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Nevis (du 17 au 21 Avril 2016)

5 mai 2016 par Olivier 0

Nevis en Bref

Lors de sa découverte en 1493, Christophe Colomb la nomma « Las Nieves » en faisant allusion aux nuages qui couronnaient en permanence son point culminant, donnant l’illusion d’un sommet enneigé. Cette île fut quasi-exclusivement sous domination anglaise jusqu’à son indépendance en 1983, date à laquelle elle fut rattachée à sa voisine, Saint Kitts.

Au 17ieme siècle, sa capitale Jamestown fut entièrement détruite par un tremblement de terre et disparut dans la mer. Outre cet évènement, l’île connut jusqu’au début du siècle dernier des périodes très fastes. Sa terre fertile abritait de nombreuses plantations, était réputée jusqu’en Europe pour ses sources d’eau chaude et accueillit quelques personnages célèbres, tel l’amiral Nelson qui s’y maria ou encore Hamilton, un des fondateurs de la constitution américaine qui y naquit. Depuis la fermeture de la dernière plantation dans les années 1930, l’île s’est assoupie et dépeuplée, le tourisme s’y étant que modérément développé.

Le trajet Saint-Martin – Nevis

Vers 20 heures, nous quittons notre mouillage de Marigot dans un vent ultra léger. Pour être honnête, il n’y a pas vraiment de vent dans le fond de la baie. De toute façon, il faut commencer par faire le tour de la pointe qui garde l’entrée de la baie de Marigot au moteur. Une fois cette pointe dégagée, nous saurons quel vent nous attend en mer. Nous avons hissé la grand-voile au mouillage afin de pouvoir se mettre à la voile seul, sans réveiller l’autre. Comme d’habitude, je prends le premier quart, accompagné de Phoebé. Elle ne tardera pas à m’abandonner, après une heure environ, juste après que j’ai arrêté le moteur et que nous commencions à glisser sans un bruit sur l’eau. Certes, pour le moment, notre vitesse ne dépasse pas 4 nœuds, mais la mer est calme et le bateau glisse sans un bruit, au bon plein (allure entre le près et le travers). Ce sont des conditions pour faire aimer la voile de nuit à n’importe qui. Je regarde défiler la côte de Sint Marteen, bardée de lumières, que l’on distingue bien grâce à une belle lune. Au loin, sur bâbord, Saint-Barth, alors qu’en avant de nous, sur Tribord, se profilent successivement Saba et Statia (ou Saint-Eustache), 2 petites îles, colonies hollandaises. Dans le même axe, nous trouverons plus tard Saint Kitts et Nevis vers laquelle nous nous dirigeons.

Lorsque nous sortons complètement de l’ombre de Saint-Martin, le vent se renforce un peu, nous donnant un gain de vitesse appréciable. Nous filons maintenant entre 5.5 et 6.5 nœuds, au près dans moins de 10 nœuds de vent. Heureusement que le vent nous arrive sous cet angle, sinon, au vent arrière, nous n’avancerions pas. La nuit se passe tranquillement pour tous les 2, y compris du côté de la canne à pêche, pourtant munie de son nouveau poulpe flambant neuf. Gardons espoir…. Vers 3 heures du matin, le vent refuse, c’est à dire qu’il nous arrive un peu plus dans le nez, nous forçant à obliquer notre trajectoire vers Saint Kitts. Vers 7 heures du matin, Daphné virera de bord pour nous éloigner de Saint Kitts pendant une heure, avant de revirer à nouveau. Ce nouveau bord durera toute la matinée car le vent a faibli et nous permettra tout juste, en grappillant degré par degré, de passer la pointe sud de Saint Kitts et de nous engouffrer dans « The Narrows », le chenal situé entre les 2 îles. Nous avons quelques appréhensions car les guides parlent de nombreux récifs et patates de corail non répertoriées. Une fois de plus, ce sont des informations alarmistes car le seul vrai danger est bien sur notre carte et clairement identifiable sur l’eau. Comme il y a des plages qui ont l’air sympa au sud de Saint Kitts, nous décidons de nous y rendre et d’aller faire nos formalités à Nevis que le lendemain. De toute façon, c’est dimanche et les fonctionnaires sont en repos. Finalement, nous ne nous y arrêterons pas car les 2 plages en question sont beaucoup moins attrayantes aujourd’hui que sur les photos du guide datant au moins d’une quinzaine d’années: sur la première plage, un hôtel et un autre en construction et sur la seconde, une barge échouée et un quai qui donnent à l’ensemble une impression un peu glauque. Nous bifurquons donc à nouveau vers Nevis où nous ancrons au Nord de l’île à Windy point. Il n’y a pas grand-chose ici à part quelques maisons et un quai utilisé par les bateaux taxis qui font la navette (pour les touristes) entre les 2 îles. Le mouillage est un peu bizarre car il y a peu de fond, beaucoup d’herbe et le vent tourne dans tous les sens. Finalement, nous trouvons notre place et pouvons nous reposer. La chaleur est encore accablante, comme les jours derniers à Saint-Martin. Aux jumelles, en lisant une pancarte, nous apprenons que nous venons de rater un festival de Blues qui se déroulait ici ces 3 derniers jours. Certains musiciens doivent encore être dans les parages car il y a de la musique tout l’après-midi. Nous passons pas mal de temps dans l’eau, à jouer avec les filles puis je m’en vais explorer la falaise avoisinante en apnée.

