Le Rancho
La raison principale pour laquelle nous sommes venus au Costa Rica est que notre ami Marc y possède une maison dans les montagnes, un rancho. C’est une maison très basique, sans électricité. L’eau est fournie par une citerne que l’on remplit avec une génératrice et une pompe à la rivière. Les chambres sont 3 petits bungalows, chacun orienté dans une direction différente, mais toujours vers les montagnes à perte de vue. Nous avions en main 2 photos de la maison et des indications sommaires de Marc pour nous rendre à Mercedes de Hojancha, petit hameau à côté duquel se situe le rancho. Nous y rendre la première fois a été une vraie expédition. Il faut dire qu’ici, toutes les routes ne sont pas asphaltées et que seules les routes majeures sont indiquées. Pas évident, même avec le GPS. Une fois arrivés à Hojancha, les seules routes sont en terre. Nous avons fait quelques détours, pratiqué notre espagnol à chaque personne rencontrée pour confirmer notre chemin et finalement, nous avons aperçu le rancho, si reconnaissable avec les 3 cabinas et la citerne en hauteur. Une fois arrivés, nous avons appelé Adan, l’ami de Marc qui vit au hameau. C’est un vrai ranchero: Il a un troupeau de vaches dont il s’occupe à cheval. Comme beaucoup ici, il se déplace en moto tout terrain. Il nous accueille avec un grand sourire chaleureux. Nous ouvrons la maison ensemble et faisons connaissance. Adan s’est occupé de nettoyer la maison, inutilisée depuis 3 ans.
Pendant notre séjour, nous viendrons à deux reprises au Rancho pour y passer quelques nuits. Ici, pas d’électricité, ni de wifi. Ça change radicalement les soirées, à la chandelle et la lampe frontale, mais aussi les journées. Du coup, les occupations ressemblent un peu à celles du bateau: Musique, lecture, regarder le paysage, mais aussi bricoler. Bertrand nous patente pleins de trucs, étagères, douche, lavabo. Il s’amuse. Daphné passe du temps à pratiquer son ukulélé qu’elle vient d’acheter en chemin. Phoebe s’amusera aussi beaucoup avec. Comme la maison est ouverte aux quatre vents par des stores, on n’a pas chaud. On peut rester longtemps à contempler les montagnes face à nous ou essayer de voir la mer au loin lorsque le ciel est clair. Les lumières de fin de journée y sont superbes avec la terre rouge de la région et le vert tendre des arbres et prairies. En fond sonore, les oiseaux et surtout, les singes hurleurs. On commence à s’habituer à leurs cris si forts: Ils nous ont réveillés tous les matins à 4h30 depuis que nous sommes arrivés à Samara. On n’en a pas encore vu mais on finira bien par tomber sur eux. Par contre, nous n’avons pas attendu trop longtemps avant de rencontrer les insectes locaux. Dès le soir venu, attirés par la lumière des chandelles, nous arrivent mantes religieuses, cafards géants. On en retrouvera aussi un dans notre garde-manger. Par contre, il n’y a pas trop de moustiques et les nuits au grand air sont belles.
Les Photos
Dans les montagnes d’Hojancha
Les alentours du rancho sont magnifiques. Se promener en fin de journée sur les chemins bordés de prairies est un enchantement. Les yeux perdus dans les collines qui s’étalent devant nous, on se prend à rêver de la vie simple des gens qui vivent ici, de leur culture et bétail, avec peu de dépendance à l’argent. Pas riches mais tranquilles dans un aussi bel endroit.
Outre les promenades à pied à proximité, Marc nous avait indiqué la présence d’une petite chute peu après le rancho. Nous avons donc décidé de nous mettre à sa recherche en continuant la route qui descend vertigineusement vers la vallée. Rapidement, la route n’est plus praticable et on descend le long du chemin raviné jusqu’à une rivière qui coule faiblement en pleine saison sèche. En remontant son lit, nous arrivons à une petite cascade bien fraîche sous laquelle nous nous baignons avec plaisir. La chaleur est tellement accablante ici en pleine journée sur les chemins de terre. Sur notre retour, la température est non seulement plus agréable mais nous faisons aussi connaissance d’Emilio, un monsieur qui cultive un beau champ de cultures maraîchères, irrigué par la rivière. Il vend sa production à Samara à bon prix aux restaurants. Il est très gentil et nous offre quelques poivrons et herbes. On continue à pratiquer notre Espagnol!
À Hojancha, où nous nous rendons assez souvent pour faire des courses vue l’absence de frigo, on peut visiter une usine coopérative de café. C’est intéressant de revoir le processus de fabrication du café que nous avions déjà vu en Colombie. Ici, ils recyclent l’eau utilisée par l’usine dans des bassins plein de tilapia. L’eau est ensuite filtrée et réutilisée. Les filles font leur plein de caféine avec un capuccino glacé offert en dégustation et du café en plus pour Phoebé. Effectivement, elles étaient intenables le soir !
Les Photos
Adan et son cheval
Pendant notre séjour, Adan avait promis aux filles un tour de cheval. Lorsque nous allons chez lui, Il nous accueille chaleureusement et nous gâte tout d’abord de smoothies, fruits et bâtons de canne à sucre avant d’aller chercher son cheval, Pajarito. Celui-ci se montre très docile avec les petites filles qui sont à la fois contentes et bien impressionnées. Éléa a un grand sourire accroché aux oreilles… et Daphné aussi qui n’était pas monté à cheval depuis plus de quinze ans! C’est ensuite à Adan de nous faire une petite démonstration avec son cheval, avec qui il travaille. Pajarito se montre de suite beaucoup plus nerveux, part au galop au quart de tour, recule de face, de côté, etc… C’est parce qu’ici, comme dans les films, on garde les vaches à cheval et on les attrape au lasso. Le cheval doit être à la hauteur de la tâche! Nous avons eu beaucoup de chance de pouvoir côtoyer quelqu’un comme Adan pendant notre séjour. Nous avons pu découvrir un peu comment vivent les gens dans la région tout en faisant connaissance d’un homme foncièrement gentil. Hélas, notre Espagnol nous a encore limités dans les échanges possibles.
La mer & la montagne quel beau voyage
joyeuse pâque a vous tous