21 & 22 Novembre – Navigation vers Sao Nicolau et arrivée à Carical
Nous partons de Boa Vista vers 21 heures après quelques petites surprises, dont le GPS qui ne fonctionne plus. Il semble que les problèmes finissent toujours par arriver après une période anormalement calme….Nous installons donc notre petit GPS de secours sur le pont et quittons notre mouillage de nuit. Pour la première fois depuis des jours, il n’y a quasiment aucun vent ce soir. Les premiers miles que nous effectuons pour nous extirper de la côte sud de Boa Vista se font à pas de tortue. Lorsque nous dépassons la pointe Sud-Ouest de l’île à proximité de laquelle nous voyons de nombreuses lumières de barques de pécheurs, le vent et la houle montent progressivement pour s’établir à un solide 20-25 nœuds de travers. Après avoir adapté notre voilure en conséquence, nous faisons route au travers à bonne vitesse, entre 7 et 8 nœuds. La houle est franchement de côté mais ne nous gêne peu car nous avons une bonne vitesse qui donne beaucoup d’appui au bateau sur l’eau. Après avoir fait les premiers miles à 3.5 nœuds, cette allure rapide nous permet d’arriver en vue de Sao Nicolau au petit matin. Le paysage est très impressionnant, mais aussi surprenant : L’île est massive, haute avec des côtes abruptes et peu accueillantes, balayées par plus de 30 nœuds de vent qui s’accélère le long des hautes falaises de l’île. Les guides touristiques nous promettaient une île verdoyante, mais d’ici nous ne voyons que des montagnes arides. La verdure doit être de l’autre côté de l’île….En s’approchant, nous apercevons le petit village de Carical, niché au pied d’une falaise. Le village est un peu en hauteur, le long d’une minuscule baie dont le fond est bordé de cocotiers. Vaga est au mouillage un peu à l’extérieur de la baie. Nous tournons un petit moment avant de nous décider où ancrer : En effet, les fonds sont profonds jusqu’à une centaine de mètres des falaises elles-mêmes bien défendues par de gros récifs qui affleurent la surface de l’eau. Nous finissons par mouiller l’ancre dans 7 mètres de fond et avec les 35 mètres de chaîne que nous laissons aller, nous nous retrouvons juste devant le nez de Vaga. Heureusement que nous nous connaissons! Du mouillage, nous pouvons observer les pécheurs du village qui, armés de longues cannes en roseau, pèchent de petits poissons dans le baie, qui serviront probablement d’appâts pour aller chercher des thons, bonites ou daurades, si abondants dans les eaux cap-verdiennes. Pendant que nous nous reposons de la nuit de navigation pendant la matinée, les filles vont rejoindre leurs amis à bord du catamaran. Après la sieste, je trouve l’origine de la panne du GPS, il s’agit encore d’un disjoncteur défectueux sur le panneau électrique. Je l’échange avec un autre, moins sollicité. Encore des pièces de rechange à se procurer prochainement.
Nos amis de Tsaelou ont passés plusieurs jours ici et nous ont relatés par courriel leur expérience. Nous savons donc un peu comment diriger nos activités ici : Le village est situé à l’embouchure d’une petite rivière dont il ne reste que le lit à cette saison. Dans celui-ci pousse une abondante végétation et quelques cultures. En les parcourant, nous arriverons à une source. Cette promenade nous tente pas mal, surtout que le village en lui-même n’incite guère à la visite : Nous sommes dans un village très pauvre, isolé où peu d’étrangers ont déjà mis les pieds. C’est un contexte où nous nous sentirions un peu voyeur de débarquer en famille et faire le tour du village. L’après-midi, nous optons donc pour la randonnée dans la vallée jusqu’à la cascade. Daphné, Laurent, moi-même et les enfants chaussons nos chaussures de randonnée pour la première fois depuis une éternité et partons à la découverte. C’est très agréable de retrouver de la végétation après des semaines passées sur des îles quasi-désertiques, aussi bien aux Canaries qu’au Cap-Vert. Les enfants