Distance parcourue sur 24h: 144 NM Distance parcourue depuis le départ : 1950 NM (50%) Vitesse moyenne sur 24 h: 6 nœuds Vitesse moyenne depuis le départ : 5.42 nœuds
Observations: Un beau petit Wahoo au bout de notre ligne de pêche, un ciel étoilé magnifique cette nuit et quelques étoiles filantes.
Pour commencer le récit de cette superbe journée en mer, faisons les comptes, surtout qu’ils sont ronds aujourd’hui !
Pour la première fois depuis le départ, notre vitesse moyenne sur 24 heures a atteint pile les 6 nœuds. Ce beau chiffre met du baume au cœur et nous permet de rattraper un peu les journées lentes de la semaine. Autre chiffre rond, nous sommes ce matin exactement à mi-distance sur la route théorique. Il faut par contre s’attendre à ce que la distance parcourue pour nous rendre à notre but, Fatu Hiva soit supérieure à celle sur la route directe et donc le pourcentage indiqué ci-dessus supérieur à 100%. En effet, il est rare qu’on avance en ligne droite en bateau !
Petite anecdote rigolote : Ce matin, Éléa est avec moi pour admirer le lever du soleil et lorsque je lui dis que nous en sommes à la moitié, elle me répond : « Ah oui, déjà ? ».
Hier matin, nous avons attaqué la journée à un rythme soutenu avec des alizés qui se sont renforcés au lever du soleil. Nous faisons du 6.5 nœuds pendant les 3 premières heures de la journée. Cependant, plus de vent va souvent avec plus de mer et, pour améliorer le confort et éviter de descendre trop au Sud, je nous mets plein vent arrière vers 11h. Les voiles sont en papillon avec le génois tangonné au vent et le bateau devient aussitôt beaucoup plus stable, sa trajectoire n’étant plus perturbée par les vagues qui nous frappent sur le côté. On perd un peu en vitesse, mais ça vaut le coup.
Dans ces belles conditions, nous pouvons dès le déjeuner avalé, continuer un peu le puzzle avant d’entamer l’école. Comme cette journée semble être placée sous le signe de la facilité, les cours se passent bien pour les 2 filles.
Peu avant midi, un poisson sonne à la ligne! C’est bon signe car nous utilisons un nouveau leurre, plus petit, suite à la casse de l’hameçon la veille. Daphné remonte assez facilement un petit Wahoo. Demandez à Google, c’est un poisson long aux petites dents triangulaires acérées. Celui-ci n’est pas bien gros (mais quand même au moins 60cm de long) et il est bien plus facile à maîtriser que la boule de muscles qu’est un thon de taille similaire. Aussitôt péché, aussitôt mangé! Daphné se met à l’ouvrage sur la jupe arrière pour le vider et préparer les filets. Ce midi, nous le mangerons cru en carpaccio (ou sashimi). Ce poisson à chair blanche est délicieux cru, avec une chair moins sèche que celle du thon. Accompagné d’une petite salade de quinoa, c’est un délice.
L’après-midi passe vite car nos horaires se sont tranquillement décalées depuis 2 jours, signe que nous sommes dus pour un nouveau changement d’heure. Cela se passera cette nuit. Nous serons désormais à UTC-7 heures pour être plus en phase avec le soleil. Pendant cette courte après-midi, les filles regardent un film sur l’ordinateur pendant que Daphné avance à grands pas le puzzle. Sa vitesse est impressionnante. Elle est ensuite aidée par Éléa qui semble avoir hérité des mêmes qualités que sa maman pour les puzzles. Pendant ce temps-là, Phoebé continue à dévorer les « Club des 5 », dont elle achève bientôt la collection. Elle en est à l’avant-dernier. C’est ensuite l’heure de la douche, avant le coucher du soleil et avant de changer la configuration des voiles pour un rythme plus musclé. En effet, comme nous nous lavons sur la jupe arrière, il faut être prudent. Nous utilisons une calebasse pour nous laver à l’eau de mer et nous rin çons
à la douchette de pont. Cela semble très primitif, mais je vous défie d’avoir un cadre aussi beau dans votre salle de bains tout confort! En ce qui me concerne, je fais une longue sieste pour être en forme pour la nuit.
Je profite aussi du temps libre pour apprendre des petites choses aux filles, sur une base volontaire. C’est tellement plus simple ainsi. L’autre jour, j’ai expliqué à Phoebé comment les avions volaient, les bateaux avançaient au près ou comment les foils permettaient de faire voler les kites et bateaux. Elle connaît désormais le principe de la portance. Avec Éléa, je commence à lui apprendre des petites choses de géographie. Il faut dire que le contexte s’y prête.
Le soir, sous une magnifique nuit étoilée, nous reprenons avec Phoebé nos parties de Backgammon avant qu’elle aille se coucher. Le début de nuit verra le vent baisser un peu puis être perturbé par quelques nuages avant de se renforcer et nous donner une nuit rapide et assez confortable… sauf lorsqu’on se fait frapper violemment de côté par une vague.
Au lever du soleil, c’est toujours le même scénario, un beau ciel moutonneux, le vent monte encore un peu et les vitesses s’envolent. Serions-nous sortis de notre alternance beau temps/mauvais temps ? Chut…. ne le disons le pas trop fort, des fois que… [end]
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Thazard en français dans le texte votre succulent Wahoo…
Merci pour le reve que vous nous donnez88
Bon vent.
J’admire la belle pensee d’Elea. Et je lui fais de gros bisous. Adorable 🙂