Quelques minutes seulement après que nous ayons terminé notre longue manœuvre d’amarrage, 2 officiels sont déjà sur le quai, prêts à monter à bord pour faire les formalités. Même pas le temps de souffler un peu de notre navigation éreintante ni du stress de l’arrivée dans ce port! Heureusement, les filles ont bien travaillé à ranger et nettoyer un peu à l’intérieur pendant que nous amarrions le bateau. Ici, les autorités semblent très pointilleuses sur les risques reliés à la santé, aux plantes et fruits et légumes importés. Présenter un bateau propre semble donc important. Cependant, nous n’avons pas encore eu le temps de mettre à l’écart nos régimes de bananes, accrochés à l’arche arrière du bateau. Pour le moment, le principal souci de ces messieurs est d’arriver à monter à bord du bateau : Le quai est 2 mètres plus haut et le bateau en est écarté d’environ 2 ou 3 mètres. La meilleure solution que nous trouvons est de mettre l’annexe à l’eau, de les faire descendre dedans puis de monter à bord à partir de l’annexe. Leur corpulence et leur agilité ne seront pas les meilleurs atouts pour cette manœuvre, encore moins lorsque sera venu le moment de les ramener à terre! Un des 2 types a un aérosol en main, rentre 20 secondes dans le bateau sous prétexte de mettre du pshit-pshit, ressort et nous réclame 20$. Comme nous n’avons pas la monnaie, il nous dit qu’il repassera demain. En réalité, il ne repassera que 4 ou 5 jours plus tard lorsqu’un autre bateau arrivera et nécessitera ses services. Cette fois-ci, le tarif est rendu à 40$… et il n’a pas de reçu sur lui. Par contre, lorsque je lui explique que ceci a pour moi des apparences de corruption ou de pot-de-vin, il revient quelques minutes plus tard avec un reçu dont la valeur reste discutable. L’autre agent, représentant les douanes et l’immigration, n’a pas plus envie de travailler car ne fournit aucune explication sur les multiples formulaires à remplir. Une fois de plus, on donne 3 ou 4 fois les mêmes renseignements et on se voit remettre une facture de 240$. À ceci, il faudra ajouter les frais de port, de l’ordre de 35-40$ par jour. Cette addition justifie à elle seule notre décision initiale de ne pas nous arrêter sur cette île. Cependant, nous y sommes pour des raisons indépendantes de notre volonté, alors nous sommes bien décidés à profiter quand même de cette escale qui doit réserver tout de même de bonnes surprises. Pendant que nous effectuions les formalités, Phoebé nous a préparé un bon lunch bien réconfortant que nous avalons avant de sombrer dans une bonne sieste bien méritée.
En fin de journée, nous faisons un petit tour à pied dans les environs. Quel changement avec la Polynésie française : Tout à l’apparence d’une banlieue anglo-saxonne : Fast food, vendeurs de bagnoles usagées, magasin de bricolage et supermarché peuplent les environs. Glups. On est loin de Raivavae! Par contre, on retrouve des caractéristiques très polynésiennes, comme les poules en liberté qui sont omniprésentes, en particulier autour des fastfoods qui vendent… du poulet! Même si tout est fermé aujourd’hui dimanche, nous sommes éberlués par le nombre de magasins de souvenirs. Nous apprendrons plus tard que le tourisme est très fort ici, avec pas moins d’une vingtaine de vols internationaux par semaine.
