…..Après un apéro sur le bateau, nous soupons tous ensemble dans le seul resto du port qui pouvait accueillir à l’improviste 8 personnes. Ce fut une bien belle journée en famille. J’étais très content que Philippe ait pu visiter le bateau. Quand j’étais gamin, il était comme un grand frère que je regardais avec admiration…
Le 13 Août, c’est notre journée tourisme : On veut aller visiter les alignements de menhirs de Carnac, malgré le temps un peu triste, gris et super humide. N’ayant pas de moyen de locomotion (le port prête des vélos, mais pour les petits comme Éléa), nous empruntons le petit train touristique qui va du port aux alignements de Carnac. Les petites filles sont ravies ! On est éberlués par la foule qui peut visiter ces sites historiques. Sur la route, c’est un peu chaotique entre les nombreuses voitures, les petits trains, les vélos et les piétons, qui ont rarement la place de marcher le long de la route. Une fois rendus à destination, nous décidons de revoir les alignements vus rapidement du petit train et de nous rendre à un grand menhir, un peu isolé dans la forêt, ça nous changera de la foule…. Il reste que ces alignements sont très impressionnants et très étendus. Il y en a sur plusieurs kilomètres. Au final, on fait une bonne marche, 7 ou 8 kilomètres dont les derniers à un bon rythme pour attraper le dernier petit train qui nous ramène à la Trinité, via Carnac. Nous ne sommes pas fâchés d’arriver car on commence à avoir froid. Le mauvais temps arrive tel que la météo l’avait annoncé. Nous renonçons à partir pour La Baule le lendemain et passerons plutôt la journée dans le Golfe du Morbihan où le microclimat qui y règne nous préservera du mauvais temps. Le soir venu, un bateau vient se mettre à couple de nous. À bord, une famille avec 5 enfants, dont 3 petites filles. Parfait, Éléa et Phoebé vont les inviter à jouer avec elles. Ce sont des petites filles de (très) bonne famille, très bien élevées, toutes blondes aux yeux bleus, mais qui ne sont pas les dernières à faire les folles une fois entre amis !
Le 14 Août au matin, il fait un temps dégoûtant. Vent fort et surtout beaucoup de pluie. Du coup, tout le monde (le bateau sur lequel nous sommes amarrés, nous et nos voisins) prend son temps et les départs prévus pour le matin sont tous décalés, voire annulés. Nous en profitons pour faire connaissance avec les parents des enfants rencontrés la veille. Eux, rendent le bateau de location aujourd’hui au port du Crouesty (à l’entrée du Golfe du Morbihan). Leur faisant part de notre intention d’aller dans le Golfe, notre voisin, François, nous propose gentiment le mouillage que possède son père, au Sud de l’Île aux Moines. Après la visite de chacun des 2 bateaux (quelle horreur les bateaux modernes : Certes spacieux mais de bien piètre qualité), nous nous séparons pour nous préparer au départ.
Les Photos
L’île aux Moines (14-15 Août 2015)
Nous partons en début d’après-midi de La Trinité. La pluie a cessé et le vent a tourné franchement au Nord-Ouest. Ça sera parfait pour nous qui allons vers le Sud. En outre, nous ne sortons pas vraiment en mer car nous restons protégés derrière la presqu’île de Quiberon. Nous synchronisons notre heure de départ avec celles des marées car les courants sont tellement forts dans le Golfe du Morbihan qu’ils peuvent nous en interdire l’accès. En effet, après une brève navigation au portant (l’entrée du Golfe n’étant qu’à 6 miles nautiques), nous entrons dans le Golfe au plus fort du courant qui nous pousse à 8 nœuds ! Peut-être aurions-nous dû attendre la mi marée pour que le courant soit un peu moins fort. C’est assez impressionnant et ça le sera encore plus dans les prochaines minutes….En effet, lorsque nous commençons à zigzaguer entre les îles, on se croirait en rivière. Nous naviguons dans des tourbillons que nous voyons emporter violemment les bateaux en avant de nous d’un bord à l’autre du chenal délimité par les îles. C’est assez facile de