Distance Parcourue: 148 NM
Vitesse moyenne sur 24 h: 6.17 noeuds
Observations: Raies (en plein vol), requins et des dizaines de dauphins
Nous levons l’ancre vers 8h30, en saluant Charles-Henri qui nous a rejoint la veille. Lui aussi part ce matin, peu après nous. Autant hier, le vent que nous observions correspondait aux prévisions, 20-25 noeuds du Nord, autant aujourd’hui, malgré des prévisions identiques, le vent ne semble pas dépasser les 5 noeuds. Après avoir hisser la grand-voile, nous continuons au moteur vers l’Ouest pour sortir de l’archipel des Perlas. En sortant vers l’Ouest puis en nous dirigeant vers le Cap Mala qui garde la pointe Sud-Ouest du golfe de Panama, nous devrions être porté par un bon courant tout du long et qui devrait continuer au sud du Cap Mala.
Malheureusement, le vent reste très faible et nous ne pouvons nous passer du moteur pendant les 3 premières heures, même si nous avons sorti notre spi. Le moteur permet minimalement de donner du vent-vitesse et de garder les voiles gonflées. Nous l’éteignons en fin de matinée et continuons notre route à une allure entre le près et le travers dans 5 noeuds de vent, contrairement aux prévisions qui nous annonçaient 20 noeuds dans le dos. Au moins, cette allure nous permet de bien avancer à la voile malgré le vent très léger. Tout au long de l’après-midi, il tournera en se renforçant pour finalement s’établir comme prévu au Nord-Ouest à 20 noeuds. Pendant tout ce temps, nous glissons sous spi dans un confort parfait et chaque heure voit notre vitesse augmenter. Il faut dire qu’en commençant à 3 noeuds, nous n’avons pas mis la barre bien haute.
Ces conditions très calmes nous permettent de nous ré-acclimater tranquillement à la vie en navigation. Les filles jouent aux legos, lisent, alors que Daphné et moi pouvons pratiquer ukulélé et guitare. Dans ces belles conditions, il est facile d’observer la vie marine qui ne manque vraiment pas dans la région. Je vois des gros poissons au loin faire des gros splash. Aux jumelles, je me rends compte que ce sont des raies qui volent jusqu’à 1 mètre environ puis font des gros plats sur le ventre. En observant plus attentivement, on en voit partout à l’horizon. Bientôt, certaines d’entre elles viendront faire leur show juste à côté de nous. À notre grande surprise, ce sont des petites raies manta! En les cherchant du regard, nous voyons aussi de nombreux ailerons de requins tournoyer dans les environs, comme on voit dans les dessins animés autour du pauvre naufragé sur son tonneau! Nous n’en avons jamais vu un seul dans l’Atlantique.
Plus tard dans l’après-midi, c’est au tour des dauphins de venir nous divertir. Ce sont de grands dauphins qui accourent derrière nous en faisant de gros sauts. Ils resteront ensuite pendant une ou deux heures à jouer autour de l’étrave de Korrigan ou faire des saltos à côté de nous, passant des fois à quelques centimètres de nos pieds. Même de l’intérieur du bateau, nous entendons leur souffle et surtout leurs cris. C’est un magnifique spectacle, en particulier sous spi, sur une mer calme. Le scénario idéal.
Peu avant la tombée de la nuit, le vent monte brusquement de ton et nous affalons rapidement le spi, prenons un ris dans la grand-voile et continuons avec le génois. Avec le courant que nous avons, les compteurs s’affolent et nous avançons désormais continuellement entre 7 et 8.5 noeuds.
La nuit, Daphné prend le premier quart et rencontre de nombreux cargos qui tournent le Cap Mala. Nous devons gérer aussi bien ceux qui arrivent en face que ceux qui nous rattrapent. Le vent continuant à tourner dans notre arrière, nous rangeons le génois vers 22 heures et continuons au même rythme fou jusqu’au petit matin où le vent baisse un peu. Ces conditions me donnent raison d’avoir établi notre route en fonction des courants que je savais très forts dans cette région. Évidemment, si on ne passait pas du bon côté, les mêmes courants se retrouveraient face à nous. Avec ces belles conditions, nous rattrapons largement notre retard de la journée. [end]
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Merci pour ce long article. Vous semblez être dans votre élément et tout à l’air magnifique. Ici la débâcle à commencé , il y a de gros blocs de glace devant chez nous
Bisous
l’Iridium c’est cool