Le Nord de Tortola (Beef Island, Great Camanoe et Guana Island)
Comme mentionné dans l’article précédent, le plan initial était de rejoindre Lee Bay, sur Great Camanoe Island après avoir visité « The Baths », notre dernière étape sur Virgin Gorda. Ceci était sans compter sur une rencontre complètement imprévisible, celle avec Vaga, le catamaran avec qui nous avions passé le plus clair de notre temps au Cap-Vert. Nous nous déroutons donc vers Trellis Bay, mouillage vers lequel ils se dirigent. C’est ironique car nous cherchions à éviter ce mouillage car il s’agit d’un véritable stationnement à bateau. Jadis une belle baie entourée de belles plages avec un charmant petit îlot dans le milieu, maintenant, l’endroit est rempli de bouées de mouillage et le petit îlot est un bar-restaurant-marina. C’est un petit peu le symbole de la surexploitation du nautisme aux îles Vierges. Pour la première (et dernière) fois de notre passage aux BVI, nous prenons donc une bouée car il n’y a aucune place pour s’ancrer. Avec le fort vent qui souffle en ce moment, la manœuvre n’est pas forcément évidente : Pour le barreur, elle consiste à arriver sans vitesse pile sur la bouée alors que celui-ci ne la voit pas alors que l’équipier d’avant doit s’allonger au maximum, gaffe à la main pour attraper le cordage accroché à la bouée et y passer une amarre avant que le bateau, pris par le vent, ne tire dessus. Au passage, nombreux sont ceux qui nous avaient dit que nous serions obligés de mouiller sur bouée (et donc de payer 30$) chaque nuit. Il n’en a rien été. Il y a des possibilités de mouillage sur ancre quasiment partout pour celui qui ouvre les yeux et ne se rue pas sur le plus gros mouillage du coin.
Une fois ces manœuvres effectuées, les 2 familles se retrouvent à bord de Vaga pour de belles retrouvailles, dans les cabines à s’amuser comme des fous pour les enfants, dans le cockpit autour d’une (ou 2) bonne bouteille pour les adultes. Nous rentrons fort tard de cette belle soirée, sans enfants : Ils ont décidé d’un commun accord de rester dormir ensemble sur Vaga. Les cabines de ce beau catamaran étant de bonne taille, les 3 filles tiennent sans problème dans la cabine de Janelle. Le lendemain matin, nous sommes réveillés à 8 heures par le préposé aux bouées qui vient récolter ses 30 dollars. Dans l’absurdité de ce système pour lequel on paye sans aucun service en retour (tels des sanitaires, eau douce ou wifi comme dans une marina), certaines bouées sont gratuites. Ça dépend de leur couleur, de l’endroit, etc. Bref, c’est une belle source de revenus pour certains. Nous décollons peu après le déjeuner pour aller rejoindre Taïa et Nordic Belle à Lee Bay, située à quelques miles seulement. En arrivant là-bas, nous avons le plaisir de voir que l’endroit est assez sauvage (pas de constructions à terre ni champ de bouées sur l’eau) et seulement quelques bateaux y sont à l’ancre. Par contre, conformément à ce qu’indiquait notre guide, la plage de galets est peu attrayante. Aussitôt mouillé à proximité de Taïa, Ernesto nous informe qu’ils quitteront bientôt pour aller rejoindre une île voisine, Guana Island qui semble-t-il, offre de bien plus belles plages. Il nous indique aussi que le snorkeling est assez beau ici. Nous décidons donc de suivre nos amis (en fait, les enfants ne nous auraient pas laissé le choix!) mais voulons quand même profiter un peu de l’endroit d’abord en allant visiter les fonds marins. C’est l’occasion pour faire un peu d’exercice pour tout le monde. Nous nageons au milieu de millions de tous petits poissons (3-4 cm), bleus et oranges. Éléa n’en peut plus de glousser dans son tuba! En arrivant le long de la côte, nous voyons 2 belles raies, un gros mérou que nous aurions bien harponné si la législation locale nous le permettait ainsi que des classiques poissons de récifs tels des perroquets, chirurgiens, etc. De retour au bateau, nous prenons le temps de préparer notre lunch avant d’emboîter le pas aux deux bateaux canadiens, déjà en route pour Guana Island. Vaga doit déjà y être car nous les avons prévenus par VHF de notre changement de destination.