se retrouver désorientés lorsqu’on se fait prendre dans les contre-courants et qu’on ne connaît pas les lieux. On croise beaucoup de petits bateaux à voiles en tout genre et une régate. Les courses, ici, ne sont que stratégie de gestion des courants. Par moment, la moitié des bateaux sont arrêtés ou reculent, toutes voiles gonflées. Nous approchons de l’île aux Moines, où finalement nous nous ancrerons, le mouillage proposé ayant déjà été prêté à une autre personne. La manœuvre d’ancrage n’est pas évidente. La première échoue car l’ancre n’accrochera pas assez rapidement avant que le courant nous emporte. La seconde sera bien plus probante. Nous prenons quand même le temps de voir comment le bateau se comporte avant de mettre le dinghy à l’eau et aller à terre. On a envie d’aller découvrir cette belle île où j’étais venu une fois en vacances avec mon parrain lorsque j’étais enfant. De surcroît, qui est à l’île aux Moines aujourd’hui ? Nos amis de Genesis ! J’apprends par SMS qu’ils sont ancrés au Nord et sont dans le bourg. On décide de s’y rendre mais nous avons beaucoup sous-estimé la distance : Il y a bien 7 ou 8 kilomètres pour s’y rendre. La marche est très belle mais nous n’avions pas prévu de faire une telle distance (il faut évidemment faire l’aller-retour…). Sur le chemin, on croise même un petit site archéologique de menhirs dont un grand ressemble à un moine. C’est lui qui donnera son nom à l’île. C’est curieux, ici, pour la première fois depuis que nous sommes en Bretagne, les personnes que nous croisons sur le chemin ne répondent pas à nos bonjours. On a l’air d’être des étrangers qui sont sur leur île. Bizarre car ce sont tous, a priori, de riches parisiens qui ont acquis à prix d’or ces belles vieilles maisons. Finalement, vers 18h30, nous arrivons au bourg où nous retrouvons nos amis. En fait, c’est plutôt leur chienne, Hoëdic qui nous retrouve en nous sautant dessus avec des grands aboiements de joie ! L’effet est toujours le même sur Éléa : Elle a peur et fond en larmes. Pourtant, elle en parle tout le temps d’Hoëdic. Souvent, leurs séances de petit bricolage sont consacrées à faire des dessins ou mosaïques pour elle ! Ils sont accompagnés de leur couple d’amis qu’ils ont embarqué à La Trinité et nous prenons tous un pot ensemble sur la place du village. C’est très sympa mais il faut penser à repartir : Il est déjà plus de 20 heures et nous avons encore 7 ou 8 kilomètres à faire à pied. Dur de motiver les filles qui ont faim et un peu froid…. Heureusement, la chance nous sourit et après environ 2 kilomètres, une 2CV, pourtant pleine à craquer, nous double et s’arrête un peu plus loin : C’est François, notre voisin de port de La Trinité, ses 2 fils et son père qui nous ont reconnu et se doutent de la distance qui nous reste à parcourir ! Qu’à cela ne tienne, nous embarquons à 8 dans la 2 CV : 3 à l’avant, 3 à l’arrière et les 2 garçons sur le parechoc. Cette voiture est vraiment une légende. Les filles ne sont pas prêtes d’oublier leur expérience de 2 CV : Nous en avions vu souvent sur les îles et je leur avais déjà parlé souvent de cette voiture à la bouille si sympathique. Finalement, nous serons donc à bord avant 21 heures. Quelle aventure ! Les filles sont ravies des rencontres de la journée et commencent à comprendre ce que sont les ingrédients du voyage, les surprises – bonnes et mauvaises, les rencontres et lieux insolites. Pour demain, il est toujours prévu du vent du Nord-Ouest, moins fort qu’aujourd’hui, mais assez soutenu, qui devrait nous permettre de couvrir assez vite au portant les 38 miles nautiques qui nous séparent du port de Pornichet. Nous devons y retrouver demain Éric et sa femme Véro. Éric est un ancien collègue (en fait mon boss) de Paris et surtout un bon copain. Nous nous sommes revus l’an passé à 2 reprises à Montréal par des hasards professionnels. Nous avions donc en tête de nous arrêter les voir à La Baule lors de notre descente de la Bretagne.