sont surexcités et courent dans tous les sens au milieu des arbres. Dans le bas de la vallée, nous ne croisons qu’un âne ou deux qui se reposent à l’ombre en attendant probablement une autre lourde cargaison. En remontant le lit de la rivière, nous atteignons une zone cultivée : L’eau étant très rare au Cap-Vert, les efforts n’ont pas été ménagés pour rendre exploitables cette petite portion de terre au-dessus d’une nappe phréatique : Le terrain est aménagé en terrasses de pierres pour permettre la culture en étages et maximiser la surface agricole à proximité de l’eau. Plusieurs bassins de rétention ont été aussi aménagés pour capter un maximum d’eau lors des rares pluies d’été : Il semble qu’il ne pleuve que quelques fois par an (parfois même une seule fois), au mois d’Août. Ironiquement, lorsque les chutes de pluie sont trop importantes, elles emportent tout sur leur passage, y compris les espoirs de subsister grâce aux récoltes pendant les 6 prochains mois. Le haut de ces jardins à étages révèle une végétation bien plus haute formée de palmiers dattiers et de quelques baobabs. Pour la première fois, nous goûtons à des dattes fraîches. C’est très sucré et un peu astringent. Nous escaladons ensuite la falaise qui longe la vallée grâce à un sommaire escalier emprunté par les mules du village et nous arrivons finalement à la source ! À cette époque de l’année, la source se réduit à un grand trou boueux au pied de ce qui pourrait être une cascade. Seules quelques vaches s’y désaltèrent en nous regardant du coin de l’œil (en fait, surtout un petit taureau….). D’ici, nous pouvons apercevoir le haut des montagnes qui semblent être de grands plateaux cultivés. Nous apprendrons plus tard que les villageois y cultivent du maïs, essentiel pour la fabrication de la cachupa, la base de l’alimentation cap-verdienne. Le relief montagneux et la végétation que l’on trouve sur l’autre versant des montagnes arrivent à générer une humidité permanente pendant toute l’année qui permet la culture de ces terres, malgré l’absence de pluie. Rapidement, nous entamons la descente car le jour décline vite et avec 4 enfants tantôt surexcités et maintenant fatigués, il ne faut pas sous-estimer le temps pour rejoindre la plage. Une fois encore, Éléa sera très courageuse et suivra le rythme des plus grands avec ses petites jambes, sans se plaindre. Nous arrivons à la tombée du jour au bateau. Le soir, nous nous retrouvons tous sur Korrigan pour une belle soirée entre amis.
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Lundi 23 Novembre – En route pour Tarrafal
Nous devons partir de Carical dès aujourd’hui pour rejoindre Tarrafal, le seul « vrai » mouillage de l’ile où Charles doit nous rejoindre en fin de journée. En effet, après avoir fait escale à Casablanca puis à Praia, la capitale du Cap-Vert, il nous rejoint aujourd’hui par un vol intérieur qui l’amène à Sao Nicolau. Pour prévoir l’arrivée de notre nouvel équipier, les filles ont entamé un grand rangement de leurs cabines et surtout un bon tri de leurs vêtements. Phoebé libère ainsi sa cabine pour Charles, et bientôt Claude qui nous rejoint la semaine prochaine. Éléa grandit vite et de nombreux vêtements semblent encore neufs mais trop petits. Je décide donc d’aller à terre pour en faire don. Ne parlant pas la langue locale, je décide de confier le tout à Éric, le bienfaiteur français du village : Éric est originaire de Port-Vendres en Méditerranée et vit depuis plus de 15 ans à Carical avec sa femme. Il a fait une quinzaine de voyages avec son voilier pour amener moteurs hors-bord, génératrices, batteries, panneaux solaires, outils, etc. Il a aussi obtenu une subvention de la WWF pour qu’un villageois s’occupe à l’année longue de protéger les tortues et leurs œufs qui éclosent chaque année sur la petite plage du village. Après m’être fait promener dans le village par n’importe quel gars désœuvré à qui je demandais ou étais Éric, je