Cascais – Sagres (2&3 Octobre 2015)
Est-ce la chaleur et l’absence de vent mais notre rythme ralentit cette semaine et les jours passent assez rapidement à notre mouillage de Cascais. Il faut dire que chaque jour à son lot de corvées : Deuxième ronde de lessive un jour, deuxième ronde de course le lendemain, etc. En tout cas, c’est décidé, nous n’irons pas à Madère mais nous descendrons vers la côte Sud du Portugal pour essayer d’attraper un venet favorable qui nous pousserait vers les Canaries. Peter et Lucia, nos amis de Sula se résignent à partir jeudi matin, au moteur car aucun vent n’est annoncé. Pour notre part, nous ne voulons pas partir avec la certitude de couvrir les 100 et quelques miles qui nous séparent de Sagres au moteur. Les derniers fichiers météo m’indiquent un peu de vent vendredi qui, malheureusement tombera dans la nuit. Comme c’est le mieux que nous puissions espérer pour les prochains jours, nous saisissons l’occasion. Le temps de refaire un passage en ville puis d’aller faire le plein de diesel et d’eau à la marina de Cascais, nous partons vers 13 h. C’est la première fois que nous allons faire le plein de diesel depuis notre départ, nous n’avons consommé que 220 litres de carburant depuis l’achat du bateau. Pas mal. Lorsque nous quittons le port, il n’y a pas un brin de vent. Cependant, il semble y en avoir un peu plus loin, car les RC44 régatent à quelques miles de la côte. Après moins 3/4 d’heure au moteur, nous dépassons la zone d’ancrage des cargos qui attendent pour faire leur entrée au port de Lisbonne. Rapidement, le vent s’établit à un bon 15-20 nœuds et nous avançons à une bonne vitesse au portant. Peu de temps après, nous avons la visite d’un petit groupe de dauphins qui jouent quelques minutes autour de l’étrave du bateau pour le plus grand bonheur des petits et des grands. Je ne pense pas qu’on puisse se lasser de les regarder jouer avec les bateaux, nageant parfois seuls ou en couple, se touchant la nageoire. Une fois encore, nous mettons notre ligne à l’eau en gardant espoir de pécher notre souper….La navigation est agréable et tout le monde s’occupe, les filles en se déguisant par exemple, alors que Daphné alterne petits bricolages, lecture et sieste. Un peu comme moi, seule la nature des bricolages change ! Malheureusement, le vent ne nous accompagnera pas jusqu’au bout : Le vent baisse avec le soleil et vers le milieu de la nuit, il faut se rendre à l’évidence que nous n’atteindrons pas l’Algarve à la voile. Nous mettons donc le moteur sur une mer d’huile pour faire les 40 derniers miles au moteur, ce qui correspond quand même à un bon 7 heures de symphonie Yanmar. Cette mélodie n’est pas ma préférée. Par contre, je suis quand même toujours étonné que les filles, qui dorment le long du moteur (les cabines arrières étant disposées de part et d’autre du compartiment moteur) ne se réveille même pas quand on le démarre et quand il tourne à plein régime de croisière. Au lever du jour, quand Daphné me réveille, nous approchons le Cap Saint Vincent, au cap rocheux qui marque l’angle Sud-Ouest de la péninsule ibérique. Réputé pour sa mer forte, nous le passerons tout en douceur les conditions extrêmement calmes avec lesquelles nous l’abordons. Juste de l’autre côté de celui-ci se situe la plage de Sagres, elle aussi réputée pour sa houle (c’est un spot de surf bien connu en Europe). C’est par une mer vraiment d’huile que nous mouillons notre ancre juste devant ce samedi matin alors que Sula nous y attend ! Alors que Daphné finit sa nuit, les filles et moi prenons un bon déjeuner dans le cockpit. Peter et Lucia viennent peu de temps après alors que les filles commencent juste à faire de beaux dessins d’anniversaire pour leur Matante Caline. Ils demeureront des œuvres inachevées qui ne font pas le poids contre aller jouer à la plage avec une autre petite fille. L’eau étant un peu plus chaude ici, on atteint désormais la barre psychologique des 20 degrés, avec Daphné nous les rejoignons à la nage. Il n’y a rien de mieux pour bien se réveiller et oublier le manque de sommeil de la nuit dernière. Peu après arrive sur la plage un gars en paddle board qui a péché à la traîne depuis sa planche deux belles bonites. Peter et Lucia ont eux aussi péché 2 bonites en venant jusqu’ici. Décidément, on se sent bien nul à la pèche. Ils nous invitent à les déguster avec eux ce soir et nous conseillent fortement d’acheter de l’alcool à 90 degrés pour mettre à mort le poisson et éviter de transformer le cockpit du bateau en scène de film d’horreur. Nous notons le conseil et considérons de nous joindre à eux ce soir : En effet, ils ne restent pas ici car la houle est supposée commencer à rentrer dès ce soir et s’en vont vers Alvor, lagune qui forme un port naturel situé à environ 30 miles nautiques d’ici. L’idée de refaire 30 miles nautiques au moteur aujourd’hui, soit 5 ou 6 heures ne nous enchante pas mais si la récompense est un bon souper entre amis et une nuit au calme, nous sommes prêts faire ce choix.