Charlestown (18 et 19 Avril 2016)

En moins d’une heure au moteur, nous atteignons le mouillage situé devant Charlestown, la capitale de l’île et, vraisemblablement la seule ville. Tout comme Saint Kitts, Nevis est une petite île volcanique avec un beau volcan aux pentes verdoyantes, parsemées de petites maisons qui trahissent le caractère rural de l’île. Peu de tourisme semble s’y être développé à part 2 grands hôtels devant lesquels nous passons en nous rendant à Charlestown. La matinée étant passée en trajet et avec l’école, nous nous rendons en ville en début d’après-midi. Comme dans toutes les îles de culture anglaise, les formalités sont assez longues et comprennent 3 étapes: les douanes, l’immigration et les autorités du port. Les 2 premières demandent exactement les mêmes renseignements, quant aux troisièmes, ils veulent uniquement nous faire payer « un droit de mouillage ». Ceci dit, les personnes avec qui nous faisons affaire sont très cordiales. Toutes ces formalités s’effectuent dans le même bâtiment, une belle maison ancienne à 2 étages avec de belles galeries, dans le plus pur style caribéen. Nous partons ensuite nous promener dans la ville. En résumé, il n’y a rien à voir ni à faire ici, c’est juste une petite ville tranquille et assez pauvre. Cependant, ça nous va bien après toutes ces semaines passées dans des endroits très fréquentés depuis notre départ de Barbuda. Ça fait du bien d’être dans un endroit « normal » avec des gens « normaux « qui vivent simplement. Nous flânons dans les rues, nous installons un moment sur une des belles places, à l’ombre d’un beau flamboyant en fleurs. Partout, il y a du monde dans la rue, qui discute en petits groupes. La musique, du reggae, est aussi omniprésente, s’échappant des voitures qui passent, des maisons où certains vont jusqu’à sortir un haut-parleur sur leur terrasse pour faire profiter tous les voisins de leurs goûts musicaux. Nous terminons la journée en allant boire un verre à la terrasse d’un petit bar situé non loin du quai où nous avons laissé notre annexe. La pluie se met à tomber …et ne cessera pas avant le lendemain matin. Nous rentrons donc sous la pluie et passons la soirée enfermé à l’intérieur du bateau dans une chaleur humide car nous ne pouvons pas trop ouvrir les panneaux de pont pour ventiler.

Mardi matin, la pluie cesse dans le courant de la matinée, même si le temps reste nuageux. De plus, nous sommes sous le vent du volcan sur lequel s’accrochent tous les nuages. Pendant l’école, je fais une grande révision de nos filières (ou lignes de vie), ces câbles qui ceinturent tout le bateau. Pendant ce temps, un bateau arrive et le propriétaire vient me saluer. Jeff est Californien mais parle très bien français pour avoir travaillé il y a une trentaine d’années dans les Antilles françaises pour le Club Med. Il a l’air très sympathique, est musicien et ne se promène jamais sans son ukulélé qu’il traîne partout, y compris pour aller faire les formalités douanières. Comme il a 3 enfants, nous convenons de nous retrouver l’après-midi à un mouillage un peu plus loin où se trouve une plage plus accueillante que les abords de la ville.

