Distance parcourue sur 24h: 135 NM Distance parcourue depuis le départ : 537 NM (13.8 %)
Vitesse moyenne sur 24 h: 5.63 noeuds Vitesse moyenne depuis le départ : 5.59 noeuds
Observations: Un cargo invisible à l’AIS, des fous de bassan de très près, un petit calamar rose et un poisson volant tous deux atteris sur le pont.
Hier matin, pour commencer la quatrième journée en mer, nous empannons en milieu de matinée pour recommencer à descendre vers le Sud-Ouest. En effet, nous nous sommes bien replacés sur notre route pendant les 12 dernières heures. Le vent monte tranquillement dans la matinée et atteint les 15 nœuds. Sur cette nouvelle amure, nous avons la houle bien en arrière et celle-ci nous aide bien à gagner un peu en vitesse, et aussi en confort. Ainsi alignés avec la mer, le bateau ne roule pas et nous pouvons vivre à bord quasiment comme si nous ne naviguions pas. Quelle différence, pour le moment, avec le début de Transat musclé que nous avions eu! Certes, nous étions plus rapides, mais il fallait tout tenir et se tenir en permanence pour se déplacer. Ce matin, Daphné fait du pain au noix pour demain et prépare une nouvelle Kombucha à la mûre. La précédente, à la mangue, s’est révélée très explosive à l’ouverture!
Finalement, nous ne faisons pas d’école ce matin car Éléa revendique le droit à un week end! En effet, elle a mis du temps à finir son évaluation de français et ne l’a finie que dimanche. En contrepartie, nous leur demandons de réviser leurs tables de multiplication et conjugaisons. Elles s’organisent ensemble pour se les faire mutuellement réciter. C’est mignon et plus efficace qu’avec les parents, je pense.
Ce midi, nous mangeons des rillettes de thon que Daphné a préparé avec le troisième quart de notre thon. C’est une préparation assez simple faite à base de fromage frais, style Philadelphia ou Vache qui rit, thon bouilli et émietté et épices. C’est un délice. Il faut dire que d’habitude, nous faisons cela avec du thon en boîte. Après le repas, nous quittons notre allure de vent arrière avec voiles en papillon en empannant le génois et poursuivons notre route au grand largue. Cela nous permet de regagner un peu en vitesse avec le vent qui s’épuise tranquillement et ne dépasse pas les 12 nœuds.
Un peu plus tard, pendant que je fais la sieste, Phoebé repère un cargo qui coupe notre route non loin derrière nous. Étonnament, aucune trace de lui sur l’ordinateur. Du coup, je vérifie le bon fonctionnement de l’AIS qui semble opérer correctement. Bizarre. Nous allons devoir être plus vigilant la nuit. Le reste de l’après-midi se passe tranquillement avec une bonne odeur de pain chaud: Les filles jouent aux Barbies et regardent un film, Daphné se fait une nouvelle chevillère avec des graines trouvées aux Perlas et moi, je ne fais pas grand chose. J’ai un bon coup de fatigue aujourd’hui et je suis un peu au ralenti. Pour finir cette journée grand confort,je cuisine le dernier quart de thon en pavés mi-cuit au sésame, qui s’accorde sans fausse note avec du riz et des patacones (les musiciens me comprendront). Nous dégustons cet excellent souper sous une pleine lune qui éclaire tellement que, toute la nuit, nous n’aurons jamais l’impression d’être de nuit. Pa s
besoin de lampe, on voit tout! Comme la veille, Phoebé prend le premier quart de nuit, jusqu’à 22 heures pendant que je me repose dans le carré, pour ne pas être trop loin. Vers 21h30, elle me réveille brusquement car elle entend des bruits bizarres dans le cockpit. Éléa est aussi réveillée par des coups sur la coque qui résonne dans sa cabine. En fait, il ne s’agit que d’un poisson volant qui a trouvé la trajectoire improbable lui permettant de traverser l’ouverture dans notre capote de rouf et venir se glisser dans les cordages à babord. Il se débat comme un fou en perdant ses écailles. J’arrive finalement à m’en saisir et le remet à l’eau. Il laisse derrière lui une bonne quantité d’écailles et odeur pestinentielle. Je passerai un bon moment à nettoyer cela pour se débarasser de l’odeur et éviter de nous rendre malade cette nuit.
À minuit, je passe les commandes à Daphné et vais me coucher. Comme les nuits précédentes, elle joue du ukulélé pendant le début de son quart de nuit. Finalement, la bascule de vent prévue par la météo arrive vers 2 heures du matin: Le vent s’oriente brusquement à l’Est et nous voilà maintenant au vent travers, allure plus véloce dans le petit temps. Cependant, il faudra attendre le lever du jour pour que le vent remonte d’un ton et voir notre vitesse remonter au-dessus de 5 nœuds.Heureusement, la matinée rapide compense cette nuit un peu lente et nous finissons ces 24 heures avec une belle moyenne pour ces conditions de vent léger. Nous voilà donc au vent travers, a priori, jusqu’à arriver dans le pot au Noir, cette zone chaotique qui entoure l’équateur. [end]
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Phoebe qui fait des quarts maintenant. Ha que ca grandit vite! Bravo la chouette 🙂