Sagres – Alvor (3 au 7 Octobre 2015)
Après le lunch, nous quittons la baie alors que souffle une très légère brise dont nous essayons tant bien que mal de profiter. Les débuts sous spi sont prometteurs mais rapidement le léger souffle asthmatique d’Éole s’éteint et nous contraint à rejouer la symphonie Yanmar. Comme lot de consolation, nous avons droit à notre première prise : Pour la première fois, nous entendons le doux bruit du fil qui se déroule rapidement du moulinet ! Action : Daphné s’empare de la canne, bloque le fil et commence la remontée du monstre (!!) alors que je cherche frénétiquement la gaffe et l’épuisette pendant que Phoebé s’organise pour assurer la couverture médiatique de l’évènement. Rien de moins. La bête se débat puis se laisse faire juste à temps que nous l’approchions de la jupe arrière du bateau. Sans étonnement, il s’agit d’une belle bonite de probablement 3 ou 4 kilos. La gaffer dans les ouïes est loin d’être évident. J’arrive juste à gaffer les mailles de l’épuisette pendant que Daphné finit par la sortir et la déposer dans le fond du cockpit. L’alcool à 90 degrés n’étant encore que sur notre liste d’épicerie, nous n’avons d’autre choix que de ranimer cette vieille tradition française qu’est la décapitation. Certes, nous avons lu des conseils sur notre livre de pèche indiquant quel endroit précis du cerveau il faut toucher pour tuer l’animal instantanément, mais ça ne paraît plus si simple devant ce poisson assez gros qui se débat. Je sors donc l’arme ultime que m’a fabriqué Claude mon père : Une lame de hachoir industriel soudé sur un manche en inox. Rien que la vue de ce couteau fait penser à un film d’horreur mais la vue du cockpit après les 2 coups que j’assène à la bonite (après m’être excusé d’avance auprès d’elle) nous fait réellement croire que nous sommes dans un film d’horreur : Du sang a giclé partout dans la cockpit et j’ai les jambes et bras couverts de sang. Les filles sont horrifiées (nous aussi)! En bons citadins, nous découvrons qu’un poisson de cette taille contient pas mal de sang. La prochaine demi-heure est employée à nettoyer la scène de carnage à grand seau d’eau de mer et nettoyer le poisson avant de le réfrigérer. Nous jubilons à l’idée de déguster notre première prise. Le reste du trajet se déroule tranquillement avec un beau ballet de dauphins peu avant d’arriver aux belles falaises de Lagos. Ces trajets au moteur sont quelque fois dangereux car le ronronnement du moteur et l’absence de voiles à régler baisse le niveau de vigilance. Par hasard, je jette un œil en avant et je découvre que moins de 200 mètres en avant se trouve un champ de bouées de pèche encadré par 3 grosses bouées jaunes (les fameuses marques spéciales qui indiquent tout et n’importe quoi). Je désactive aussitôt le pilote automatique et mets la barre à tribord toute pour les contourner. Il n’y a aucune trace de ce champ de bouées dans aucune de nos cartes, anciennes comme récentes. Il vaut mieux le savoir avant de s’aventurer ici de nuit car aucune n’est éclairée. Nous contournons ensuite les magnifiques falaises de Lagos qui sont des dentelles de roches rouges qui forment une multitude d’arches et de grottes envahies par les bateaux de promenades pour touristes. Quelques miles plus loin, nous passons la digue d’Alvor et allons nous ancrer quelques centaines de mètres plus loin à proximité de Sula. Nous passerons la nuit ici et remettons à demain le louvoyage entre les bancs de sable qui jonchent la grande lagune d’Alvor. Nous passons une super belle soirée à bord de Sula oû nous dégustons une délicieuse soupe à la dorade dans l’atmosphère feutrée de ce beau bateau anglais. C’est étonnant de voir à quel point les français aiment les bateaux lumineux et ouverts alors que les Anglais les préfèrent très fermés, à l’extérieur comme à l’intérieur et plus sombres. Lucia nous apprend comment bien cuisiner en mer avec un autocuiseur en économisant beaucoup nos réserves de butane. Très intéressant car le gaz est la seule ressource à bord pour laquelle notre réapprovisionnement est complexe.
