Navigation de Bonaire à Cabo de la Vela
Mercredi 16 Novembre au matin, nous quittons notre mouillage de Bonaire pour aller chercher Plume et Pauline à la marina et ensuite prendre la mer pour la Colombie. Certes, les conditions ne sont pas des plus favorables car le vent reste faible, mais nous avons peur d’être bloqués pour un moment à Bonaire si nous ne partons pas dès maintenant. En effet, une tempête tropicale, Otto, sévit le long des côtes du Panama et va envoyer une forte houle sur la mer des Caraïbes d’ici 3 ou 4 jours. Nous partons donc au moteur dans un calme plat. Au moins la mer est parfaitement belle et ne freine pas notre avancée. Ce n’est que vers 14 heures que le vent monte suffisamment pour que nous puissions dérouler notre beau spinnaker orange. Nous le porterons jusqu’au milieu de la nuit. La soirée est magnifique, le bateau glisse sans bruit sur l’eau avec en toile de fond un ciel qui prend les couleurs de notre spi. Pour couronner le tout, Phoebe sort sa guitare et c’est en musique et en chansons que nous finissons la journée. Malheureusement, pendant la nuit, certes magnifique et étoilée, le vent tombe à nouveau et nous devons redémarrer le moteur. Le lendemain, rebelote, pas de vent pendant la matinée mais celui-ci se lève en après-midi et nous continuons ainsi pendant une douzaine d’heures sous spi. Pendant la matinée, des dauphins viennent nous rendre visite pendant une bonne vingtaine de minutes. Le soir, en plus de la guitare, Plume nous joue quelques airs de violon. C’est un superbe moment pendant lequel le bateau glisse sur l’eau comme la musique glisse dans nos oreilles. Nous sommes bien. Ces beaux moments sont nécessaires pour supporter les longues heures de moteur que nous devons endurer. C’est bruyant, ça vibre et le moteur dégage une chaleur infernale dans les cabines arrière. Heureusement, le lendemain matin, nous avons deux belles surprises : Nous attrapons un beau thon peu après le lever du soleil et un groupe de dauphins vient nous rendre visite. Cela nous remet du baume au cœur car le vent n’est toujours pas au rendez-vous. Heureusement, le Cabo de la Vela pointe son nez à l’horizon et, comme aucun vent n’est annoncé pour aujourd’hui, nous préférons prendre une pause et nous y arrêter. Nous mouillons l’ancre vers 11 heures dans une large baie, peu profonde où nous sommes vite rejoints par 2 bateaux, un catamaran et un monocoque. L’endroit n’est pas particulièrement beau, l’eau n’est pas claire et la côte semble désertique avec comme village, un alignement de petites cabanes basses.
Les Photos
Cabo de la Vela
Rapidement le ciel se couvre, de gros nuages noirs s’accumulent et la pluie commence. Nous en profitons pour remplir des bidons, nous laver sous la pluie et faire un petit nettoyage du pont en teck. La pluie cesse en après-midi mais le ciel reste noir et chargé. Outre la fatigue de cette petite traversée faite principalement au moteur, un autre évènement nous a motivé à faire une pause avant Santa Marta : Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de Pauline. Comme repas d’anniversaire, nous aurons du thon grillé aux épices et du thon mi cuit au sésame, le tout arrosé d’un bon Pic Saint-Loup ramené par mon père à Bonaire. Phoebé et Plume préparent un bon pain d’épices comme gâteau d’anniversaire. Le soir, je débranche toutes les antennes du bateau car les orages se déchaînent non loin de nous. Par moment, c’est un véritable rideau d’éclairs qui se dressent devant nous. Je ne suis vraiment pas rassuré, en particulier depuis l’orage de Bonaire qui nous a grillé une partie de nos instruments. Le lendemain, nous partons nous promener pendant l’après-midi au petit village de Cabo de la Vela. C’est notre premier contact avec la Colombie et nous sommes agréablement surpris d’y voir de nombreux indigènes. Les femmes tissent des hamacs et crochètent de jolis sacs aux couleurs multicolores ainsi que des bracelets. Les habitations sont aussi pour la plupart traditionnelles, faites en bambou et en terre. L’endroit doit être touristique en haute saison (qui commence avec les fêtes de fin d’année a priori) car on trouve ici plusieurs écoles de kite surf et la présence même des indigènes qui y vendent leurs créations en est une preuve. Nous rencontrons dans le village Glenn, un backpacker d’origine philippine qui voyage très minimalement : Un mini sac à dos et son appareil photo. L’ambiance du village est assez bizarre, à moitié artificielle car peu de choses justifie sa présence vue l’aridité des environs, à moitié traditionnelle. En tout cas, c’est un premier contact avec ce pays que nous découvrons tous. Nous décidons de partir le lendemain matin car les prévisions météo nous indiquent que la houle de la tempête Otto va frapper les côtes de la Colombie dès demain. Le soir, rebelote, les orages se déchaînent sur les chaînes de montagnes que nous voyons au loin, en direction de Santa Marta. Par sécurité, je débranche à nouveau tous les appareils du bateau…une fois, ça suffit!
Faudrait que tu te construis une switch pour deconnecter yes antennes. Je me demandes comment les equipments sur avions sont protege…