Distance parcourue sur 24h: 137 NM Distance parcourue depuis le départ : 402 NM (10.3%)
Vitesse moyenne sur 24 h: 5.71 noeuds Vitesse moyenne depuis le départ : 5.58 noeuds Observations: Un petit voilier, des fous
Dimanche matin, vers 10 heures, le vent est suffisament établi pour mettre les voiles en papillon et descendre au vent arrière, avec la houle. Cette nouvelle allure nous permet d’aller un peu plus à l’Ouest sur une route sensiblement parallèle à notre route cible. Nous nous retrouvons aussi exactement dans l’axe du courant, fort dans cette zone d’après les cartes que j’ai pu prendre sur www.windy.tv. Le résultat ne tarde pas: Notre vitesse monte régulièrement dans les 7.5 noeuds avec de beaux surfs. De plus, ayant vraiment la houle en arrière, le bateau est très stable et la vie à bord encore plus confortable. Nous resterons sur cette allure toute la journée, jusqu’à 22 heures le soir. Aujourd’hui, pas d’école, alors chacun vaque à ses activités, incluant ne rien faire(!). J’apprends un peu à Phoebé à jouer au Backgammon le matin. Aujourd’hui, les filles ont délaissé partiellement les Legos au profit des Barbies.Dans la matinée, Daphné entend un appel à la
VHF sur le 16. Étonnant… Puis en début d’après-midi, alors que je fais la sieste, elle aperçoit un petit voilier qui navigue sous génois seul et que nous doublons allègrement. Dans l’après-midi, nous apercevons plusieurs oiseaux, probablement des fous, ainsi que quelques petits oiseaux, style hirondelle des mers. Leur présence ici est certainement due à la proximité de l’île Colombienne de Malpelo qui n’est quà 25 miles dans notre bâbord. Pendant l’après-midi, Daphné finit un beau bracelet en macramé et cowries qu’elle a ramassé sur une plage des Perlas. Elle perce aussi des graines qu’Éléa a trouvé sur une autre plage et veut utiliser pour faire des bracelets à ses amies Anika et Émilie. Phoebé et moi pratiquons un peu de guitare pour finir l’après-midi. Des fois, ça n’est pas évident car le bateau prend un coup de gîte et se cramponner à la guitare n’est pas de grande utilité, ni pour l’équilibre ni la justesse de la mélodie. En fin d’après -midi,
le vent mollit un peu mais moins que prévu, nous croisons les doigts pour que le vent ne nous délaisse pas comme la veille. Il y a mieux que la symphonie Yanmar pour dormir! Il n’en sera rien. Certes, le vent baisse mais continue à nous donner des vitesses supérieures à 5 noeuds.
Le soir, Daphné nous a préparé un excellent souper: Un Chili con Tuna. Décidément, il y a mille et une façon d’apprêter le thon. Après le repas, je donne quelques instructions à Phoebé et nous laissons les filles en charge pour un petit quart. Les conditions sont idéales: Quasi-pleine lune, vent faible mais bateau et voiles stables. Les filles s’installent dans le cockpit avec iPod, petites couvertures et liseuses, pendant que nous pouvons nous reposer tranquillement. Je reprend la suite vers 21h30. Peu après, j’empanne pour repartir, toujours voiles en papillon sur l’autre amure, pour rejoindre notre route située désormais à une trentaine de miles dans l’Ouest. Le reste de la nuit sera tranquille et agréable, à 5 noeuds environ. Daphné me relève vers 1 heures du matin et je la remplacerai vers 5h30, juste à temps pour avoir un magnifique coucher de lune droit devant nous et un beau coucher de soleil peu après… juste en arrière de nous. Éléa, qui est déjà
réveillé, vient me rejoindre dans le cockpit pour admirer le lever du soleil. Nous prenons ensuite notre déjeuner dans le cockpit, rejoints peu après par Phoebé. La journée commence tranquillement et devrait être similaire à la veille en terme de vent. Par contre, nous sommes désormais sorti de la zone de fort et courant et devrons nous attendre à des vitesses inférieures pour les 36 prochaines heures. Ensuite, nous essayerons d’accrocher les forts courants situés dans l’Est des Galapagos qui devraient nous faire gagner facilement du terrain vers l’Ouest.
À ce rythme, nous devrions atteindre la ligne magique et symbolique de l’équateur dans 48 heures. Juste assez pour nous préparer à la petite cérémonie à laquelle les bizuths de l’équateur doivent se préter afin d’implorer la clémence de Posséidon. [end]
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