Dimanche matin, après une bonne nuit complète et au calme, nous quittons notre mouillage vers 10 ou 11 heures. En effet, la marée commence déjà à descendre et il ne faut pas trop traîner pour se rendre jusqu’au village d’Alvor car les bancs de sable sont nombreux et le balisage très limité : Seulement deux bouées, une verte et une rouge dont l’emplacement semble très contestable à la vue des haut-fonds environnants. Malheureusement, c’est dimanche et aucun pécheur ou bateau local ne passe par ici : Ce sont souvent de bien meilleures indications que le balisage pour ce genre d’endroit. Nous avançons prudemment vers la première marque alors que le profondimètre n’arrête pas de remonter, jusqu’à 1.5 mètres sous le bateau (notre tirant d’eau minimum est de 80 cm, dérive relevée). En utilisant un peu les cartes mais surtout la couleur de l’eau nous nous rendons vers le mouillage qui se situe devant le village. On y trouve des bateaux locaux, des bateaux pour touristes, des bateaux de voyage en partance et d’autres qui semblent échoués ici depuis bien des années. Pendant le trajet, nous avons tenté d’appeler Sula à la VHF pour les prévenir du manque d’eau (Sula est un quillard qui a un tirant d’eau bien plus élev que le nôtre). Aux jumelles, nous voyons que Sula a commencé à bouger mais est désormais arrêté peu avant la première bouée, pas étonnant étant donné que nous soyons passés limite avec moins de tirant d’eau et un peu plus tôt. Avec les filles, nous allons les voir en dinghy. Finalement, nous y passerons un bon moment, les filles à jouer avec leur amie et moi à discuter avec les parents autour d’un bon café italien. L’après-midi se passe tranquillement au bateau avec une petite visite au village en fin de journée. Notre guide qui date de 1999 indiquait un petit village paisible avec quelques petits restaurants de poissons grillés sur le bord de l’eau. On est rendus très loin de cela 16 ans plus tard : Le bord de l’eau et la rue principale ne sont que des restaurants et des bars. La clientèle est principalement britannique ou allemande, mais toujours bruyante….D’ailleurs les bars sont des « sport bars » ou des pubs avec de multiples écrans de télé géants au mur. Pour notre part, on recherche un moyen de transport pour que je puisse me rendre mardi à Lisbonne pour récupérer nos visas à l’ambassade du Cap-Vert. Finalement, je découvre qu’une ligne de bus peut m’emmener de ce petit village de la côte jusqu’à Lisbonne sans changements. Beaucoup plus simple que le train qui nécessite un changement. Les filles vont jouer dans un petit parc pour enfants (il y en a bien plus au Portugal et en Espagne qu’en France d’ailleurs) avant que nous retournions vers le bateau. En chemin, je scanne avec mon téléphone les réseaux Wifi et bingo j’en trouve un dont le mot de passe est identique au nom du réseau, et du bar. La météo confirme que nous devrions avoir assez de vent demain pour aller faire du kite dans la lagune. Enfin !