Les Photos

 

Pinney’s Beach (19 au 21 Avril 2016)

Pinney’s Beach est située à moins de 2 miles nautiques de Charlestown et est une des 2 plages devant lesquelles nous sommes passés en venant vers la ville. On y trouve un assez gros complexe hôtelier (qui offre l’avantage de nous fournir une connexion internet), quelques bars et restaurants de plage et surtout une belle longue plage. Nous avons aussi remarqué que non loin de là part un petit sentier de randonnée sur les flancs du volcan. Pour le moment, nous partons passer l’après-midi à la plage au grand bonheur des filles: La houle rentre un peu et il y a de belles petites vagues pour faire du body board. Elles passent l’après-midi dans l’eau, sous les encouragements de touristes qui se baignent à côté. Elles commencent à avoir une bonne lecture des vagues et ne se font jamais prendre par une vague qui déferle quand elles s’éloignent du bord. C’est le plus important pour la sécurité. En fin d’après-midi, les californiens nous rejoignent et les filles peuvent faire connaissance de leur nouveaux amis. Deux filles de 8 et 10 ans et un petit garçon de 5 ans. Nous nous donnons rendez-vous pour aller faire la petite promenade en forêt demain matin avant qu’ils rejoignent leur bord alors que nous optons pour aller goûter le fameux « Killer Bee » du bar voisin le « Sunshine », a priori très réputé. Ce bar de plage sympathique est complétement aux couleurs rastas et offre des tables entourées d’énormes coussins où nous nous affalons avec plaisir en dégustant un « Killer Bee » qui est en fait un cocktail au rhum (entre autres) pas mal fort. C’est juste dommage que le bar soit à peu près vide et qu’en guise de musique on ait droit à un Best Of des Bee Gees. Décevant.

Mercredi matin, le temps est encore au gris fixe. Malgré tout, nous partons vers 9 heures en compagnie de nouveaux amis pour faire la petite randonnée. Comme il se doit, Jeff emmène avec lui son ukulélé et agrémente notre marche de quelques notes de musique de temps en temps, lorsqu’il ne doit pas porter son cadet. Nous devons avouer que nous trouvons nos filles bien courageuses et débrouillardes comparativement à d’autres enfants. Nous aurons de la pluie quasiment tout le long de notre marche. Il faut dire que nous sommes toujours sous le vent du volcan et tous les nuages qui s’accrochent à ses versants se vident sur nous. Nous voyons à nouveau quelques singes, les mêmes que ceux que nous avions vus à Saint-Martin. Nous sommes vraiment surpris de voir des singes dans les Antilles. Nous nous arrêtons dans une ruine d’une ancienne plantation à côté de laquelle on trouve un baobab, fait rare dans la région. Le retour se fait aussi sous une fine pluie qui ne cesse pas. Seulement une fois revenus à la plage, le temps s’éclaircit un peu et Jeff joue quelques morceaux connus pour quelques locaux qui étaient installés là. La connexion se fait tout de suite. La musique est vraiment un moyen de communication extraordinaire! Nous allons ensuite tous sur leur bateau pour partager un lunch. Nous y découvrons toute la panoplie de guitares, ukulélé, flute de pan, etc. qu’ils ont à bord. Les 4 filles passent l’après-midi sur Korrigan pendant que Jeff et Brigitte retournent à Charlestown faire un approvisionnement. En fin de journée, la pluie recommence et la houle s’en mêle aussi. Bref, ça n’est pas la plus belle soirée car tout est humide et on se fait secouer assez fort une fois de temps en temps.

Jeudi, même programme: Pluie. Nos amis s’en vont vers Saint Kitts où leur famille doit les rejoindre. Ils viennent nous dire au-revoir en nous offrant des gâteaux qu’ils ont fait et nous lèguent des guides de croisière qu’ils n’utiliseront plus car leur voyage tire à sa fin. La pluie ne cessant quasiment pas de la journée, nous ne ferons pas grand-chose, à part des jeux à l’intérieur. Dommage car nous aurions bien voulu profiter un peu plus de cette petite île sympathique. Dans l’après-midi, je vais faire les formalités de sortie à Charlestown en annexe afin de repartir le lendemain vers Montserrat. En reprenant la météo en début de soirée, nous décidons de partir le soir-même: en effet, le vent est pour le moment au Nord-Est mais tournera dès le lendemain au Sud-Est. En partant de suite, nous pouvons atteindre Montserrat assez rapidement sur un seul bord de près. Si nous attendons le lendemain, le temps de trajet risque quasiment de doubler car nous devrons tirer des bords. Branle-bas de combat: tout le monde s’affaire à ranger et préparer le bateau pour une nuit de navigation. Nous souperons tôt et partirons dès que possible.

 

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