Lundi matin, je termine les formalités d’entrée dans le bureau du chef du port. Celui-ci, tout comme les autres employés du port, est très gentil, accueillant et sensible à nos problèmes de pilote. Je lui explique que j’aurai certainement besoin de réinitialiser le pilote, de faire des tests en mer et donc besoin d’aide pour quitter le quai et y revenir. Il se montre très coopératif mais m’explique que plusieurs gros bateaux sont attendus dans le port aujourd’hui et demain et que ce n’est pas le meilleur moment. Comme le vent est encore fort, les conditions ne sont pas non plus propices à ces manœuvres qui doivent être faites par temps calme. Cela va nous donner du temps pour réfléchir à nouveau sur le problème et aussi nous reposer. Comme annoncé par le responsable du port, 2 gros bateaux transportant marchandises et passagers arrivent l’après-midi même. Ces arrivées sont précédées par une affluence grandissante sur le port : Il semblerait que l’île entière s’y est donnée rendez-vous, si bien que nous prenons notre lunch dans le cockpit de Korrigan avec des dizaines de spectateurs massés sur le quai. On se renseigne et comprenons que ces bateaux amènent à leur bord des groupes de musique et danse de chacune des îles de l’archipel des îles Cook, venant à la capitale pour les festivités annuelles. Celles-ci se déroulent du 27 Juillet au 4 août et sont l’équivalent du Heiva en Polynésie française. Nous passerons un bon bout de l’après-midi à assister aux deux arrivées successives, accompagnées tout du long de musique : Un groupe de percussionnistes est installé sur le quai et joue déjà depuis plusieurs heures. Dès que le bateau entre dans le port, un groupe de musiciens s’assemble sur le pont et dialogue avec les musiciens du comité d’accueil à grand renfort de percussions endiablées. Le port est noir de monde, fébrile de retrouver des amis ou de la famille qu’ils ne revoient qu’annuellement. Une fois le bateau amarré, chants et discours viennent interrompre de temps à autre le rythme effréné des percussions. Les dockers travaillent fort pour aider les passagers à descendre et décharger tous les bagages – ou plutôt jeter en vrac tout ce qu’ils peuvent : Sacs, glacières, matelas, guitares (!), tout est jeté pêle-mêle sur la plateforme d’un camion. Comme celle-ci n’a pas de côtés, une quinzaine de gars se chargent de contenir le chargement de chaque côté. On est bel et bien toujours en Polynésie où tout se fait en simplicité, en musique et dans un certain désordre qui ne manque pas de charme. Nous profitons aussi de l’occasion pour discuter avec quelques locaux. On retrouve la même gentillesse qu’en Polynésie Française.
La Vidéo
Les Photos
En rentrant au bateau, un petit passage dans le gros magasin de souvenirs voisin nous confirme que nous sommes bien dans une destination de tourisme de masse : 95% des articles n’ont rien de Polynésien mais sont faits en Chine ou aux Philippines. En réalité, on retrouve les mêmes objets que dans n’importe quelle destination de bord de mer fréquentée par des Américains. C’est un peu désolant.
De retour au bateau, je décide de me pencher à nouveau sur notre problème de pilote automatique. En faisant quelques tests à quai, nous nous rendons rapidement compte que le calculateur semble faire son travail correctement, mais par contre, le système hydraulique ne semble fonctionner que dans une seule direction. Je soupçonne alors les joints du vérin. Après vérification, j’ai un kit complet de joints pour cette pièce. Par contre, n’ayant aucun schéma, je demande à mon père de contacter le fabriquant en France afin de l’obtenir. Lui ayant déjà décrit le problème par courriel, il relaye l’information au téléphone à un technicien qui, lui, semble suspecter un clapet à l’intérieur de la pompe hydraulique. En ayant une de secours dans mes cales, je suis de plus en plus confiant d’arriver à me dépanner sans avoir à se faire expédier des pièces. En attendant, les 12 heures de décalage horaire avec la France ne nous aident guère. Heureusement, le technicien semble très réactif et motivé à m’aider car je reçois dès