Distance parcourue sur 24h: 111 NM Distance parcourue depuis le départ : 3796 NM (97.4%)
Vitesse moyenne sur 24 h: 4.61 nœuds Vitesse moyenne depuis le départ : 5.27 nœuds Reste à parcourir théorique : 360 NM
Observations: Un voilier et un gros troupeau de petits dauphins mouchetés avec le bout du rostre blanc.
Pendant la fin de la nuit, le vent a faibli et notre vitesse avec. C’était à prévoir et cela devrait s’accompagner d’une bascule de vent vers l’Est qui devrait nous permettre de finalement empanner et redescendre plus ou moins vers notre destination. Ce matin, le ciel est bien dégagé et promet un beau lever de soleil. Je réveille donc les 2 filles pour qu’elles puissent en profiter. Ça reste un des plus beaux moments de la journée, et un des seuls qui leur fait sortir le nez à l’extérieur, alors je n’hésite pas à les secouer pour les sortir du lit. Une fois l’astre solaire sorti de l’horizon, je me mets aux manœuvres: Je range le spi, empanne vers le Sud-Ouest et met le bateau au vent arrière, voiles en ciseaux. À quelques degrés près, nous sommes sur la route directe vers Fatu Hiva et avançons entre 4.5 et 5 nœuds. Ce n’est pas la folie, mais ce sont des miles 100% utiles et à une vitesse correcte. Dans les conditions que nous avons de puis
une bonne semaine, c’est excellent.
C’est le week-end, alors la matinée se passe en jeux pour les filles, en tâches ménagères et sieste pour moi. À mon réveil de la sieste, juste à temps pour le lunch (trop dure la vie), j’ai la bonne surprise de voir des petits dauphins tachetés et à museau blanc qui nagent autour du bateau. Daphné me dit qu’il y en a eu des dizaines autour du bateau pendant que je dormais. C’est chouette car ça fait bien longtemps que nous n’avons pas vu d’animaux marins. Ce midi, l’activité bat son comble sur l’eau: En plus des dauphins, nous apercevons non loin une voile. Aucun signal à l’AIS alors nous les suivons au radar. Finalement, ils appellent pour connaître notre destination. Ce sont des Britanniques peu loquaces qui sont sur un bateau visiblement plus gros que le nôtre et naviguent eux aussi voiles en ciseaux, mais sur l’autre amure. Ils coupent notre trajectoire devant nous à environ 2 miles nautiques. 2 rencontres de bateaux en 2 jours, cela pr ouve
que les routes commencent à converger et que nous approchons, même si la date d’arrivée ne fait que reculer vis à vis de nos projections. Le lieu d’atterrissage pourrait aussi peut-être changer: Depuis ma conversation hier soir avec Barry, nous considérons peut-être aller d’abord à Hiva Oa, située 40 miles au Nord de Fatu Hiva pour y faire les formalités d’entrée et, surtout, acheter des fruits et légumes. Nous n’avons pas encore pris notre décision et, à notre vitesse, nous avons encore le temps de choisir. Peut-être que si nous arrêtons de rattraper Happy Squid, ils arriveront avant nous à Fatu Hiva et auront le temps de nous dire si ils ont trouvé œufs, fruits et légumes au village.
En début d’après-midi, notre trajectoire et celle de la houle se désynchronisent. Cela nous fait rouler de manière désagréable et, par le fait, ralentit le bateau. Je décide donc d’empanner et de suivre le bateau Anglais. Quelle idée saugrenue que de suivre la même route que des gens qui conduisent du mauvais côté de la route! Notre vitesse ne s’améliore pas et nous nous éloignons de la route directe. Après moins de deux heures, nous empannons à nouveau et reprenons notre route. Pour une raison que j’ignore, nous retrouvons un rythme en accord avec celui de la houle et la vitesse reprend. Pendant ce temps-là, je ponce inlassablement ma coco. Ça occupe les mains et libère l’esprit.
Pendant ce temps, les filles jouent de la musique: Phoebé fait un peu de guitare dans sa cabine alors qu‘Eléa me rejoint dans le cockpit pour jouer de la flûte. Daphné, elle, conserve ses habitudes d’Ukulélé nocturne. Nous aurons, je pense de belles surprises à l’arrivée après un mois de pratique quotidienne!
En fin de journée, c’est l’heure de « l’Apéro Géo ». Nous nous installons avec les filles dans le carré autour d’un bol de pop-corn et un soda et revoyons ce que nous avons appris dans les semaines passées, tout en ajoutant quelques compléments d’informations. Malgré l’absence de cours formels de Géographie, je pense sincèrement qu’elles en connaissent beaucoup plus que la plupart des enfants du même âge. Comme demain c’est Dimanche, je leur ferai faire le petit questionnaire-jeu que j’ai préparé pendant mes quarts. D’ailleurs, je profite du début de mon quart de nuit pour le finaliser et l’imprimer. Je le partagerai sur le blog prochainement pour en faire profiter d’autres parents, voyageurs ou non, qui souhaiteraient faire le même type d’apprentissage avec leurs enfants. Pendant que je suis bien occupé sur l’ordinateur, le vent monte pendant quelques heures, nous faisant voguer à plus de 5 nœuds. La folie. C’est fou comme le s
attentes changent avec les conditions de vent: Il y a 2 semaines, nous tolérions difficilement d’avancer à moins de 6 nœuds. Maintenant, quand on dépasse 5 nœuds, on capote!
La liesse sera de courte durée car, peu après que Daphné prenne son quart, le vent retombe et nous voilà de retour dans les 4 nœuds. Je ne serai d’ailleurs pas réveillé par ma montre ou par Daphné mais par le claquement des voiles. Pas bon signe pour la journée. Cela se confirme avec le lever du jour qui voit le vent se coucher. Pourtant, il ne s’est pas trop fatigué cette nuit… Quel fainéant celui-là en ce moment! Alors que nous débutons un nouveau cycle de 24 heures, la journée semble mal entamée pour accélérer notre arrivée… au contraire. [end]
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C’est vraiment bizarre les Anglais, mais ils sont constants, pas comme ce fichu vent ..J’ai hate que vous soyez à Hiva d’abord pour vous trouviez de la nourriture fraiche et aussi pour nous parler de Brel et Gauguin…..Bon vent à tout l’équipage.