Les Photos
Pornichet (15-18 Août 2015)
Ces 6 heures de navigation au portant furent très agréable. La première section, dans la baie de Quiberon, jusqu’à ce que nous passions la pointe de Croisic s’est déroulée dans une mer très plate, avec le vent venant de plus en plus de l’arrière. Mer calme, vent arrière, le bateau est très confortable. Ces belles conditions permettent à chacun de vaquer à ses occupations sans soucis. Ça ne bouge pas dans tous les sens, personne n’a mal au cœur. Dans ces conditions, le bateau est un moyen de transport rêvé : J’ai souvent rêvé en voiture, lors de longs trajets monotones, de pouvoir mettre le pilote automatique et de jouer aux cartes, lire, manger, etc. pendant que le trajet se déroule tranquillement. C’est exactement ce que nous faisons en bateau. C’est l’intérêt de voyager avec sa maison ! Seule déconvenue : Toujours pas de succès avec la pêche à la traîne. Il faut dire que nous allons souvent trop vite pour attraper des poissons côtiers à la traîne (À 7 ou 8 nœuds, on prendrait certainement des maquereaux bourrés de stéroïdes anabolisants….). Après la pointe de Croisic, la houle se lève un peu ainsi que le vent : On apprendra par la suite qu’il y a toujours un vent thermique qui se lève tard dans l’après-midi. En arrivant dans la baie de La Baule, j’appelle la capitainerie du port de Pornichet pour vérifier si nous pouvons avoir une place. En réalité, le port est plein (weekend end du 15 Aout….) mais ils en ont quelques-unes au cas-ou et seront en mesure de nous accueillir. En attendant, quel choc en arrivant dans la baie de La Baule : On se croirait à la Grande-Motte : La (très) longue plage – 9 kilomètres – est longée de bord en bord par de hauts immeubles. Ça fait bizarre quand on vient de Bretagne où 99% des bords de mer sont protégés. Finalement, le climat rude de la Bretagne a du bon… Moins de touristes, moins de constructions.
On arrive au port un peu avant 19 heures. Par moment, les derniers arrivés sont les mieux servis : Comme le port est quasi-plein et que nous sommes un petit grand bateau, nous sommes longés sur le quai des gros yachts au bout duquel se trouvent, excusez du peu, Pen Duick, Pen Duick III et France, bateau de premier défi français de l’America’s Cup, financé par le baron Bich dans les années 70. Ces beaux bateaux sont ici pour une manifestation qui a lieu chaque année lors du weekend du 15 Août : « Les voiles de légende ». Contrairement à certains ports bretons où nous semblions très gros vis-à-vis de nos voisins, ici, on a l’air tout petit ! Nous avons juste le temps d’aller à la capitainerie payer et récupérer les codes, prendre une bonne douche et préparer l’apéro avant que nos amis arrivent. Eux aussi ont un bateau ici à Pornichet. Après l’apéro, nous partons souper sur le port. C’est très animé, quelques restaurants, un bar à Rhum bondé. C’est agréable de voir un port aussi vivant. Alléchés par la bonne odeur si reconnaissable, nous nous laissons tous séduire par de délicieuses sardines grillées. Quelques bouteilles plus tard (!), nous allons nous coucher après cette longue mais agréable journée.
Le 16 Août au matin, je pars avec Phoebé au réveil en quête d’une boulangerie pour nous trouver des bons croissants. Après une bonne marche, nous trouvons boulangerie et autres commerces, ainsi qu’un beau marché qui ouvre. Ça donne envie de revenir…Initialement, nous pensions repartir dès aujourd’hui, pressés de nous diriger vers l’Espagne. Entre temps, mon ami Pat a reçu tous les composants du pilote automatique acheté sur eBay (pilote, écran de contrôle, câbles et connecteurs) et nous les expédie à l’île de Noirmoutier. Le colis devrait être là mardi après-midi. Ça nous laisse donc quelques jours pour relaxer. On abandonne donc rapidement notre plan de partir aujourd’hui. On passe la matinée au marché. Quel plaisir les marchés français avec leurs bonnes charcuteries, leurs bons fromages, les poissons et fruits de mer…. Je réalise à quel point ça me manquait à Montréal….L’après-midi sera moins relax : Bricolage ! Sur le retour vers le bateau, nous avons trouvé au magasin d’accastillage du port un nouveau robinet à eau de mer et tous les composants nécessaires pour rénover les toilettes avant. Au travail ! Avec Daphné, nous nous attaquons au démontage des toilettes avant et à celui de l’évier : Les