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Les Canaries – Isla Graciosa (12-15 Octobre 2015)

12 novembre 2015 par Olivier 0

Mardi matin, nous nous réveillons encore sous un grand ciel bleu, après une bonne nuit au calme et surtout complète. Avec de l’eau à 23 degrés, rien de mieux que de commencer la journée par une petite baignade en arrière du bateau avant le déjeuner. Aujourd’hui, alors que les filles profitent un maximum de l’eau enfin chaude, Daphné et moi commençons par remettre de l’ordre dans le bateau après ces 5 jours de mer et s’attaquons à la liste des petites réparations que nous avons à faire. Rien de grave : Recoller le fond de l’annexe, réparer des petits bobos dans le génois et la grand-voile, trouver l’origine mystérieuse de l’eau qui s’est accumulée dans nos cales pendant la traversée, etc. Évidemment, nous ne ferons pas tout aujourd’hui, mais il faut s’y mettre dès maintenant : L’univers du bateau et la procrastination font mauvais ménage, ça finit toujours mal ou au moins par des regrets. Je m’attaque en priorité au recollage de l’annexe car il ne faut pas le remettre à l’eau avant 24 heures. Pendant ce temps, Daphné réorganise le bateau en mode « mouillage-cabotage »: libérer notre cabine, ressortir le four solaire et répare le sac du spi qui commence à ressembler à une passoire. Nous nous attaquons ensuite au démêlage du spi. C’est beaucoup moins évident à faire sur le pont du bateau que sur le sol de la grande halle de Saint-Brieuc ! Pendant ce temps, un beau bateau français arrive et vient mouiller juste à côté. L’allure du bateau me dit quelque chose. J’apprendrai plus tard que c’est un Turbo 1100, bateau de construction amateur que j’avais vu dans la défunte revue « Loisirs Nautiques ». Beau bateau de 11 mètres fait pour la navigation hauturière et de conception inspirée des bateaux de course : Bôme à ras du pont, arrière large et grand cockpit ouvert. Comme il semble y avoir des enfants à bord, j’invite Éléa et Phoebé à aller à la nage leur dire bonjour : Ça fait du bon exercice et ça déniaise d’aller parler à des inconnus ! On les surveille quand même du coin de l’œil. Effectivement, il y a 2 enfants à bord, un petit garçon et une petite fille avec lesquels les filles joueront une bonne partie de l’après-midi pendant que nous faisons connaissance des parents. Fabien a été coureur sur un mini 6.50 avant de devenir skipper professionnel pour de riches propriétaires de yacht à voile alors qu’Hélène travaille dans l’industrie nautique. Avec peu de moyens et beaucoup de débrouillardise, ils ont concrétisé leur rêve de partir en rachetant ce beau bateau une bouchée de pain à son ancien propriétaire qui le laissait pourrir dans le port de La Rochelle. C’est marrant comment chaque bateau et équipage ont leur histoire, à chaque fois différente, toujours un peu rocambolesque. Peut-être est-ce juste dans la manière dont les gens en parlent, vu le lien affectif fort que chacun a avec sa monture océanique ?

Bref, tout se présente bien, on est au soleil aux Canaries, le mouillage est plein de bateaux de voyage dont certains avec des enfants. Cette image parfaite ne tarde pas à se brouiller lorsque Fabien m’annonce que les dernières prévisions météo annoncent du vent de Sud et qu’il va falloir déguerpir d’ici avant vendredi. Il faut savoir que les Canaries ne débordent pas de mouillage et que les îles sont fortement exposées à la grosse houle océanique. Par conséquent, dès que le régime de vent n’est pas établi au vent dominant, les alizés de Nord ou Nord-Est qui soufflent généreusement pendant l’été, il faut se réfugier au port. Décidément, nous ne sommes pas chanceux avec la météo….Ou plutôt à bien y penser, c’est toujours la saison d’automne qui nous poursuit jusqu’ici : L’anticyclone des Açores étant moins vigoureux, il a vite fait de se faire chasser par des dépressions automnales qui peuvent descendre à cette saison jusqu’aux latitudes sous lesquelles nous sommes. Dommage, il faut déjà prévoir le prochain déplacement et surtout se faire à l’idée que nous troquerons plage pour marina. Le point de vue optimiste de la chose, c’est que nous profitons à plein de cette belle plage devant laquelle nous sommes ancrés : Baignade, ballade en SUP, jeu dans l’eau avec les enfants…et aussi nettoyage de la coque avant que les algues ne prolifèrent trop. C’est un bon exercice pour essayer de retrouver un peu de capacité en apné et surtout un bon prétexte pour être à l’eau. Éléa fait des progrès fulgurants en natation en juste une journée. Elle prend beaucoup confiance en pouvant rester longuement dans l’eau et en jouant avec les autres enfants.

