Vendredi 6 Novembre – Palmeira
Après quelques heures de sommeil, nous découvrons la baie de Palmeira de jour. C’est un grand mouillage où se trouvent une quarantaine de bateaux, protégé par un grand quai le long duquel s’amarrent ferry ou petits cargos qui ravitaillent l’île. En toile de fond, le village de Palmeira et les citernes d’hydrocarbures, le port étant aussi un petit port pétrolier. Une fois l’annexe gonflée, nous partons à terre, non sans avoir barricadé tous les coffres et ranger tout matériel qui se trouve dehors. En effet, nous sommes conscients d’arriver dans un pays pauvre où les petits vols sur les bateaux peuvent être monnaie courante. Dès notre arrivée à terre, nos craintes se dissipent car aucun dinghy n’est attaché. Plusieurs jeunes s’empressent de nous prendre nos amarres et nous aider à monter sur le quai. La première vision du village ne trompe pas, nous sommes maintenant en Afrique : Des rues en terre battue ou pavés très inégaux, des chiens errants qui sommeillent au milieu de la rue. Les maisons sont basses, souvent décrépies et beaucoup d’entre elles ne sont pas finies, hérissées de fer à béton rouillé. Nous sommes rapidement abordé par un Africain qui parle correctement français et vend des souvenirs pour touristes : Nous réaliserons rapidement qu’au Cap-Vert, ce ne sont pas les Cap Verdiens à qui profite le marché des souvenirs touristiques, mais les Africains de l’Ouest – Sénégalais, Guinéens, etc. -. En tout cas, il nous aide très gentiment à localiser le bureau de la police maritime et un guichet où nous pouvons retirer des Escudos, la monnaie Cap Verdienne. L’euro y est aussi souvent accepté avec un taux de change de 1 pour 100, contre 1 pour 110 dans les banques. Nous explorons un peu le village : Nous y trouvons 2 ou 3 petits magasins, pleins de bric à brac et un peu de nourriture, tous tenus par des Chinois. En se promenant dans le village, nous faisons la connaissance de Thomas, un jeune Anglais qui voyage sur son petit bateau de course et fait du kite : Nous l’avons vu partir en kite ce matin….et revenir en bus cet après-midi de Santa Maria, sacrée grosse navigation en kite ! Il nous indique que nous trouverons plus de commerces à Aspargos, un village un peu plus conséquent situé à quelques kilomètres où nous pouvons nous rendre en minibus. Par contre, cet après-midi, nous trouvons le bureau de la police maritime où nous pouvons effectuer les formalités d’entrée sur l’ile de Sal : Au cap-Vert, il faut déclarer ses entrées et sorties sur chaque île à la police maritime et s’acquitter du’une petite taxe de 7 euros par île. Par contre, l’officier des douanes pour tamponner nos passeports n’est pas là. On nous demande de revenir le lendemain matin. Pour le moment, tout semble assez simple et le policier est sympathique…. Nous trouvons aussi une petite boutique dans laquelle nous pouvons acheter une carte d’accès internet pour mon téléphone à un excellent prix (6 Gb pour 13 euros pendant un mois). La transaction qui semblait simple devient rapidement compliquée car toutes mes applications se mettent à jour, ainsi que ma boite de courriel dès que la carte est insérée dans le téléphone. Du coup, nous consommons hors-forfait car celui-ci n’est pas encore activé. Comprendre quel est le problème et le résoudre lorsqu’on ne parle pas la langue locale devient rapidement compliqué. Nous voilà dans notre nouvelle réalité : Se débrouiller dans un pays loin de notre culture et où nous avons du mal à nous faire comprendre : En effet, les Cap-Verdiens parlent un créole qui sonne un peu Portugais mais n’en est pas. De toute façon, on ne parle même pas Portugais ! Nous finirons notre après-midi à terre à siroter un verre devant le port, histoire de se rafraîchir : Nous sommes maintenant sous les tropiques et la température est étouffante en pleine après-midi et se mettre en position d’observation de ce nouveau territoire où nous ne nous sentons pas encore à l’aise ! Nous donnons une petite pièce aux enfants qui ont gardé notre annexe, comme le veut la coutume et nous repartons à bord. Après avoir déplacé le bateau sur un ancrage plus solide (du sable plutôt que de la roche), nous nous baignons tous avec plaisir dans de l’eau à 28 degrés.