Avec encore 20 à 25 nœuds de vent au portant, nous nous rendons très vite à Guana Island, avec seulement notre génois. Il y a deux mouillages : Un premier derrière la pointe Ouest de l’île où Vaga se trouve, sur bouée, ainsi qu’une petite dizaine d’autres bateaux. Plus loin, le long de la plage se trouvent 5 ou 6 bateaux dont Taïa et Nordic Belle. Nous nous y rendons mais ne trouvons de place pour nous y ancrer : En effet, de nombreuses patates de corail longent la plage et plus au large, c’est trop profond ou de la roche. De plus, l’orientation du vent fait que nous nous retrouverions cul à la plage, position peu envisageable au cas où l’ancre dérape. Nous retournons donc vers le premier mouillage où se trouve Vaga. Nous finirons par nous ancrer après la deuxième tentative. L’endroit est complexe car il y a peu de place pour mouiller sur ancre entre les bouées de mouillage, c’est assez profond (une dizaine de mètres) et de grosses rafales s’engouffrent dans une brèche dans la falaise juste en avant du mouillage. Quand ces rafales descendent sur nous, l’anémomètre monte au moins à 30 nœuds. Après la première tentative, je vais vérifier l’ancre qui ne tient que coincée sous une roche. Par contre, je repère un peu en avant une poche de sable. Daphné nous y mène d’une main de maître et cette fois-ci, l’ancre accroche de suite et nous sommes ancrés à bonne distance de tous nos voisins. Nous sommes bien heureux d’avoir pris le temps de mieux s’ancrer car ces rafales à tout arracher continueront toute la journée et toute la nuit. Nous passons l’après-midi sur la plage avec tous les bateaux-amis, canadiens et français. Finalement, Taïa et Nordic Belle repartiront en fin d’après-midi pour trouver un mouillage plus serein : Leur ancre dérape un peu, le vent est toujours aussi violent et ils sont cul à la plage. Quant à nous, nous passerons la soirée avec l’équipage de Vaga à bord de Korrigan. En allumant notre projecteur arrière, la lumière attire pleins de petits poissons comme ceux que nous avons vus en apnée ce matin. Du coup, des gros tarpons débarquent et se font un festin. Même si ces gros poissons sont inoffensifs, le spectacle n’en est pas moins impressionnant car ils sautent à quelques centimètres de nos orteils….que nous reculons prudemment.
L’Ouest de Tortola(Sandy Cay et Great Cane Garden
Le lendemain matin, alors que nous pensons quitter Vaga pour de bon, nous partons peu après Taïa pour Sandy Cay, un petit îlot situé à l’Ouest de Tortola, proche de la dernière des BVI, Jost Van Dyke. Aujourd’hui, c’est le jour des séparations avec nos amis car eux continuent vers l’Ouest, c’est-à-dire les Îles Vierges Américaines puis Porto Rico. Les filles sont bien tristes et le temps aussi. Le ciel est tout gris et les grains se succèdent. Cependant, comme le vent étant assez fort et mon courage assez bas, nous partons sous génois seul. Nous avançons étonnamment vite et doublons même d’autres bateaux. En arrivant à Sandy Cay, nous découvrons une magnifique petite île de sable blanc avec quelques arbres. Par contre, l’espace de mouillage est limité et quasiment complètement occupé par des bouées. Taïa a réussi à s’ancrer à proximité de la barrière de corail. Il ne nous reste plus qu’un petit trou entre Taïa, la barrière de corail et la plage. Nous arrivons à nous y placer mais nous nous retrouvons à quelques mètres à peine de la plage! Heureusement que celle-ci descend très vite. Les filles sautent à l’eau avec leurs bodyboards pour couvrir les quelques mètres qui les séparent de la plage et de leurs amis qui y sont déjà. Quant à nous, nous mouillons une ancre arrière pour écarter la poupe de Korrigan de la plage. Une fois la manœuvre d’ancrage terminée, nous rejoignons le reste de la