Distance parcourue sur 24h: 136 NM Distance parcourue depuis le départ : 1668 NM (42.8%)
Vitesse moyenne sur 24 h: 5.67 nœuds Vitesse moyenne depuis le départ : 5.35 nœuds Observations: Rien
Les 12 premières heures de la journée ont été très agréables et régulières. Avant les grains qui viennent perturber notre avancée le soir, je n’ai quasiment pas eu à régler le bateau. Quel plaisir! Le matin, je me pose cependant la question si nous devons ou non mettre le spi. En effet, celui-ci nous permettrait d’aller un peu plus vers l’Ouest mais le vent que nous avons aujourd’hui est un peu fort pour cette voile de 100 m2 et risque de rendre la navigation sportive. Comme j’ai envie de me reposer aujourd’hui et, surtout, de préserver le matériel, nous restons avec le génois. Ce fut une sage décision car, malgré les perturbations de la nuit, hier fut la troisième journée la plus rapide depuis notre départ et la seconde si on ne compte pas les journées pendant lesquelles nous nous sommes aidés du moteur.
Nous naviguons toute la journée sous un grand ciel bleu parsemé de beaux petits nuages rondouillards qui annoncent un bon vent. Pendant la fin de l’après-midi, le ciel se charge de gros nuages gris à grains. Jusqu’à 21 heures, cela nous affecte peu, jusqu’à ce que l’un d’entre eux nous rattrape et modifie considérablement la direction du vent. Nous en profitons donc pour empanner et repartir un peu vers le Nord-Ouest. Évidemment, comme toute manœuvre que l’on fait un peu tard, notre allure est peu avantageuse car nous fait trop remonter. Je change à nouveau pour mettre le génois en papillon et descendre plein vent arrière. Certes, la vitesse chute beaucoup mais c’est confortable et cela permet de nous replacer sur notre route. Vers minuit, avant le quart de Daphné, j’empanne à nouveau la grand-voile et nous voilà repartis sous la même allure que nous étions toute la journée, mais en étant un peu remonté. Je me rends compte que je fais maint enant
facilement et rapidement ces manœuvres tout seul, même de nuit. Ça paraît que je commence à connaître le bateau! Le quart de Daphné se déroule sans embûche, à une bonne vitesse. Par contre, le ciel a continué à se charger pendant la nuit et le matin, nous sommes à nouveau sous une épaisse chape grise, comme il y a 2 jours. Heureusement, pour le moment, le vent tient bon mais il faut s’attendre à des grains et peu de soleil. Dommage car le pilote a travaillé fort cette nuit avec la houle de ¾ arrière et les batteries sont relativement basses.
Pendant cette belle journée, nous sommes gâtés car Daphné fait de la pâte à pain pour faire d’excellents pains pita à déguster avec un foul pour le midi et un beau pain tressé pour le déjeuner de demain. Phoebé ne rate jamais une occasion de faire un gâteau lorsque sa maman utilise le four. Elle nous fait à nouveau son excellente recette de muffins à l’avoine, pépites de chocolat, coco, graines de pavot, etc. Quel régal au goûter, en se réveillant de la sieste!
Pendant ce temps-là, Éléa – Oh surprise – continue sans relâche ses constructions de Lego. C’est une Lego-dépendante! Tant mieux car elle s’amuse bien, ne s’ennuie pas et redouble de créativité.
Nous rêvons d’avoir de nombreuses journées comme celle-là où il est vraiment plaisant d’être en mer. Avec Daphné, nous nous faisions la réflexion que nous apprécions d’être en famille sans équipier(s). Non pas que nous n’ayons apprécié la présence de Claude et Charles pendant la traversée de l’Atlantique, ni le rythme de quart relax qu’apportent des équipiers, mais la vie à bord est plus simple. Peut-être simplement pour une question d’espace de vie, parfaitement adapté pour 4. Par contre, le fait que nous soyons seulement 2 en quart se ressent sur notre état de fatigue. Nous ne dormons jamais plus que 4 heures dans le meilleur des cas par nuit, auxquelles nous ajoutons une sieste en journée. Allez, courage, plus que 3 semaines! [end]
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Oui courage. In bon gros courage.