Samedi 7 Novembre – Palmeira
Ce matin, nous faisons la rencontre de Gaël, qui voyage sur son catamaran Tsaelou avec sa femme, Élisabeth et leurs deux enfants Ewenn et Titouan qui ont à peu près l’âge des nôtres : Tout équipage avec enfants est en quête d’un équipage similaire pour trouver des amis aux enfants. Il nous propose de se joindre à eux cet après-midi pour se rendre à la pointe Sud de la baie de Palmeira où la nage en apnée semble intéressante. Nous acceptons avec plaisir l’invitation, surtout car les filles n’ont pas eu d’amis avec qui jouer depuis que nous avons quitté Graciosa, il y a plus de 3 semaines. Pour le moment, nous retournons ce matin à terre pour essayer de faire tamponner nos passeports et aller faire des courses à Aspargos. Personne au bureau de la police maritime, on nous demande de revenir dans une heure. On commence à saisir le rythme Cap-verdien….Nous décidons donc d’aller à Aspargos en attendant. Nous nous entassons dans un minibus qui fait le tour du village jusqu’à ce qu’il soit plein. Le chauffeur le considère comme plein lorsque nous sommes tous tassés comme des sardines et que le denier espace libre est pris par 2 grandes bassines pleins de bonites fraîchement péchées. Les petites filles hallucinent un peu et trouve tout ça bien amusant ! Aspargos n’est pas beaucoup plus grand que Palmeira et pas très vivant. Une petite ville poussiéreuse au milieu de rien, à par l’aéroport : L’île de Sal est très désertique et rien ne semble vraiment pousser ici. C’est confirmé en voyant l’offre de fruits et légumes : Quelques oignons, pommes de terre, tomates et choux côté légumes et quelques bananes pour les fruits. C’est tout. Évidemment, c’est assez cher car tout est importé. Nous trouvons aussi 2 petites épiceries correctement achalandées pour nos besoins…et pleines de mouches comme ça semble être le cas partout sur l’île : Le bateau en est envahi depuis notre arrivée. Après avoir acheté quelques bananes et du poisson dans la rue. Nous repartons. Quelques personnes ici et là parlent un peu français, surtout des Africains de l’Ouest, et nous aident à nous débrouiller avec les Cap-Verdiens. En tout cas, ici comme à Palmeira, nous avons vraiment une impression de sécurité et que tout le monde est très relax. C’est bien agréable. De retour à Palmeira, toujours pas d’officier des douanes pour nos passeports (en effet, celui-ci doit venir de l’aéroport spécialement et ça ne doit pas le tenter souvent). Nous ne voulons pas gâcher notre journée avec ça et décidons de partir pour rejoindre Tsaelou. Après une courte navigation, poussés par un solide vent du Nord-Est, nous les apercevons, mouillés au pied d’une grand falaise rouge. Nous nous attendions plus à une plage qu’à un mur de roches, mais tant pis. Ici aussi, accrocher l’ancre dans un mélange de roche volcanique et de sable n’est pas évident. Pendant nos quelques essais, je vois 2 tortues qui viennent se promener autour du bateau : La tortue est le symbole du Cap-Vert et il y en a vraiment beaucoup ici. Nous passerons l’après-midi à nager et bavarder sur leur bateau. Les filles sont ravies et alternent jeu dans l’eau entre les 2 coques du catamaran et jeux avec les poupées de leur nouvelle amie. Nous faisons aussi connaissance à bord de Henri et Géraldine, un couple qui navigue sur leur bateau Calicot Jack et de François qui navigue seul sur Kirian qui se sont joints à eux pour la journée. Ces trois équipages naviguent ensemble depuis le Portugal. C’est agréable de se joindre à ce petit groupe. Ils semblent être de bons chasseurs sous-marins et de meilleurs pécheurs que nous. Peut-être arriverons-nous à glaner des conseils qui nous donneront plus de succès ! En fin de journée, ils quittent le mouillage pour retourner à Palmeira alors que nous avons la flemme de refaire le chemin inverse et décidons de rester pour la nuit. Nous envisageons peut-être d’aller sur une petite plage à proximité d’où nous pourrions kiter.