troupe sur la plage. L’endroit est très chouette mais le temps est malheureusement toujours aussi maussade, comme un vrai jour de séparation dans les films! Nordic Belle nous quittent rapidement pour rejoindre les Îles Vierges Américaines alors que nous sommes invités sur Taïa pour le lunch, avant de se séparer. Les 4 enfants sont tellement tristes et refusent de se séparer….Nous les arrachons les uns aux autres et rejoignons Korrigan pour quitter ce mouillage au plus vite car nous n’avons pas le droit de nous ancrer selon la pancarte de la plage qui liste au moins une cinquantaine d’interdits. Nous rejoignons Great Cane Garden, mouillage situé juste en face sur la côte Ouest de Tortola. Sur ce court trajet, nous essuyons 2 grains qui font monter l’anémomètre à plus de 30 nœuds. Avec la pluie et le froid (relatif, certes) qui s’est installé aujourd’hui, je ressors ma veste de mer pour la première fois depuis les Canaries. Nous nous ancrons au Sud de la baie, sur un fond de roche et sable sur lequel l’ancre a du mal à s’accrocher mais finit par tenir. En plus, le vent tourne dans tous les sens dans cette baie, comme c’est souvent le cas dans les mouillages des côtes sous le vent. Pendant la manœuvre, surprise! Taïa nous appelle à la VHF pour nous demander comment est le mouillage. Les enfants exultent et bientôt nous voyons nos amis arriver. Eux aussi ont quelque problème à s’ancrer et dès qu’ils sont immobilisés, je pars chercher les enfants pour qu’ils viennent jouer à bord avec les filles. Pendant ce temps-là, je commence à investiguer quelques problèmes de moteur : Des témoins qui ne s’allument pas sur le tableau de bord et un alternateur qui ne charge plus. Pour ce dernier, une des connexions semblent mauvaise à cause d’un boulon qui tourne librement à l’intérieur de l’alternateur. Je refixe le tout temporairement et me promets de réparer tout cela plus sérieusement à Saint-Martin. Quant aux témoins du tableau de bord, il semble que la sonde d’alarme de température du moteur soit morte. Je la changerai aussi à Saint-Martin si je peux trouver la pièce car cette alarme peut sauver un moteur….Pendant ce temps, les enfants jouent et s’organisent pour le reste de la soirée : Un « sleep over »est décidé : Camilla et Phoebé dormiront à bord de Korrigan alors que Mati et Éléa dormiront sur Taïa. Les enfants s’organisent seuls en validant d’abord avec nous puis en appelant les autres parents à la VHF. Dès qu’ils ont l’accord d’Ernesto, Éléa se précipite dans sa cabine et se prépare un petit sac avec brosse à dents et pyjama. Pour une fois, elle est rapide comme l’éclair et ressort de sa cabine une minute plus tard, sac à dos dans le dos et grand sourire sur le visage! J’emmène les petits sur Taïa et y reste pour un petit apéro alors que les 2 grandes se lancent dans la confection de boucles d’oreilles en perles.
Le lendemain matin, nous ramenons Camilla sur Taïa et y laissons nos filles le temps d’aller faire quelques courses à terre. Avec plaisir, nous découvrons un petit village avec des « vrais gens ». Pour la première fois depuis notre arrivée aux BVI, nous n’arrivons pas à terre dans une marina ou un resort. Nous trouvons sur la plage, en plein milieu de la baie, une petite épicerie très bien achalandée pour les BVI, mais toujours aussi chère. Ces quelques produits frais nous permettront de profiter pendant quelques jours des petites îles au Sud de Tortola vers lesquelles nous nous dirigeons. Ensuite, les prévisions météo nous donnent un départ des BVI pour mercredi prochain, car la mer sera très calme ainsi que le vent. C’est exactement ce que l’on recherche lorsqu’on doit faire route avec houle et vent de face.
De retour des courses, c’est le temps des vrais adieux avec Taïa.