finis par le rencontrer. Je passe une bonne heure à l’écouter m’expliquer la vie à Carical, me montrer des tortues dans la baie que l’on voit de la terrasse de sa petite maison ou encore me donner des bons tuyaux sur les choses à voir sur l’île de Sao Nicolau. Nous finissons par partir de Carical à la mi-journée. Aujourd’hui encore, le vent est solide et nous pousse vigoureusement vers la prochaine pointe, derrière laquelle se trouve le port de Tarrafal. Arrivés à la pointe, il faut serrer le vent et remonter vers Tarrafal. Le vent en profite aussi pour augmenter significativement et nous nous devons naviguer au près serré dans 35 nœuds de vent rafaleux. C’est assez pénible et nous finirons par mettre le moteur pour couvrir les 2 derniers miles qui nous amènent au mouillage de Tarrafal. Nous nous attendions à une ville portuaire et encombrée, étant donné que c’est le seul port de l’île. En réalité, le port se résume à un minuscule quai où l’on trouve seulement 4 ou 5 bateaux de pêche dignes de ce nom. Un petit ferry vient y accoster hebdomadairement pour ravitailler l’île. Quant à nous, nous mouillons dans 6 ou 7 mètres de fond peu après le mouillage des barques de pèche. Heureusement que le mouillage est grand et pas surpeuplé : Des rafales de vent descendent de la montagne avec une violence inouïe. Heureusement, les fonds sont d’excellente tenue car le bateau tire comme un fou sur sa chaîne. En attendant Charles, nous partons à terre découvrir la petite ville de Tarrafal. Dès que nous approchons de la plage, nous sommes assaillis par des gamins qui veulent tous garder notre annexe. Nous choisissons les 2 premiers jeunes qui se sont jetés à l’eau en leur demandant de partager ce que nous leur donnerons. Cette pratique ne plaît pas à tous les plaisanciers, mais nous l’acceptons sans problème car les enfants rendent un réel service en surveillant le bateau sur la plage, pour 50 centimes d’euro maximum. La ville est assez jolie, semble plus riche que les autres bourgades que nous avons vues sur les îles de Sal et Boa Vista. Il y a moins de maisons à moitié construites (ou détruites) et les rues sont soignées. Par contre, c’est vraiment désert. Nous trouvons une épicerie assez bien achalandée ou nous trouvons de quoi nous ravitailler. Côté fruits et légumes, c’est toujours aussi limité. En nous renseignant, nous devrons attendre le lendemain matin car il y a un petit marché aux légumes sur le quai du port. En traînant en ville, nous faisons connaissance de Youri, un jeune Cap-Verdien qui travaille dans un magasin et parle un français impeccable car a grandi en Suisse. C’est agréable de pouvoir discuter un peu avec un local. Il nous donne quelques tuyaux et nous trouve un taxi à un bon prix pour aller visiter Ribeira Branca, la capitale de l’île. En revenant vers le port, nous tombons sur l’équipage de Vaga avec qui nous échafaudons les plans des jours suivants : Visite de Ribeira Branca demain mardi, randonnée dans les montagnes mercredi puis départ vers l’île de Santa Lucia le jeudi. Nous commençons tous à avoir en tête la perspective de la traversée avec les équipiers à récupérer, l’avitaillement et les réparations à faire… Charles devant arriver d’une minute à l’autre, nous l’attendons avec nos amis. À ce moment, un monsieur d’une cinquantaine d’année abhorrant une carte de guide autour du cou nous aborde dans un français approximatif mais suffisant pour se faire comprendre. Nous retenons l’idée de faire appel à ses services pour notre randonnée. Sur ce, nous voyons un grand escogriffe bardé de sacs débarquer d’un taxi…c’est Charles ! Tout le monde est bien heureux de se retrouver car aucun de nous ne connaissait l’endroit et nous n’avions pu convenir d’un point de rendez-vous précis. Ceci dit, une fois sur place, on se dit qu’on aurait eu du mal à se manquer. Nous retournons au bateau et commençons à célébrer son arrivée avec un punch local délicieux (et très fort…).
