Distance parcourue sur 24h: 132 NM
Vitesse moyenne sur 24 h: 5.5 nœuds
Reste à parcourir théorique : 132 NM
Une fois la cadence ajustée hier matin pour rester à peu près en phase avec l’horaire d’arrivée prévue, cette deuxième journée en mer s’avéra tranquille et confortable. Avec un peu de moins de vent que la veille et en navigant sous-toilé de surcroît, le confort à bord s’est nettement amélioré. Certes, la vitesse a du bon, mais naviguer un nœud plus lentement, en particulier au vent de travers, permet de dormir sans s’accrocher à sa couchette ou de ne pas avoir à choisir entre manger sa tartine et tenir sa tasse de café!
Dans cette atmosphère de vacances où la lenteur est à l’honneur, chacun vaque à ses occupations, comme dans la continuité de cette traversée encore fraîche dans nos mémoires. Écriture, lecture, jeux électroniques et sieste pour certains, lecture, ukulele et sport sur le pont avant pour d’autres, la journée se passe bien rapidement. Malheureusement, aucune touche sur la ligne aujourd’hui. Il faut dire que les prédateurs que nous convoitons sont peu excités par un petit calamar qui se dandine mollement à 5 nœuds! En soirée, nous avons des nouvelles de Maïa, 25 miles derrière nous selon leur radar de compétition. Eux aussi avancent (trop) vite mais ne ralentiront que plus tard. Ils ont pris une route légèrement différente de nous qui a l’avantage d’éviter tout risque d’une cocasse collision nocturne. Ainsi, nous ne devrions nous rejoindre que dans les derniers miles.
En soirée, toujours, le vent faiblit sensiblement et je dois tour à tour remettre tout le génois puis enlever le ris dans la grand-voile afin de conserver une vitesse décente. On n’est jamais à l’abri d’une panne de vent et je préfère rester proche de notre vitesse moyenne cible. Nos batteries pâtissent toujours du manque de soleil et de vent aux Marquises et nous devons appeler Roger le moteur à la rescousse pour remonter un peu leur niveau avant la nuit. Cela fait maintenant un mois et demi que nous peinons à charger les batteries, comme tous les autres plaisanciers aux Marquises. J’ai hâte aux mouillages venteux des Tuamotus et certainement plus ensoleillés du fait de l’absence de relief.
La nuit est tout aussi paisible que la journée. Le bateau glisse sous les étoiles dans une nuit parfaitement noire en ces jours de nouvelle lune. Je reprends avec Phoebé nos parties de Backgammon qui sont de plus en plus serrées. Nous gardons le même principe de quarts que pendant la traversée vers les Marquises, début et fin de nuit pour moi, le milieu pour Daphné. Avec une sieste pendant la journée, ce rythme devrait nous permettre d’arriver pas trop fatigués, prêts à profiter des 3 jours de bon vent que la météo annonce à compter de Jeudi pour renouer avec notre sport fétiche.
Dommage pour la pêche…..Pouvez vous nous parler de la ligne de date ???
Bon vent à l’équipage …
Un peu de patience…..on passera la fameuse ligne de date qu’en 2018, apres la Polynesie. Au moins, pas d’offrandes a faire ce coup-ci !