le mardi matin les schémas requis. Je consacre une bonne partie de la matinée à lui répondre par courriel avec une description très précise du problème et des pièces de rechange disponibles à bord. Ne pouvant faire avancer plus le schmilblick, nous décidons de profiter de cette journée pour faire le tour de l’île en bus. Ici, rien de plus simple car il n’y a que deux lignes de bus : « Clockwise » et « anti clockwise », c’est-à-dire dans le sens des aiguilles d’une montre et l’inverse. Le bus semble peu emprunté par les locaux qui ont désormais tous une voiture. Le tarif pour touristes (5$ l’aller simple) nous le confirme. Même les transports en commun sont chers ici! Le trajet qui nous amène vers l’unique lagon de Rarotonga nous montre que l’île semble bien plus riche que la Polynésie Française. Les maisons sont plus belles, plus grosses. On voit aussi pas mal de villas appartenant à des étrangers, certainement Néo-Zélandais ou Américains. Le lagon est joli, fermé par 2 gros motus mais la totalité du bord de mer est occupé par des hôtels et resorts. C’est la rançon du succès touristique. Il y a quelques kite surfers qui évoluent dans le lagon, certains en cours, dispensés par l’école locale pour la modique somme de 200$ la leçon! Nous faisons une belle promenade les pieds dans l’eau, nous sentant assez étrangers à l’endroit et à l’environnement qui nous entoure. Parmi les touristes, si le surpoids ou l’obésité sont assurément une caractéristique commune essentielle, leur durée de séjour se lit sur la peau, dans un beau dégradé de blanc laiteux au rouge écrevisse. Ici et là subsistent quelques terrains et maisons appartenant à des locaux n’ayant pas cédé leur terre pour un beau paquet de dollars. Les chiens errants, eux, n’ont pas déserté la plage et nous accompagnent. Comme nous ne trouvons aucun endroit agréable qui ne soit pas hors de prix pour boire un petit verre, nous reprenons le bus et continuons le tour de l’île, toujours dans le sens des aiguilles d’une montre. Il n’y a vraiment rien d’extraordinaire à voir et cette ballade nous l’a confirmé. Cependant, il semble qu’une belle randonnée traverse l’île par son centre et son sommet avec une belle cascade au rendez-vous. Peut-être la ferons-nous dans les prochains jours, selon l’avancement des réparations et la météo. De retour en ville, nous nous laissons tenter par une bonne pizza au feu de bois en souper avant d’aller regarder des spectacles de danse d’enfants qui se tiennent sur une petite scène extérieure, au centre du marché en plein air. On retrouve les mêmes rythmes que ceux entendus sur le quai la veille. Les danses et les chants ne sont pas sans rappeler ceux des Marquises et nous plaisent beaucoup. Les costumes aussi sont vraiment beaux et montrent toute l’ardeur qui est mise dans la préparation de ces spectacles.
De retour au bateau, je travaillerai par email une bonne partie de la nuit avec le technicien qui, lui, commence sa journée en France. Il me partage des vidéos explicatives qu’il filme avec son téléphone pour m’aider dans le démontage et me fournit un ensemble d’instructions assez claires et détaillées. Lorsque je vais me coucher, j’ai un plan d’action clair et une marche à suivre. J’emploie ma journée du mercredi à purger le système hydraulique, démonter la pompe et vérifier l’état de mon matériel de rechange. Pendant ce temps, les filles font de l’école, vont au supermarché voisin ou au parc de jeux. Le mercredi soir, une fois la pompe entièrement démontée, nous nous creusons les méninges avec Daphné pour comprendre ce que nous avons sous les yeux grâce aux schémas fournis. Nous nous rendrons alors compte qu’un minuscule circlip maintenant un clapet anti-retour s’est cassé. Libérant ainsi le clapet, celui-ci ne fait plus son travail en laissant passer la pression. De plus, la pièce brisée est allée se promener dans le corps de la pompe qui est désormais bien rayé. Chirurgicalement, avec des outils de dentiste, nous retrouvons chacun des fragments du défunt circlip que nous reconstituons, devenant ainsi les premiers mécaniciens légistes des îles Cook.