joints du comptoir sont morts et ça coule dans le placard en-dessous. Nous allons donc tout ré-étanchéifier avant que le bois ne soit complètement pourri. De surcroît, ça facilitera le changement du robinet d’eau de mer. C’est quand même drôle de faire ce genre de travail de m…. sur le quai des plus gros bateaux du port, face à des bateaux de légende que les badauds viennent admirer. Certains m’abordent alors que je frotte l’évier sur le quai ou me bat contre un morceau des toilettes. Le plus glamour de la voile côtoie le plus rébarbatif à quelques mètres. Étonnamment, un couple est bien plus intéressé par notre bateau et notre projet de voyage. Depuis, ils nous suivent sur le blog. Cool ! Ça réconforte. En effet, l’accessibilité dans la salle de bains avant est horrible. Il faut arriver à démonter le tuyau puis gratter la vanne d’évacuation qui est désormais bloquée. Vue la taille de celle-ci, hors de question de forcer, on coulerait très vite…. Je passe encore de longues d’heures à nettoyer tout le calcaire dans la vanne avec le matériel de dentiste usagé de Bert. Daphné nous procure un nouveau tuyau d’évacuation que j’installerai demain. On finit notre journée en réinstallant l’évier au silicone, ainsi que le robinet d’eau de mer. Les filles se sont super bien occupées toutes seules tout l’après-midi. On reconnaît cependant que ça n’est pas le fun pour elle. Pour compenser, on va se promener le soir vers un endroit où il y a de la musique. Ça n’est qu’un spectacle TF1 affligeant qui se produit dans les stations balnéaires. Ça me rappelle les animations de mon enfance dans les grandes stations balnéaires de la Méditerranée. Sauf que c’est de pire en pire…. Passons. Nous emmenons les filles manger des Churros et faire un tour de manège. Elles sont super contentes, mission réussie !
Lundi matin, retour au travail 😉 La différence entre le bateau et le travail, c’est qu’on n’a même pas de weekends ! Vivement que ça change ! Ce matin, nous finissons de remonter les toilettes. Encore presque une demi-journée passée là-dessus, mais ça y est, nous avons enfin 2 toilettes fonctionnelles et fiables. Par contre, nous avons fait rencontre ce matin de nos voisins de pontons qui sont sur un superbe catamaran Fountaine-Pajot de 43 pieds. Présentations faites, il s’agit ni plus ni moins que de Yves Pajot, le cofondateur du chantier et de sa femme. Ils voyagent depuis plusieurs années et repartent vers le sud. Peut-être les retrouverons-nous aux Canaries ou au Cap Vert. Les filles sont éberluées par l’espace dans le grand catamaran et sur le trampoline à l’avant. Mon ami Éric me recontacte. Je lui avais dit que finalement, nous prenions notre temps. Il nous invite à venir les rejoindre sur la plage dans un petit resto. On y passe agréablement le début de l’après-midi….Une fois de plus, le départ normalement prévu aujourd’hui pour Noirmoutier est décalé : Nos amis de Genesis sont ici ! Décidément, on ne se quitte plus ! On quitte le port et on s’en va les rejoindre auprès de la minuscule île des Evens, à quelques miles du port de Pornichet. Et c’est reparti sur le rosé et l’apéro. Grosse journée…. Comme cette rencontre était imprévue, pour ne pas manquer à la tradition, les filles ont préparé pendant le cours trajet des dessins pour Hoëdic : 2 beaux gros nonos avec des nœuds roses. Normal, c’est une fille ! On passe encore une belle soirée, bien arrosée, en bonne compagnie. Le copain de François qui est avec eux est un ancien skipper et c’est très instructif de pouvoir échanger avec lui.
Comme Noirmoutier n’est pas très loin, nous prenons notre temps mardi matin. Pour se libérer des toxines accumulées dans les derniers jours, nous faisons notre première vraie séance de sport sur la plage, sur l’îlot des Evens. Les filles en profitent aussi pour étrenner leurs beaux body boards, si attendus. Vers midi, finalement, on est prêt à partir. Voilà comment une escale de 24 heures aura duré 3 jours avec du bon temps entre amis et du travail accompli. Grâce à un une photo postée sur Facebook, il se peut que nos prochaines retrouvailles soient à l’île d’Yeu ou nous pourrions retrouver Guillaume, un copain d’école d’ingénieur que nous n’avons pas vu depuis 18 ans (Aïe…).
Trop agréable de vous suivre à travers cette belle aventure!
Je lis ça comme un roman…
Bisous!
M-H la cousine de Mtl xox