Dimanche 8 Novembre – Palmeira
La nuit a été assez agitée car le vent souffle en rafales et tourne sans cesse le long de la falaise et se mêle à des courants assez forts. Le résultat est que notre ancre et l’orin ont fait de nombreux tours entre eux et autour des roches. Heureusement que Daphné est bonne plongeuse et ira nous défaire quelques tours par 7 mètres de fond afin de relever l’ancre plus facilement. Le retour vers Palmeira sera assez pénible : 30 nœuds de vent dans la face et nous n’avons d’autre choix que de nous aider du moteur. Nous nous faisons sérieusement ballotés et arrosés, au gré de quelques hublots restés ouverts….Heureusement, le vent se calme au fond de la baie de Palmeira et nous nous ancrons sans problème, cette fois-ci directement sur du sable de très bonne tenue. L’après-midi se passe à bord : Les filles retrouvent leur amie qui vient jouer sur Korrigan pendant que je fais les plans de la turbine de l’hydrogénérateur de Tsaelou : C’est la même que la nôtre qui gît désormais au fond de l’océan. Mon père pourra nous en fabriquer une et nous l’amener lorsqu’il nous rejoindra pour la traversée. En fin d’après-midi, je ne tiens plus et décide de faire une sortie en kite. Pas évident car le seul endroit d’où je peux partir est une petite plage au vent du mouillage et hérissée d’oursins. Non sans me planter quelques épines dans le talon, j’arrive à partir et m’éloigner du champ de mâts qui se dresse devant moi pour allier tirer quelques bords…dans l’entrée du port. On est loin des images paradisiaques des spots de kite surf du Cap-Vert, mais au moins ça satisfait mon envie d’aller sur l’eau. Gaël assure la sécurité en annexe avant que Daphné le rejoigne avec notre moteur d’annexe qui peine de plus en plus à avancer et finisse par me ramener à bord. Seule ombre au tableau de cette belle après-midi, Éléa a perdu à l’eau son masque et est inconsolable. Elle pleure sans arrêt. Heureusement, ce soir, c’est la fête à Palmeira : Il semble que tous les dimanches soirs, il y ait une fête dans ce petit village, avec barbecues et musique live. Avant d’y aller, nous prenons un apéro avec notre ami kiteur Thomas et sa copine Morgane qui vient de le rejoindre à bord : Eux retournent vers l’Europe demain car Thomas est moniteur de ski et souhaite rentrer pour la saison de ski dans les Alpes. Ça prend du courage pour refaire tout le chemin en sens inverse…contre le vent ! Nous retrouvons le reste du groupe de français à terre alors que le village s’est animé avec des petites popotes dans les rues et de la musique dans 2 petits bars. Nous rejoignons Thomas et Morgane dans l’un d’entre eux où nous ne mangerons pas très bien mais passerons une très belle soirée au rythme du Sodade, joué et chanté par quelques musiciens locaux. La soirée se passe à danser, boire du rhum local, pendant que les enfants jouent tous ensemble dans la rue, le tout dans une atmosphère bon enfant. Le genre de belle soirée qu’on aimerait ne jamais voir finir.