Jeudi matin, maintenant que la cause de notre problème est identifiée, il reste à réparer afin de retrouver notre cher Elliott le pilote. Je refais donc une pompe hydraulique avec le moteur de la plus récente et le corps de l’ancienne, réputé fonctionnel (je l’avais changé par précaution ou superstition avant notre traversée de l’Atlantique). Pendant ce temps, les filles avancent leur programme scolaire avec beaucoup d’assiduité et Phoebé joue aussi beaucoup de guitare. L’accès internet que nous avons ici lui permet aussi de communiquer avec ses amies au Canada. Le reste du temps est occupé à jouer au parc auquel elles peuvent aller seules et à pied en toute sécurité car il n’y a pas de route à traverser : Ici, on conduit à gauche et les automobilistes ignorent complètement la présence des piétions. Même pour nous, les traversées de rue sont stressantes! Une fois la pompe réinstallée, je dois remplir le circuit en purgeant le vérin. La vidéo explicative qui est faite avec du matériel neuf posé idéalement sur une table ne présage pas de l’avalanche de jurons anglo-franco-québécois que je pourrai lâcher à plusieurs reprises en manipulant les vis de purge du vérin situées sous le plancher du cockpit avec à peine la place d’y glisser une main. L’expérience se finit par 2 fois dans un bain de liquide hydraulique rouge. J’arrive néanmoins au bout de mes peines pour me rendre compte que l’huile que j’avais en réserve à bord semble avoir été endommagée, probablement mélangée avec de l’eau de mer dans le coffre à moitié étanche dans lequel le bidon était rangé. Je pars donc à la recherche d’huile, à pied, après avoir réveillé mon technicien au milieu de la nuit pour me faire confirmer le type d’huile à utiliser. Heureusement, il s’agit d’huile utilisée dans les transmissions automatiques de voitures qui se trouve donc assez facilement. Avec Daphné, nous siphonnerons progressivement l’huile douteuse par la remplacer par l’huile neuve et voilà notre pilote prêt à reprendre la route…ou presque. En tout cas, c’est assez pour moi aujourd’hui. Nous irons profiter de la fin de journée en allant voir des répétitions de spectacles. Les groupes des différentes îles sont logés dans de grandes maisons communautaires faisant a priori partie de l’université. La salle principale sert alternativement de dortoir et de salle de répétition, une fois les matelas poussés le long des murs. Les chorégraphies sont répétées inlassablement au son des percussions. Pendant ce temps, les enfants jouent autour dans un joyeux bazar. Certains groupes souhaitent répéter sans spectateur pour ne pas se faire espionner alors qu’un petit groupe, visiblement flatté de notre présence, nous convie à nous asseoir avec les musiciens pour mieux profiter de la répétition. Nous repartons enchantés par le rythme des danses et des percussions mais aussi par ces manifestations de bonheur d’une vie simple où musique et bonne bouffe suffisent à rendre heureux. Ici, pas de frustration due à une interruption de la mise à jour du firmware de la tablette pendant une phase cruciale de son jeu favori 😉
Vendredi matin, je termine mon travail en réparant un winch complètement bloqué et en changeant la rotule reliant le vérin du pilote automatique au safran. Celle-ci était prête à casser. J’en profite aussi pour vérifier la tringlerie de la barre à roue, peut-être un peu vite comme nous le montrerons certains évènements futurs… Comme nous planifions de partir le dimanche, nous irons faire nos formalités de départ le vendredi après-midi avec Daphné, pendant que les filles vont, comme tous les jours, se défouler au parc. Nous devons avant tout nous acquitter de notre facture de frais de port pour nous voir délivrer notre autorisation de départ. Une fois encore, tout est très procédurier avec encore maints formulaires à remplir, mais se fait sans encombre. Pour fêter cela, nous irons déguster en terrasse une bière locale, malheureusement introuvable dans les magasins où seules des bières importées sont disponibles. Étrange. La fin de journée du vendredi est employée par tout l’équipage à « brûler » notre crédit internet qui ne semble pas diminuer. Tant mieux, on se fait plaisir en téléchargeant tout ce que l’on peut!