Lundi matin, je retourne au village après la séance d’école pour mettre à jour le blog et acheter mon billet d’autobus pour le lendemain. L’agence, supposée ouvrir à 10h30 ne sera ouverte que vers midi finalement ! Le brave homme qui la tient mettra ensuite au moins 30 minutes à « écrire » mon billet selon une procédure qui semble dater d’un autre siècle…..Une fois le lunch avalé, nous chargeons le dinghy de tout le matériel de kite et des jeux de plage et nous dirigeons vers l’entrée de la lagune oû le vent semble plus régulier le long d’un grand banc de sable. Pendant que nous ferons du kite, les filles pourront jouer sur cette plage temporaire. Les conditions sont idéales pour se remettre en jambe : Vent léger, eau plate et peu de profondeur. Malheureusement pour moi, la session sera de courte durée, après une demi-heure, j’explose mon kite sur l’eau : Le tissu n’a pas résisté et il est fendu sur toute la longueur. Tous les qualificatifs auxquels je pense sont trop faibles pour décrire ce que je ressens à ce moment : Après une saison quasi nulle à Montréal l’an passé, j’espère « kiter » depuis notre départ de Bretagne mais les conditions oû notre disponibilité ne l’a jamais permis encore. Par contre, Daphné reprend ses marques : Elle n’a pas pratiqué depuis nos dernières vacances au Cap Hatteras il y a plus de 2 ans et se réapproprie le sport. Elle me prêtera son aile mais trop petite pour moi, je galère un peu ou plus positivement, perfectionne ma technique de vent très léger….. Les filles ont adoré leur journée à la plage. Le soir venu, je « hijacke » à nouveau une connexion internet en ville pour essayer de trouver un moyen de me procurer un nouveau kite : Celui-ci, vieux, a déjà été réparé une fois et je crains qu’une nouvelle réparation ne tienne guère. Par chance, je trouve un modèle de l’an passé à un prix très abordable à Lisbonne. Je contacte le magasin et le rendez-vous est pris pour le lendemain, après que j’ai récupéré les visas.
Mardi matin, lever à 6 h du matin pour l’expédition vers la grande ville. J’ai mal dormi et il fait encore nuit noire quand Daphné m’amène en dinghy en ville. Finalement, le bus arrive avec une dizaine de minutes de retard. Je vais principalement occuper les 4h30 de trajet qui m’attendent en écrivant des articles pour le blog, avant que ma mémoire me fasse défaut. Daphné doit revenir en ville avec les filles pour, en autre, mettre en ligne des vidéos sur le blog. En effet, si je m’occupe naturellement par goût des textes et des photos, Daphné a pris goût l’hiver dernier au montage vidéo. Elles occuperont le reste de la journée avec les traditionnels cours du CNED et de la plage avec l’équipage de Sula. La première partie du trajet de bus passe à travers toutes les stations balnéaires de la région. Leur taille et leur urbanisme sont effrayants : C’est la côte méditerranéenne française version « La Grande-Motte » puissance dix : Nous passons à travers des kilomètres d’immeubles de bêton, lotissements de petites villas, golfs et parcs d’attraction 100% plastique quasiment déserts en ce début d’Octobre. Même si nous savions que l’Algarve était très touristique, je ne me doutais pas de la magnitude du phénomène. Nous rejoignons ensuite un terminal de la compagnie d’autocars pour changer de véhicule. Nous embarquons alors dans un luxueux autocar, beaucoup plus taillé pour les 3 heures d’autoroute qui nous attendent. En arrivant à Lisbonne à la gare de l’Est vers midi commence mon marathon. Je me procure tout d’abord une passe quotidienne illimitée qui sera vite rentabilisée. J’embarque aussitôt dans le métro qui ne me dépose a priori pas trop loin du terminal d’autobus qui va à l’ambassade. Il faut voir que l’ambassade du Cap-Vert n’est pas à Lisbonne mais dans sa proche banlieue Ouest. Une fois arrivé au terme de mon trajet de métro, très propre et confortable d’ailleurs, je vais galérer une bonne heure en marchant et courant pour trouver ma station d’autobus. Comme la distance à parcourir est assez longue, j’emboîte le pas à un groupe de coureurs qui s’entraînent sur leur pause du midi, bien que je ne sois juste chaussé que de tongs/gougounes. Je m’oriente de temps en temps en utilisant un plan grossier trouvé dans un abribus ou en utilisant la connexion wifi d’une laverie. La difficulté vient que ces plans ne me montrent pas que l’endroit que je cherche à rallier est situé au fond d’une vallée au-dessus de laquelle se croisent des voies rapides et accès à l’autoroute. C’est finalement par hasard après avoir erré le long d’une grosse route à 4 voies que je trouve l’arrêt d’autobus. La chance me sourit à nouveau car le bus, qui ne passe que toutes les heures, arrive après quelques minutes d’attente. 