Mardi 24 Novembre – Ribeira Branca
La journée commence avec une petite baignade matinale et sportive : Les rafales de vent sont toujours aussi fortes et génèrent un courant fou autour des bateaux. Il faut nager en permanence pour se maintenir sur place. Par contre, nous apprécions une fois de plus les mouillages sauvages du Cap-Vert dans lesquels nous pouvons nager autour du bateau sans se soucier de la qualité de l’eau. Nous partons ensuite à terre pour nous rendre au marché aux légumes et faire nos formalités d’entrée sur l’île auprès de la police maritime. Cette fois-ci, nous choisissons de très loin le premier gamin qui se précipite vers nous. Ça simplifie tout une fois rendu à terre. La visite à la police maritime est très rapide : Une fois de plus, nous sommes reçus de façon très courtoise et avec le sourire. Nous remplissons nous-mêmes les formulaires et nous nous acquittons directement de notre droit pour récupérer nos documents et le papier de sortie. Forts de notre expérience sur les îles précédentes, il vaut mieux faire les formalités d’entrée et de sortie en même temps. Le marché aux légumes est très petit avec seulement 2 étals et le même manque de variété pour les produits proposés. Nous achetons en plus des légumes un gros pot de confiture maison à la goyave. Ça sera certainement meilleur que la confiture industrielle des supermarchés. En ressortant, nous tombons sur l’équipage de Vaga. Comme le guide rencontré hier se pointe aussi, c’est le moment d’organiser notre randonnée : Un couple anglais rencontrée à Sal puis Éric à Carical m’avaient donné quelques indications que j’ai essayé de confirmer en faisant des recherches sur internet. Il semble qu’une très belle randonnée parte de la plaine de Ribeira Prata, passe par-dessus une crête de montagne puis redescende vers la mer pour arriver à Praia Branca. Je partage ces quelques informations avec Laurent et nous commençons patiemment à expliquer au guide ce que nous souhaitons faire. Après un certain temps, nous arrivons à convenir d’un itinéraire avec lui et organiser le transport avec un taxi local (Aluger) qui nous déposera au début de la marche et viendra nous rechercher à l’arrivée. Le guide nous organise même le repas du midi à l’arrivée. Tout se complique un peu lorsqu’un autre chauffeur de taxi se mêle de la discussion et essaye de voler la clientèle à l’autre! Il faut dire que sans parler la langue, organiser une excursion de ce genre dans une île vraiment pas touristique n’est pas évident. En effet, il n’y a pas d’hôtel sur l’île et seuls de gros voiliers de croisière viennent en escale à Tarrafal pour une visite éclair de l’île. L’après-midi, les 2 équipages se retrouvent pour aller visiter la capitale de l’île, Ribeira Branca. Youri, que j’ai rencontré la veille, nous a trouvé un grand taxi pour nous 9, à un très bon prix. Celui-ci nous attend à proximité du port. Charles, qui a fait à peu près le même trajet en sens inverse pour venir de l’aéroport, nous a vanté les mérites des paysages que nous allons traverser. Il n’a pas exagéré : Le contraste est saisissant entre le paysage désertique de la côte Est et le centre de l’île, verdoyant avec ses sommets acérés et ses vallées vertes et profondes, parsemées de petites habitations. Nous ressentons le même contraste au niveau de la température car celle-ci chute facilement de 10 degrés dès que nous passons de l’autre côté de la chaîne de montagnes qui bordent la côte. Les montagnes bloquent les nuages et créent une humidité permanente qui rend possible toute cette verdure sur une île où il ne pleut que quelques jours par an. Après ce trajet au milieu de ce paysage enchanteur, nous atteignons Ribeira Branca qui est une petite bourgade très calme nichée au milieu des montagnes. Nous y passerons une bonne partie de l’après-midi à flâner. Il faut bien avouer qu’il n’y a pas grand-chose à voir ni à faire dans cette petite ville tranquille. Cependant, les enfants iront s’amuser dans un parc au centre de la ville pendant que nous profitons d’une belle esplanade couverte d’arbres où nombre de locaux semblent se rassembler. Le reste de l’après-midi se passe à dévaliser la pâtisserie et les petits bazars tenus par des Chinois. La ville semble figé dans le temps avec ses épiceries où le comptoir barre encore toute la boutique et derrière lequel les denrées sont savamment organisées sur d’immenses étagères en bois. On est loin de nos hypermarchés et de la commande sur internet ! De retour à Tarrafal, nous passons une belle soirée, encore bien arrosée, à bord de Vaga. Le réveil aux aurores demain pour la randonnée risque d’être difficile…
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Mercredi 25 Novembre – Randonnée vers Praia Branca