Samedi, grand jour de marché, nous allons nous y promener toute la matinée. Alors que pendant la semaine, seuls quelques marchands de fruits et légumes sont présents, le samedi, tous les stands sont ouverts et, pour l’occasion, on a sorti tous les touristes de leur hôtel. Il y a de nombreux stands d’artisanat avec notamment de beaux chapeaux ou éventails faits en fibre de coco tressée, autour d’une belle nacre. On trouve aussi de nombreux stands de plats à emporter qui, bizarrement, commencent tous à fermer boutique vers 11 heures du matin. En ce qui nous concerne, les tentations sont limitées à l’achat de quelques produits frais car aucun distributeur de billets ne fonctionne ce matin. Heureusement, le problème sera résolu dans l’après-midi, permettant ainsi à Daphné de compléter notre approvisionnement en vue du départ de demain. Au moins, cette escale nous aura permis de refaire le plein de produits frais, si rares à Raivavae. Ces précieux billets que nous avons pu obtenir cet après-midi nous permettent aussi de nous offrir un petit resto le soir. Nous n’y arriverons que tard le soir, ayant été témoins en chemin d’une triste et malheureusement banale histoire de violence conjugale : Me voilà alors prendre la victime sous ma protection face au mari qui s’enfuit avec la voiture de l’agressée, la laissant ainsi pieds nus, sans argent ni papiers. Je l’emmène au poste de police voisin où pas une âme ne semble vivre. En appelant le numéro d’urgence de la station-service voisin, pas moins d’une douzaine de flics débarquent dans les minutes qui viennent, en état d’alerte maximum, pensant qu’un touriste était impliqué. Je devrais encore patienter une demi-heure pour qu’un jeune policier prenne ma déposition, celui-ci ayant aussi peu de mémoire que d’habileté en calligraphie. Après m’être assurée que ma protégée était entre de bonnes mains (4 autres flics, dont deux femmes), nous nous remettons en route pour le restaurant. Pour les filles, c’est une grande première car elles goûtent au fameux fish and chips. Comme dans tout endroit touristique pour Américains, il y a le restaurant légendaire du coin (ici, c’est quasiment le seul) où l’on peut acheter le Tee-shirt ou le flacon de sauce piquante au nom du resto, et surtout, se faire assommer par des tarifs de luxe pour des plats très basiques. Même le verre d’eau est vendu ici 2$. En attendant mon plat, je me perds dans des rêves où mon dessalinisateur pourrait me rendre millionnaire…
Les Photos
Dimanche matin, nous prenons notre temps de préparer correctement le bateau, aucun vent n’étant prévu avant la mi-journée. Certes, ce ne sont pas des conditions météo idéales pour partir, mais nous ne voulons pas continuer à payer pour rester dans ce port où nous ne dormons pas mieux qu’en mer, les odeurs et bruits des moteurs de cargo en plus. Ce matin-même arrive un voilier en provenance de Polynésie Française. Le skipper est un australien peu expérimenté qui a acheté le bateau à Tahiti et le ramène chez lui, Nous ferons brièvement connaissance de Camille, une bateau stoppeuse qui choisit de finir son trajet en avion, suite à de bonnes frayeurs en mer dues à l’inexpérience du jeune propriétaire. Du même genre que nos regrettées équipières Pauline et Plume, elle aurait pu nous faire une bonne équipière jusqu’aux Tonga si nous avions eu plus de temps pour faire connaissance. En début d’après-midi, nous rangeons tour à tour les multiples amarres qui nous maintiennent au quai avant, non sans mal, de remonter notre ancre : J’avais lu quelque part que de vieilles chaînes traînaient au fond du port. Bingo, on en a accroché une. Notre guindeau grogne et souffre anormalement pour remonter l’ancre. Avec l’aide de notre voisin australien, nous arriverons à passer un bout et dégager notre ancre de la chaîne. Décidément, rien n’est simple en ce moment….Nous pouvons alors sortir de ce port, dans des conditions bien plus clémentes que celles qui nous avaient vu y rentrer une semaine auparavant et mettons cap sur Beveridge Reef, certainement un des mouillages les plus isolés du monde… Je laisse aux curieux le soin de chercher sur Google à quoi cela ressemble!
Tout une aventure…
Punaise le teasing de malade sur la tringlerie de la barre à roue !!! 🙂