Lundi 9 Novembre – Palmeira & Mordeira
Ce matin, l’objectif – outre décuver le grog (rhum local) de la veille – est d’obtenir nos tampons sur nos passeports et récupérer mes documents d’immatriculation du bateau (confisqués le temps du séjour) afin de quitter Palmeira et continuer notre route vers le Sud. Je ne suis pas le seul à faire le pied de grue devant le bureau de la police maritime, dont les horaires restent nébuleux. Finalement, l’officier de la police maritime se pointe vers 10h30, mais toujours personne des douanes. Je perds patience et prends un taxi pour l’aéroport. S’il ne veut pas venir à moi, j’irai à lui. En outre, il semble qu’il y a quelques temps, c’était comme cela qu’il fallait procéder. Une fois arrivé à l’aéroport, je suis pris en charge par un aimable douanier qui m’amène au bureau de son supérieur, en tout cas, quelqu’un qui peut se permettre de prétendre travailler alors qu’il est affaissé dans son siège, les écouteurs aux oreilles à fixer l’écran. Bref, il regarde un film. Malgré le support du gentil douanier l’autre refusera catégoriquement de me tamponner mes passeports, invoquant le fait que cela doit se faire à Palmeira. J’arrête d’insister lorsqu’il vocifère, cramoisi derrière son bureau. J’ai dû l’interrompre au moment où il y avait le plus de suspens ! Je repars bredouille et en colère d’avoir perdu 20 euros aller-retour pour cette tentative infructueuse. De retour à Palmeira, la file d’attente s’est allongée et toujours aucun douanier. Finalement, une douanière arrivera et nous remplira le même formulaire que la police maritime avec une humeur massacrante : Elle n’a pas envie d’être là et le montre bien. Le temps de récupérer mes documents de bateau et m’acquitter de mes 7 euros et je rentre au bateau. Décidément, nous jouons de malchance avec ces visas depuis Lisbonne. En effet, les visas que nous avons payés très cher à Lisbonne ne sont pas requis lorsque l’on voyage en bateau. J’espère que notre expérience servira à d’autres….Pendant ce temps, Daphné a plongé en vain avec la bouteille à l’arrière du bateau pour retrouver le masque d’Éléa. La visibilité est très mauvaise et elle rentre bredouille. La pauvre Éléa est toujours inconsolable, nous ne l’avons jamais vu comme cela. Heureusement, pendant mon attente à la police, je suis allé au bazar chinois de Palmeira et à force de fouiner, j’ai déniché un petit masque pour enfant, de piètre qualité, mais qui suffira à faire sécher ses larmes et lui permettra de continuer à jouer dans l’eau avec ses amies. Après un petit café arrosé d’Armagnac sur Kirian, nous quittons Palmeira pour Mordeira, la baie suivante. La navigation pour se rendre est assez tranquille et nous mouillons en fin d’après-midi au milieu de cette immense baie déserte. La seule présence humaine est 3 surfeurs. Dès l’ancre à l’eau, je pars les rejoindre. Au moins, ramer sur une planche de surf est un excellent exercice car je n’arriverai à prendre qu’une seule petite vague.