45 minutes plus tard, j’arrive à l’ambassade où cette fois je ne reste que 5 minutes. Je suis très soulagé d’avoir nos passeports en main. En repartant, je me rends compte que l’ambassade est juste à côté de la magnifique tour de Belem, un des attraits touristiques de Lisbonne que nous avons raté la semaine passée. Je m’y rends et je profite un peu du quartier en attendant le tramway qui me ramène en centre-ville vers une gare d’où partent plusieurs lignes de métro qui peuvent me mener près du magasin de kite. Avec métro, bus, tramways et trains de banlieues, le réseau de transports de Lisbonne est quand même très performant. Pour contacter le gars du magasin, j’utilise toujours la même technique : Repérer avec mon téléphone les réseaux wifi disponibles, me rendre dans le café le plus proche qui en fournit et m’acquitter du prix d’un expresso pour accéder au monde fabuleux de l’internet. Rendez-vous pris à une station de métro non loin de son magasin d’où je dois le recontacter afin qu’il m’emmène. Trop compliqué pour se rendre seul, selon lui. La connexion est mauvaise et je n’ai pas le temps de lui mentionner que je n’ai pas de téléphone (chose difficile à expliquer quand on parle, justement, au téléphone avec quelqu’un !). Arrivé sur place, je suis en pleine banlieue au milieu des immeubles. Ça va être difficile de trouver une connexion wifi pour rappeler…. Je tente ma chance dans un des seuls endroits où il y a une trace de vie humaine : Une agence immobilière. Je plaide ma cause auprès de la responsable de l’agence qui me regarde d’un air suspicieux. Je dois être convaincant car elle compose le numéro sur son téléphone de bureau et me passe le combiné. Dix minutes plus tard, je suis au magasin avec une joyeuse bande de kiteux-planchistes-surfers-fabricant de mini-camping cars pour surfeurs. Le kite qu’il me propose est dans un état quasi-neuf pour moins de la moitié du prix. L’affaire est vite conclue, on s’échange nos coordonnées et il me ramène à la station de métro. Le retour vers la gare d’où je repars vers Alvor est rapide. Le prochain autocar n’étant qu’à 19h00, j’ai maintenant 2 heures et demies à tuer après avoir couru toute la journée. Je m’occupe agréablement dans ce beau quartier récent (quartier Vasco de Gama) construit pour l’exposition universelle de Lisbonne. Je flâne dans un centre commercial immense couverte d’une voûte de verre sur laquelle ruisselle en continu et filet d’eau. On se croirait au Fairview, version sous-marine. Je continue ensuite ma promenade vers une immense esplanade le long du fleuve, bâtie pour l’exposition universelle. Je me pose enfin, une bière à la main, en regardant le soleil se coucher sur le fleuve. Au moins, cette visite à Lisbonne m’aura permis de découvrir un plus cette ville et l’apprécier un peu plus aussi. J’arrive à 23 heures à Alvor, fourbu, avec un peu d’avance. La pauvre Daphné attend depuis 2 heures car elle avait oublié de prendre son Ipad et n’avait pas vu mon message indiquant que je rentrais avec le dernier bus. Nous retournons au bateau après avoir pris une mise à jour de la météo. C’est confirmé, notre dernière chance dans un avenir proche de partir vers les Canaries est bien demain, même si les prévisions ne sont pas très convaincantes. Je sais déjà que nous partons faire cette traversée avec un déficit de sommeil qui promet une traversée assez difficile….
Formidable!
Pauvres poissons! C’est un truc à devenir végétariens!
Éléa sait déjà lire l’anglais? Fameuse l’école des Korrigans
XXX
Bravo pour une première prise ,j’imagine la séance de décapitation ! C’est plus facile à sortir nos maquereaux et c’est moins sanglant .
Je me délecte a chaque lecture .. Merci .
Le poisson, était il bon?
J’ai connu un Dr Alain A. en Guinée qui enlever le coeur du poisson vivant … c’était très efficace pour le tuer ..
Bon vent pour les Canaries et dommage pour Madère ..
