Arrivés à Petite-Terre mercredi soir au terme de notre transat, nous comptons profiter pendant quelques jours de ce petit paradis situé au Sud-Est de la Guadeloupe. Petite-Terre est depuis quelques années une réserve naturelle dont l’accès est quelque peu réglementé. En gros, seuls les professionnels du tourisme sont autorisés à accéder au minuscule archipel, ainsi que les plaisanciers qui doivent s’amarrer aux corps-morts prévus à cet effet au fond du lagon situé entre les 2 îles de Petite-Terre, Terre de Haut et Terre de Bas. Nous découvrons ce dernier détail au réveil jeudi matin : en effet, étant arrivé de nuit la veille, nous ignorions que nous devions nous amarrer sur des corps-morts. Nous avons donc lever l’ancre en vitesse avant que qui que ce soit ne débarque sur l’archipel et sommes allés nous ancrés sur une bouée jaune prévue pour les plaisanciers, les blanches étant réservées aux professionnels. Dès 9h du matin, les bateaux de tout acabit – Speed-boats, bateaux de promenade, catamarans géants – commencent à affluer et déversent leur flot de touristes sur l’île. Après avoir regonflé l’annexe, nous commençons notre exploration de l’endroit, par celle de ses fonds sous-marins. Ce sera d’ailleurs notre activité principale pour les 2 jours que nous passerons à Petite-Terre. Il faut dire que l’endroit s’y prète à merveille, y compris pour les enfants. À quelques mètres du bateau, nous découvrons de nombreuses tortues, petits barracudas et autres petits poissons coralliens en tous genres. Phoebé découvrira même le lendemain que plusieurs barracudas séjournent sous notre bateau, probablement attiré par les nombreux petits poissons qui viennent se nourrir sous notre coque. Les filles se débrouillent super bien avec leur tuba et leurs palmes. Éléa sera capable de nager pendant presque une heure pour aller visiter un récif un peu plus éloigné.
Outre les fonds marins, l’île de Terre de Bas est intéressante à visiter. Les principaux attraits sont les célèbres iguanes et les bernards l’ermite géants qui se nourrissent sous les cocotiers de la plage. Outre cette faune particulière, on peut aussi voir de beaux souffleurs sur la côte Est de l’île : Un souffleur est un trou dans la roche volcanique qui fait un geyser lorsque les vagues le frappent. Les promenades sur l’île sont très agréables le soir, lorsque la chaleur diminue, la lumière devient plus chaleureuse et surtout, lorsque tous les bateaux de touristes sont repartis. Nous n’avons jamais réellement su les règles qui régissent Petite-Terre. Même si non indiqué sur le panneau indiquant les règles de la réserve, nous nous sommes fait interpellés lorsque nous avons touché terre avec notre annexe ou gonflé notre kite. Il semble que cela soit interdit mais les pancartes ne sont pas à jour. Doit-on blâmer une administration dysfonctionnelle ou les professionnels du tourisme qui cherchent à s’accaparer l’îlot ? Les 2 sont aussi probables….
Après ces 2 merveilleuses journées pendant lesquelles seuls les apéros viennent concurrencer les baignades avec les tortues (!!), nous devons quitter les lieux assez rapidement le samedi matin : En effet, depuis la veille au soir, la houle a commencé à gonfler et le vent à monter. Petite-Terre est réputée pour devenir un piège si la houle se lève car celle-ci déferle sur l’étroite passe si peu profonde. On est alors prisonniers du lagon, en attendant que la mer se calme. Samedi matin, branle-bas de combat, nous nous préparons au plus vite pour quitter pendant qu’il en est encore temps. En 2 heures de temps, la tendance ne s’est pas améliorée, il y a désormais moins de périodes pendant lesquelles la passe est praticable que de moments où celle-ci est barrée par une grosse vague qui déferle. C’est finalement au bout de la troisième approche que nous réussirons à sortir, avec pas mal de stress. En effet, le temps de lancer le bateau, la vague a le temps de se former, se creuser et casser sur la passe. Juste après le passage le moins profond (2 mètres environ), nous nous retrouvons face à une belle grosse vague qui se dresse face à nous prête à déferler. Le bateau se cabre et passe en retombant dans une belle gerbe d’écume. Charles, assis à la proue du bateau s’en souviendra pour le restant de ses jours…..Une fois sortis du lagon, il nous reste à couvrir les 16 miles nautiques qui nous séparent de Sainte-Anne où Océane nous attend déjà.
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