Mardi 10 Novembre –Mordeira & Santa Maria
Le vent est léger mais souffle quand même dans les 13-15 nœuds, assez pour kiter, théoriquement. Nous partons à la plage où nous trouvons un petit endroit propice au débarquement. Pas évident tout de même car les roches sont nombreuses et la vague déferle. Ma première tentative de départ en kite échoue rapidement car la plage est déventée et le vent est légèrement retombé. Pendant que Daphné fait une petite séance de yoga, je joue avec les filles sur la plage. Pendant ce temps, le d.filé des quads ou 4×4 pleins de touristes s’intensifie sur le chemin de terre juste en arrière : C’est a priori le parcours classique pour emmener les touristes faire le tour de l’île en suivant la côte. Un peu plus tard, le vent se relève et je peux partir. Plus au large, dans le milieu de la baie, le vent est bien établi et je peux bien m’amuser pendant une heure et demie environ. J’arrête quand je vois Daphné s’affairer à préparer le dinghy : En effet, la marée continue à baisser et bientôt, ce ne sont que des roches qui émergent autour de la plage, ne nous laissant que peu de place pour repartir sans s’accrocher sur les récifs. Je récolte encore une épine d’oursin en sortant de l’eau. Je vais encore avoir le droit à une douloureuse séance d’extraction d’épine ce soir….Finalement, au prix de quelques acrobaties, nous arrivons à repartir de cette plage et rejoignons notre bord. Après le lunch, nous levons l’ancre pour continuer à faire le tour de l’île jusqu’à son extrémité sud, la plage de Santa Maria. C’est la grosse station touristique de l’île et probablement une des plus grosses de l’archipel. Il faut dire que Santa Maria est située entre 2 immenses et magnifies plages de sable fin. Nous mouillons dans la baie de Santa Maria en fin d’après-midi. Le mouillage est à la hauteur de sa réputation : très rouleur car une belle houle entre dans directement dans la baie alors que le vent est travers à la baie. Comme le bateau se tient face au vent, il est parallèle aux vagues et roule intensément d’un bord sur l’autre. Nous partons à la découverte de Santa Maria. Ici aussi, du monde nous aide à amarrer le dinghy et à débarquer nos affaires. Simplement, en toute gentillesse. Des pécheurs écaillent des quantités impressionnantes de poissons : Petits mérous, dorades, thons alors qu’ils ne disposent que de petites barques de pèche qui ne peuvent aller très loin au large. C’est dire à quel point les eaux du Cap-Vert sont poissonneuses. Dès notre arrivée à Santa Maria, nous sentons le changement d’ambiance vis-à-vis de Palmeira, petite village authentique. Ici, nous sommes constamment harcelés par les vendeurs de rue, même si ils ne sont pas trop insistants. Les rues sont pleines de magasins de souvenirs et de restaurants surtout italiens. En effet, les italiens possèdent énormément de commerces, restaurants et hôtels ici. Il semble qu’ils les aient achetés des Russes qui auraient reçu ces terrains pour avoir soutenu les indépendantistes dans les années 70. Cependant, dès que nous nous éloignons de quelques rues, nous retrouvons les mêmes épiceries tenues par des Chinois qu’à Palmeira et les mêmes vendeuses de rues pour les fruits et légumes. Après quelques emplettes, nous rentrons à bord nous faire rouler…
Mardi 11 Novembre –Santa Maria : Kite chez Mitu !
Aujourd’hui, le vent est un peu plus établi. Parfait pour aller profiter du super spot de kite de l’île de Sal, situé à quelques kilomètres de Santa Maria. Gros chargement dans l’annexe. Heureusement encore, nous sommes gentiment aidés à l’arrivée au quai. Nous embarquons dans un pick-up pour nous rendre sur le spot que nous atteignons assez rapidement après un peu de route puis un chemin de terre battue. Nous sommes sur la côte au vent, alors le vent souffle de façon très consistante et les vagues sont assez sérieuses (environ 1.5 à 2 mètres). Le club local qui fait de la location, des cours et offre un restaurant est tenu par la star cap-verdienne du kite : Mitu Monteiro. Il y a pas mal de monde sur la plage et, avec un peu d’appréhension vu la taille des vagues, nous nous lançons. Pendant ce temps, les filles s’installent sur la dune et jouent sur la plage. Elles se fabriqueront des tentes, trouveront un petit chat avec qui