Distance parcourue sur 24h: 139 NM Distance parcourue depuis le départ : 2525 NM (64.8%)
Vitesse moyenne sur 24 h: 5.79 nœuds Vitesse moyenne depuis le départ : 5.54 nœuds Reste à Parcourir théorique : 1502 NM
Observations: Un groupe de frégates qui pèchent en fin d’après-midi
Les gros nuages noirs qui cachent le soleil au matin de ce 19ième jour de mer m’inquiètent un peu au début, pensant qu’ils allaient nous arroser copieusement de leur pluie froide. Il n’en sera rien car aucun ne passera directement sur nous. Par contre, il génère un bon vent qui nous permet de bien accélérer et nous sommes souvent à des vitesses supérieures à 7 nœuds…. mais toujours un peu trop vers le Sud. Vers 9h30 du matin, voyant ces nuages s’éloigner et le vent rester aussi fort, j’empanne le génois et nous avançons désormais voiles en ciseaux avec la houle. Et oui, je me répète mais il est vrai que nous ne connaissons que deux allures depuis que nous sommes dans les Alizés : Au grand largue ou au vent arrière. Aujourd’hui, avec le vent qui souffle dans les 20-22 nœuds et la forte houle qui l’accompagne, nous pulvériserons notre record de vitesse au vent arrière. Avec des surfs à 8.5 nœuds, nous naviguons à une moyenne de 6.75 nœu ds
pendant les 7 premières heures de la journée. Tout cela, dans un grand confort car le bateau est à plat et dévale les pentes d’eau. Évidemment, dans les rafales, il faut être sur le qui-vive car nous sommes légèrement surtoilés avec toutes les voiles dehors.
Pour couronner le tout, les nuages s’étant dissipés, le panneau solaire fonctionne à plein régime. Heureusement car l’hydrogénérateur émet d’inquiétants couinements depuis 24 heures. Il faut dire que ce truc vibre dans tous les sens. En commençant à le démonter, je me rends compte que le matériel a bien souffert. Décidément, c’est beaucoup de soucis pour peu d’ampères. Dommage que les hydrogénérateurs modernes soient vendus à des prix ahurissants car, sous forme d’un pied de moteur hors-bord électrique, ils génèrent autant d’énergie qu’un panneau solaire à pleine capacité sans ralentir le bateau. Nous vivrons sans. De toute façon, nous devons faire tourner le moteur tous les 2 jours pour faire de l’eau, cela suffira grandement pour pallier aux manques d’énergie éventuels.
Autre bonne nouvelle de la journée, Phoebé fait un sans-faute dans sa leçon de français ainsi que la dictée du jour. Bravo!
En fin d’après-midi, notre allure devient inconfortable car nous ne sommes plus si bien alignés avec la houle et le vent a baissé. Nous repartons donc au grand largue vers le sud-Ouest. Malheureusement, à partir de ce moment-là et surtout la nuit, le vent ne fera que baisser pour ne souffleter qu’à un maigre 5 à 8 nœuds. Pour maintenir une vitesse correcte et ne pas se faire balloter par les vagues, nous n’avons de choix que de serrer le vent et aller trop vers le Sud. Tel le lièvre et la tortue, 2-en-1, nous aurons attaqué cette journée à bride abattue pour finir avec une des nuits les plus lentes. Cela témoigne de la difficulté de tenir une moyenne sur 24 heures.
Cependant, comme nous approchons du but, 1502 miles nautiques sur la route directe à la fin de cette 19ieme journée, je demande aux filles de nous fabriquer un compte à rebours, comme elles l’avaient fait lors de la traversée de l’Atlantique : Elles découpent des rectangles de papier et dessinent sur chacun d’entre eux un chiffre de 0 à 9. Chaque numéro est décoré de façon rigolote. Je rajouterai désormais cette information en haut de chaque article.
Depuis 2 jours, nous n’avons pas de succès avec la pêche. Peut-être que cela ira mieux maintenant que nous n’avons plus l’hydrogénerateur qui fait peut-être trop de turbulences dans le sillage du bateau.
Ce matin, après une belle nuit étoilée, nous avons un superbe lever de soleil qui malheureusement n’amène pas plus de vent. Il va falloir être patient aujourd’hui et essayer d’avancer avec le spi. [end]
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