Délicieux!
On l’a essayé juste grillé à la poêle, a la basquaise et en soupe Thaï!
Avec un peu de chance on verra le Docteur A. en Nouvelle Caledonie pour qu’il nous montre sa technique!
Bonsoir,
Ici Aminata, une amie de Daphné qui vous lis régulièrement.
En cette nuit du 1er novembre, j’ai du mal à dormir…Je me décide de finalement vous écrire un peu pour dire merci de nous garder à l’affût de votre voyage et vous donner quelques nouvelles, bien ennuyantes comparativement aux vôtres. Il fait 0 degrés présentement. Quand même exceptionnel pour ce temps de l’année à Montréal. Les petits monstres de l’Halloween n’ont pas eu à se les geler pour quêter des friandises porte à porte comme se veut cette tradition qui ne m’as jamais trop enchanté d’ailleurs mais les enfants sont adorables dans leur petits costumes. Tout à fait adorables. Bref, c’est assez métro, boulot, dodo pour ma part. Je viens d’emménager dans le fabuleux quartier d’Hochelaga Maisonneuve dans un immeuble construit en béton et composé de 60 unités. Je m’acclimate tranquillement à ma vie de quartier qui fait drôlement changement à celle d’Outremont. Grâce à mon labrador nommé Sky, nous prenons de longues marches ensemble et découvrons tout de même un charme à ce quartier qui jadis réputé pour sa pauvreté, reprend un nouveau souffle avec l’érection de plusieurs condos de luxe parmi une architecture de résidences anciennes caractérisées par de belles résidences et immeubles de type duplex avec ses beaux escaliers en spirals exposés. Il y a un très beau sentier, une toute petite route secrète et populaire parmi les propriétaire de chien qui trace un beau chemin de marche urbaine avec quelques arbres et surtout un peu de tranquillité à l’abri du traffic et de l’achalandage du quotidien et qui m’apporte un peu de sérénité, quand même en fin de journée. Jusqu’à tout récemment, j’adorais emprunter cette petite route désormais gâchée par un graffiti au sol écrit par un imbécile qui a peint une croix gammée en écrivant » no niggas » juste en dessous. Charmant. Enfin…c’est la vie sur terre j’imagine. Un petit aspect de tout ce que vous manquez à Montréal.
Sinon, Je suis localisée juste à côté du stade olympique qui génère quand meme beaucoup de traffic dernièrement, peut-être même un peu plus qu’avant depuis l’arrivée toute récente de Drogba, la toute nouvelle merveille du foot québécois qui à réussi à ensorcelé les partisans tel qu’un sorcier jouant sa flûte enchantée! D’ailleurs, c’est en vous écrivant que je prend conscience du fait que l’éruption de ce graffiti coincide drôlement à la venue de Drogba.
Sinon, le marché Maisonneuve et les promenades Ontario sont aussi à proximité et m’offre un bien vaste choix d’épiceries fines et de commerces de tout genre pour faire mes réserves en fruits & légumes, pain intégrale à la « 1ère moisson », fromages du Québec ainsi qu’une péripétie d’épices fines pour agrémenter mes repas. Cela dit, j’évites de parler du poisson frais car suite à la lecture de ce récent post, je crois ne jamais pouvoir considérer le poisson frais de la même manière. Il y a aussi une SAQ située à moins de 7 minutes à pied, ouverte tous les jours jusqu’à 20 heures. Pas certaine si c’est une bonne affaire car le 1er du mois, ou aux dates tout près, il y a achalandage…Malgré que le quartier prend un nouveau tournant et attire les étudiants et nouveaux arrivants, la pauvreté est bel et bien toujours omniprésente.
Alors voilà, quelques nouvelles pour ma part.
Grosses bises à Daphné qui, bien évidemment, me manque.
Énormément:-)
Au plaisir de vous lire
Aminata
xxx
Merci Aminata!
Ça fait super plaisir d’avoir des nouvelles détaillées.
Et puis ca nous rappelle que même si on se fait beaucoup brasser et qu’on aurait le goût d’être au chaud dans une maison, la perspective des 0deg et de la grisaille de Novembre n’ est pas enviable non plus.
XXXX
Wow, un thon… Ca c’est vite en titi.
NICE CATCH!!!
Rob