jouer. Elles sont adorables car elles s’occupent très bien toutes seules et ne se plaignent pas. Elles savent aussi à quel point cela nous tenait à cœur de venir faire une journée de kite ici. Daphné reste proche de la plage et ne passe pas la barre de vagues mais se débrouille super bien pour une première session sur de l’eau agitée. Quant à moi, je me risque dans les vagues, tape des sauts plus ou moins contrôlés sur les grosses vagues et m’amuse un peu en surf. Évidemment, il y aura quand même 2 belles sanctions avec un gros plat du dos qui me laisse groggy dans l’eau sans planche pendant que mon kite se fait rouler dans l’écume. C’est ni plus ni moins que Mitu qui viendra m’aider. L’après-midi, la sanction est un peu plus grosse avec ma planche qui m’arrache un morceau de peau conséquent sur le tibia. 3 semaines plus tard, ce n’est encore pas guéri….En tout cas, nous passerons toute la journée sur l’eau et reviendront heureux, fourbus et avec des gros coups de soleil ! Au retour, nous faisons la connaissance d’Anders, un Scandinave qui avait une école de kite à Sal et repart le lendemain vers l’Europe pour se lancer dans un nouveau projet : la construction d’un village de maisons autonomes et écologiques à Madagascar (www.re-set.org). De retour à Santa Maria, les filles se font faire des tresses africaines par une Sénégalaise. Évidemment, elle promet que cela se fait en 15 minutes par enfant et ça prendra plutôt 45 minutes chacune, pendant lesquelles nous avons le temps de nous faire harponner par tous les vendeurs africains d’artisanat du coin. En bref, nous avons magasiné beaucoup de cadeaux de Noël ce soir-là…. Ils sont à la fois très gentils et très persuasifs ! Ensuite, nous irons déguster une Cachupa, le plat local, dans un petit restaurant local. C’est très simple mais délicieux. De retour au bateau, ça brasse toujours autant et nous ne tardons pas à nous coucher.
Mercredi 12 Novembre – Santa Maria
Il est temps de quitter le mouillage car 2 nuits à se faire rouler sans cesse ne sont pas très reposantes. On comprend pourquoi il y a très peu de bateaux au mouillage ici. Cependant nous ne sommes plus seuls, la veille au soir, 2 catamarans sont arrivés, dont un, Vaga, dont nous avions brièvement fait la connaissance lors de la fête de Palmeira. Avant de partir pour Boa Vista où nous ne pensons pas trouver d’accès internet, je vais m’occuper de la mise à jour du blog. J’ai plusieurs galeries et articles prêts à être publiés. Je suis chanceux, je tombe dans un petit café très sympa où la connexion est excellente. Pendant ce temps, Daphné refait quelques petites courses avant de me rejoindre. Rien d’exceptionnel car nous avons toujours autant de mal à trouver des légumes. De retour vers le quai, nous arrivons en même temps que de nombreuses barques de pèches. Chacune d’entre elles décharge son lot de thons, dorades coryphènes et mérous. La taille des poissons est impressionnante. Nous voulons acheter du poisson mais comme il semble que les pécheurs n’aient pas le droit de vendre le poisson en morceaux ou en filets, nous devons acheter un thon entier. Le plus petit fait quand même 5 kilogrammes sans la tête. Nous ferons quelques repas avec une bête comme ça et ce sera plus sûr que de compter sur le fruit de notre pèche.
Génial! La session Kite avec Mitu…WOW! mais j’espère que ta blessure au genoux va guerir convenablement quand même.
La bise, continuez à nous faire réver !
Je pense garder a jamais un souvenir de Mitu sur mon tibia, mais c’est guéri ! Première session en Guadeloupe ce matin avec Daphné…que du bonheur ! Tu comptes faire un voyage de kite cet hiver ?
super le recit de votre temps au cap vert, j’espere que la traversee a profité pour ta blessure!
La je suis rentré en France arrivé avec un peu de casse le pilote puis l’etai avant qui lache 3 jours avant d’arriver mais le mat a tenu, c’est le principal! Voila je suis dans les alpes et il y a pas de neige donc vous faites bien de vous diriger sur la guadeloupe, j’espere que vous passerez un joyeux noel labas!
bon vent!
thomas
Une chance que le mat soit resté debout ! On vient d’arriver en Guadeloupe apres 15 jours et demi de mer, malgré de la petole les 4 derniers jours. Premiere session de kite ce matin !
Bon Noel a toi aussi !
Olivier