Les îles du Sud (Norman et Peter Island)
Samedi matin, le vent est encore bien présent pour nous emmener vers Norman Island, située à une vingtaine de miles nautiques de Great Cane Garden, en ligne droite. En réalité, nous avons le vent dans le nez après avoir contourné la pointe Sud-Ouest de Tortola et devrons tirer plusieurs bords au près pour nous rendre jusqu’à Norman Island. Peu après notre départ, nous commençons à croiser de nombreux bateaux de course qui viennent dans la direction opposée. Après quelques croisements assez proches entre les roches et les bateaux de course qui viennent dans la direction opposée sous spi, nous commençons à remonter au près entre les îles de Tortola et Saint-John. Aujourd’hui encore, nous pouvons goûter aux agréments de la navigation dans les Îles Vierges où nous sommes toujours protégés par la houle. Cela fait une grosse différence pour remonter au près. De plus, un grain arrive, renforce le vent et le fait légèrement tourner à notre avantage, nous économisant ainsi 2 bords. Tout du long, nous croisons des dizaines de bateaux de course avec qui nous ne pouvons absolument pas nous confronter. Par contre, nous constatons avec plaisir que, avec les nouveaux réglages que j’ai trouvé pour le près, les quillards en voyage comme nous n’ont rien à nous envier en terme de performance. Et paf, encore un mythe qui tombe à propos des dériveurs comme les OVNIs. En outre, une fois encore, notre faible tirant d’eau nous permettra d’aller nous ancrer juste devant la plage à Norman Island, devant les premières bouées de mouillage. Rien de tel pour être bien abrité et avoir une excellent connexion wifi provenant du restaurant installé sur la plage. À peine ancrés, nous avons la surprise de voir débouler une flotte de J-24 qui tirent des bords au milieu du mouillage très encombré. Quelle n’est pas notre surprise lorsqu’ils nous utilisent comme bouée au vent avant de redescendre sous spi vers l’autre extrémité de la baie où se situe, à priori, l’arrivée. Nous comprenons alors que les instructions de course devait indiquer de tourner la bouée de mouillage la plus proche de la plage. Ce sont des régatiers super affutés et extrêmement agressifs qui passent tout d’abord à quelques centimètres de notre éolienne et panneaux solaires puis passent à la même distance de notre proue. Dans la rage de gagner, un des 3 premiers bateaux rate son envoi de spi et « part au tas » (se couche mât dans l’eau, quille en l’air) devant un catamaran au mouillage. L’histoire se terminera avec le spi du J-24 en lambeaux dans l’enrouleur du catamaran, alors que les autres concurrents sont déjà attablés au bateau-bar, situé à l’autre extrémité de la baie. Le reste de l’après-midi sera beaucoup plus calme, entre baignades, mise à jour du blog et petite promenade sur l’île.
Dimanche matin, nous partons en annexe vers un site de plongée situé à environ 1 mile nautique de notre mouillage, surnommé « The Indians ». D’après plusieurs, c’est une des plus belles plongées en apnée des Caraïbes. Au retour, nous irons visiter des grottes situées dans les falaises à l’entrée de la baie où nous sommes ancrés. Ces grottes ont supposément servi dans le passé à cacher des trésors des nombreux flibustiers qui sévissaient dans les parages. En arrivant à « The Indians », Phoebé reconnaît immédiatement Vaga qui est en train de prendre une bouée. Nous allons les voir et leur indiquons où nous sommes ancrés afin de nous retrouver plus tard dans la journée. La plongée s’avère en effet très belle, avec du très beau corail et une bonne population de poissons, dont certains que nous n’avions pas encore vus en apnée, comme des balistes ou des poissons anges. En outre, en amarrant notre annexe, nous faisons connaissance avec le skipper d’un luxueux catamaran de charters, qui attend ses clients. Il a avec lui un scooter sous-marin, une sorte de machine à turbine électrique pour se balader sous l’eau. C’est une machine ultra-perfectionnée et puissante qui vaut dans les 15 000 euros d’après le skipper. Comme aucun client ne l’utilise à ce moment-là, il me laisse l’essayer avec les filles. Cette petite balade sous l’eau est encore une occasion de constater les progrès que les filles ont faits en apnée. Phoebé fait des pirouettes sous l’eau et descend de plus en plus profond, alors qu’Éléa nage comme un dauphin en gérant très bien le remplissage et vidage de son tuba. Avant de rentrer au bateau, nous nous arrêtons aux grottes. En réalité, seule une d’entre elles vaut vraiment le détour car très profonde. On peut nager dedans sur environ 25 mètres. Ensuite, nous aurions eu besoin d’une lumière. C’est intéressant de voir la coloration des roches, peuplés de petites algues aux couleurs très différentes de celles que l’on trouve en extérieur. Elles colorent les roches de bleu, rose, mauve.
L’après-midi, les enfants de Korrigan et Vaga jouent ensemble tout d’abord sur les paddle boards, puis sur la plage. C’est alors au tour de Daphné et Virginie d’aller se promener en Paddle Board dans la baie. En fin de journée, nous brûlons tous d’envie de découvrir ce fameux bateau-bar situé un peu plus loin dans la baie. Lorsque nous y arrivons vers 18h ou 18h30, certains en repartent dans un état pitoyable. C’est le problème de commencer les « drinks » en début d’après-midi…. Du deuxième étage du bateau, les plus valeureux (comprendre par-là, les plus éméchés), sautent dans l’eau. L’ambiance est plus celle d’un pub de quartier qu’un lounge-bar de bord de plage et nous sommes bien les seuls à venir dans cet endroit avec des enfants. Étonnamment, beaucoup de locaux affluent aussi en provenance de Tortola, à bord de petits bateaux largement sur-motorisés. Nous passerons la soirée à enchaîner les « Pain Killers » (cocktail des BVI à base de rhum et coco), avant de manger la bouffe de pub servie là-bas pour éponger le tout. Les enfants s’amusent aussi comme des fous en allant danser sur la piste de danse. Nous finirons ensuite la soirée fort tard sur Vaga où les réserves d’alcool et digestifs en tous genres ne semblent pas avoir de fond….
