Distance parcourue sur 24h: 130 NM Distance parcourue depuis le départ : 3122 NM (80.1%)
Vitesse moyenne sur 24 h: 5.41 nœuds Vitesse moyenne depuis le départ : 5.42 nœuds Reste à Parcourir théorique : 965 NM
Observations: RAS
Avec le retour des alizés qui s’orientent de plus en plus vers l’Est au fil de la journée, nous n’aurons pas grand-chose à faire pour aider Korrigan à faire route vers les Marquises: au fur et à mesure que le vent tourne, nous infléchissons la route et à la mi-journée, nous sommes sur une route directe. Ainsi, même si notre vitesse n’est pas exceptionnelle, un peu moins de 5,5 nœuds, nous avancerons de 126 miles vers notre objectif. Dans les conditions que nous avons aujourd’hui, il est donc plus efficace d’avancer un peu moins vite sur la route directe que de faire des zigzags à vitesse plus élevée. Cela a plein d’autres avantages: Le confort de ne pas vivre penché et des efforts minimaux à fournir pour faire avancer le bateau. Bref, un dimanche tranquille en famille! Comme tout travailleur éreinté par sa semaine, nous en profitons pour nous reposer et faire chacun deux siestes pendant la journée.
Comme c’est dimanche, la seule épicerie ouverte pour aller faire quelques courses est l’Arabe du coin, ouvert 7 jours sur 7. Dimanche matin, je m’en vais donc chez Monsieur Ibrahim dont la minuscule épicerie se trouve dans la cour arrière de Madame Éléa, la brocanteuse. Pour l’atteindre, il faut traverser ou déplacer le Capharnaüm que cette jolie petite excentrique entasse chez elle. Personne ne comprend trop à quoi ça sert, mais c’est comme ça. Malgré les plaintes des clients de Monsieur Ibrahim, cela fait maintenant bien longtemps que la police municipale a cessé toute action pour stopper l’entassement d’objets hétéroclites….Chez Monsieur Ibrahim, on trouve presque tout, mais surtout des boîtes et des produits secs. On cherchant bien dans le fond, on trouve même des pièces de rechange, des morceaux de tuyau, etc… En plus, ce qui est génial, c’est qu’on n’a même pas besoin de payer à chaque visite. Il suffit de cocher ce que l’on prend
sur une liste et on fait les comptes à la fin du mois. Aujourd’hui, je repartirai avec 3 kilos de farine et un sac de riz. Il faut dire que depuis que nous n’avons plus de produits frais, nous consommons de grandes quantités de ces 2 denrées. Je ne prendrai pas de lait de coco chez lui aujourd’hui car nous avons cette grosse coco fraîche que j’ai ouverte hier. Je la découpe, la râpe et la presse et obtiens un litre de bon lait de coco, bien gras et bien sucré. La pulpe restante est mise à sécher sur le pont et agrémentera les goûters ou le gruau du matin. En effet, finis les « gros déjeuners » (œufs et bacon dans le jargon des petites filles), car nous avons mangé nos derniers œufs ce matin.
Ce midi, nous avons failli manger un ceviche. Malheureusement, le poisson s’est décroché et nous ferons donc l’impasse sur les protéines fraîches aujourd’hui. Pour le repas du soir, Daphné improvise et nous prépare de la courge cuite au coco puis grillées avec épices et amandes effilées, servie avec du riz au coco, comme chez les Kunas. Un délice pour les gros mangeurs de riz que nous sommes.
Le soir, après le souper, je fais tourner le moteur pendant environ une heure pour faire de l’eau et surtout essayer de remonter le niveau de nos batteries. Le vent arrière et la houle donnent un appétit féroce à Elliott le pilote, alors que Diego le frigo, lui, a faim tout le temps.
Nous empannons en début de nuit pour continuer à remonter un peu vers la latitude de Fatu Hiva. Sur cette nouvelle amure, la houle nous aide un peu moins et le vent baisse un peu, comme c’est souvent le cas la nuit. Nous aurons une nuit calme, idéale pour somnoler sous les étoiles, musique dans les oreilles ou regarder un petit film à la table à cartes. [end]
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Avez vous votre ami Wilson quelque part ?