Ce matin, grâce à une dose non négligeable de bon café Cap-Verdien, nous sommes tous à l’heure au rendez-vous sur le port, armés de chaussures de rando et de nos laines polaires (Ça fait longtemps que nous ne les avions pas sorties….). Nous partons de Tarrafal par la même route que la veille, au grand air cette fois-ci car aujourd’hui nous voyageons à l’arrière d’un pick-up truck. Arrivés dans la grande plaine centrale de Prata Branca, nous bifurquons sur un petit chemin plus ou moins carrossable qui nous mène au pied de la montagne que nous devrons franchir pour nous rendre à Praia Branca. Nous découvrons peu à peu le Cap-Vert rural avec ses minuscules maisons perdues devant lesquelles certains pilent le maïs pour faire la Cachupa, la base de l’alimentation cap-verdienne. Nous croisons plusieurs mules qui descendent probablement dans la vallée chercher du ravitaillement. Lorsque le chemin devient un sentier de roches, notre chauffeur s’arrête et nous entamons notre marche. Nous le retrouverons sur la côte de l’autre côté de la montagne, pour le lunch. À flanc de montagnes, nous voyons de nombreux dragonniers, arbres-cactus de taille moyenne quasi-disparus des Canaries (il en reste un seul !!) et si nombreux ici. Lorsque nous atteignons le sommet, le spectacle est saisissant : La vallée qui s’offre à nous est vertigineuse par son dénivelé, bordée de longues crêtes qui dessinent un hémicycle autour de la vallée qui descend jusqu’à la mer. Le long des montagnes se nichent quelques habitations rudimentaires entourées de petites cultures en étage. Au milieu, il y a un petit village Fregata que nous traverserons. Seul, le chemin de mules que nous empruntons interrompt le long tapis de verdure qui se déroule sur les flancs des montagnes. Après un petit ravitaillement, nous remotivons les enfants à continuer. Le sentier est pas mal caillouteux avec des éboulis de roches et les plus petits peinent un peu. Nous croisons une jeune fille avec sa mule au grand bonheur des enfants qui la flattent et montent tour à tour dessus. Notre guide, qui est originaire du coin et connaît bien la vallée est précieux car nous permet de prendre contact avec les habitants de la vallée. C’est ainsi que nous nous arrêtons dans le minuscule village de Fregata et visitons la petite école maternelle. Après une séance de photos avec tous les enfants, les enfants du village nous chantent des chansons et les nôtres répliquent avec leurs chansons en français. C’est un bel échange, assez touchant. Nous regrettons de ne pas avoir emmené avec nous des crayons, cahiers ou autre matériel qui aurait pu faire le bonheur de ces petits qui grandissent avec peu. Nous nous entendons avec la maîtresse pour faire passer quelques jeux, cahiers et crayons par notre guide.
Après cette petite halte, nous reprenons notre chemin pour finir la descente dans la vallée. Les adultes sont toujours aussi béats d’admiration devant le paysage mais les enfants commencent sérieusement à fatiguer….et à avoir faim. Je devrai même porter un peu la pauvre Éléa qui, aussi courageuse qu’elle soit, n’en peut plus. Arrivés au village, tout le monde est bien fatigué, mais nous devons tout d’abord aller voir de mystérieuses inscriptions dans la roche pour mériter notre lunch ! Ces inscriptions ressemblent à des écritures mais sont en fait le résultat de l’érosion dans la roche sableuse des montagnes côtières. Après un dernier effort, nous atteignons une ancienne boîte de nuit dans laquelle une connaissance de notre guide nous a préparé un bon repas à base de cachupa, courges et poisson au court-bouillon. Notre chauffeur nous y rejoint et partage le repas avec nous. Le dépaysement continue avec ce repas du midi dans une boîte de nuit, c’est assez insolite. En début d’après-midi, nous repartons vers Tarrafal par la route du nord. Progressivement, le paysage se transforme à nouveau et nous quittons les montagnes verdoyantes pour rejoindre des plaines côtières un peu plus sèches pour finalement retrouver le paysage aride de Tarrafal. Avant de retourner au bateau, notre guide nous invite chez lui pour nous présenter à sa mère et nous montrer les jouets qu’il fabrique avec des boîtes de conserve, semelles de chaussures récupérées, etc. Le soir venu, Charles et moi-même iront le retrouver pour lui donner des photos que j’ai prise de lui avec sa mère et les cadeaux que nous offrons aux enfants de Fregata. Cette journée remplie de magnifiques paysages et de belles rencontres conclut notre visite à Sao Nicolau. Demain matin, nous partons pour Santa Luzia où nous comptons passer 2 jours avant de nous diriger vers Mindelo, sur l’île de Sao Vincente où nous devons retrouver Claude, mon père en vue de la Transat.
Toujours passionnés par votre voyage,nous suivons bien régulièrement.
Et nous vous embrassons très fort pour vous souhaiter une année formidable à bord de Korigan
Super votre organisation et votre curiosité . Et je ne parle pas de vos talents en danse ..
A bientôt de vous lire …
Biz à tous . Eve et Christian .
J’ai découvert votre blog et lu de nombreux articles avec plaisir. Votre bateau est superbe et les photos magnifiques.
Heureuse année 2016
Merci beaucoup Nathalie, bonne lecture !