Lundi matin, après un réveil un peu tardif et difficile (…), nous quittons le mouillage de Norman Island pour nous diriger vers l’île suivante, Peter Island. Située à quelques miles seulement au vent de Norman Island, nous nous y rendons à la voile, en profitant encore des conditions de voile idylliques des BVI. Mer plate, alizé consistant, le tout dans un beau décor planté par les innombrables îles volcaniques qui constituent l’archipel. Le mouillage de Peter Island est un peu encombré et cette fois-ci, nous ne pouvons trop nous approcher du bord car il est encombré de roches et récifs coralliens. Tout d’abord ancrés un peu dans le milieu de la baie, nous nous faisons un peu rouler par la houle qui arrive à se faufiler jusqu’ici. À la mi-journée, nous profiterons du départ d’un bateau pour nous rapprocher et serons plus confortables. L’après-midi, alors que les filles vont jouer à bord de Vaga, Daphné et moi partons faire une belle grande marche sur l’île. Nous empruntons le Sunset Loop, sentier aménagé pour les clients des resorts de luxe de l’île, qui permet de profiter du coucher de soleil sous tous les angles. À notre grande surprise, le long du chemin, nous découvrons des petites réserves d’eau glacée qui nous permettent de nous désaltérer. Quelle délicate attention! Cette marche nous permet de voir le panorama à 360 degrés, de Norman Island au Sud-Ouest, jusqu’à Virgin Gorda au Nord-Ouest, en passant par toutes les îles et ilots des alentours. À notre retour, nous passons récupérer les filles sur Vaga et apprenons qu’ils ont découvert une belle petite plage dans la baie où nous sommes ancrés où est installé un beau carbet avec chaises longues, tables basses et hamacs pour les clients de l’hôtel. Comme l’endroit semble sous-utilisé, nous irons y passer la soirée et y pique-niquer tous ensemble. C’est donc ainsi, avec un pique-nique de luxe, que nous avons passé notre dernière soirée avec nos amis de Vaga, avant de se séparer le lendemain matin. Eux continuent vers Porto Rico puis remontent en prévision du retour en France, le cœur gros. En effet, ils ont beaucoup aimé leur vie en bateau et, à les écouter, on sent qu’ils y ont goûté un peu trop longtemps… Comme le bateau est loué pour un an, ils n’ont pas d’autres choix que de prendre le chemin du retour… avec la ferme intention de repartir!
Mardi, nous quittons notre mouillage en mi-journée avec l’intention d’aller visiter l’ile suivante, Salt Island, petite île jadis occupée pour l’exploitation du sel et maintenant déserte. Cependant, je n’ai pas pu reprendre de météo à Peter Island, faute de connexion internet et je constate que le vent que nous avons aujourd’hui ne correspond pas aux prévisions que j’avais prises il y a deux jours. Comme je veux absolument saisir l’occasion que la météo nous offre cette semaine pour rejoindre Saint-Martin sans souffrir, nous nous déroutons vers Virgin Gorda afin de reprendre des prévisions et pouvoir faire nos formalités de sortie des BVI. Nous retournons au mouillage de Leverick Bay après une belle navigation dans du vent significativement plus faible que les jours précédents. À notre arrivée, mon impression est confirmée : la météo est en avance vis-à-vis des prévisions, nous devrons donc partir demain matin, dès que les formalités seront faites.
Mercredi matin, dès notre lever, je m’en vais donc en annexe à Gun Creek effectuer les formalités de sortie. Cette fois-ci, un des deux officiers sera beaucoup plus sympathique et cordial et discutera un peu avec moi. L’autre se contentera d’empocher (au sens propre du terme, mettre dans sa poche) mon billet de 1$ donné pour m’acquitter des 75 cents qu’il me réclamait. Il me donne cependant un reçu. Je suis sûr qu’aucun de nos compagnons de voyage n’aura payé le même prix! Pendant ce temps, les filles ont tout bien rangé le bateau et nous sommes prêts à lever l’ancre vers 11 heures.
C’est vrai dans ces iles il faut faire attention au jus de noix de coco parfois ça fait mal à la tete le lendemain …J’aime aussi la photo de l’apéro qu’avec des boite de pepsi cola !!!!Bon vent