Mercredi, comme souvent les belles journées, l’école est difficile, voire tumultueuse. C’est un peu cyclique : Quand on pense que l’on tient le bon bout et que maintenant ça va toujours bien se passer, vient une de ces séances qui finit en drame et réduit considérablement le temps accordé au plaisir dans la journée. Est-ce peut-être aussi la cause ? Ni Élève ni professeur ne veulent être là assis autour des manuels du CNED alors qu’il y a tant d’autres choses tellement plus plaisantes à faire. Une bonne promenade à terre fera certainement passer l’orage. Nous regonflons l’annexe, la mettons à l’eau et nous attaquons à la traversée du désert, à la pire heure…. En effet, Graciosa est une île on ne peut plus désertique : 2 montagnes, ex-volcans, pelées et le reste n’est que désert de sable et de pierre, parsemé de buissons secs et de quelques cactus. Nous traversons cette étendue pour nous rendre à Caleta de Sebo, le seul et unique village de l’île que nous nous voulons découvrir et y faire, si possible, quelques emplettes. Nous voulons aussi y trouver une connexion internet pour prendre nos messages après une semaine non connectés (Quelle horreur !!) et obtenir de nouvelles prévisions météo en espérant toujours un peu être épargnés. Le village a des allures de village mexicain dans les westerns, les rouleaux d’herbe qui traversent la rue et les mexicains assoupis à l’ombre en moins. Pour le reste, on s’y croirait : Des maisons blanches à toit plat, portes et volets clos en cette pleine chaleur, posés au milieu du sable. Éventuellement, un cactus à une intersection. La petite place du village, à proximité du port montre un peu plus d’activité, avec quelques restaurants et bars oû sont attablés des touristes venus de Lanzarote en ferry pour passer la journée sur l’île. Sur la place, quelques artisans locaux vendent leurs créations, en particulier de beaux pendentifs ou bracelets faits en macramé, incorporant pierres et perles. Il y a un minuscule supermarché qui, le temps que nous fassions le tour du pâté de maison ferme, malgré des horaires d’ouverture l’annonçant ouvert pour toute la journée. La seule connexion wifi que nous trouverons est un réseau qui offre quinze minutes d’essai avant de s’abonner. Suffisant pour l’essentiel. Nous pique-niquons dans le village et allons rendre visite à nous nouveaux amis qui sont déjà venus au port en prévision du mauvais temps : Les ports canariens sont un peu compliqués car il faut, selon les règles bureaucratiques en place, réserver sa place à l’avance qui est accordée ou non par les autorités canariennes. Eux sont venus quémander une place dans ce minuscule port sans aucun service, affichant plein car ils ne voulaient pas déjà quitter l’île. Ils ont eu la dernière place avant que les employés du port ne refoulent les prochains arrivants. Par contre, il devait y venir dès aujourd’hui. Quant à nous, nous ne voulons pas rentrer dans ce genre de jeu et irons à Arrecife ou il y a une grande marina. Réservation ou pas, nous invoquerons le droit à un abri lorsque Neptune et Éole s’amusent à brasser la grande baignoire dans laquelle nous sommes, parfois, tolérés sur nos petits bateaux. En attendant, retour au bateau, c’est-à-dire nouvelle traversée du désert sous les soupirs sans fin des filles qui trouvent ça « tellement horrible ». Heureusement, la perspective de la baignade au retour les motivent à ne pas se laisser mourir sur place entre 2 buissons, lentement grignotées par les minuscules lézards qui semblent être les seuls habitants de ces lieux. En fait, il y a quelques autres habitants, temporaires, qui dressent leurs minuscules tentes au milieu du désert. En effet, le camping sauvage est toléré, peut-être faute de fonctionnaire voulant réglementer la chose en uniforme foncé sous le soleil….Certes, la vue est magnifique avec les falaises de Lanzarote d’un côté et la montagne de Graciosa avec ces curieuses lignes de roches de couleurs différentes, mais il faut être capable de supporter la chaleur. Au moins sur un bateau, on peut toujours se jeter à l’eau quand on a trop chaud. De retour au bateau, baignades à gogo pour les filles, surtout que les amis sont revenus du port en annexe sous la pression des enfants pour revenir jouer avec elles. De notre côté nous faisons aussi connaissance d’un couple de canadiens, jeunes retraités de Vancouver très sympathiques ainsi que d’une petite famille de Néo-Zélandais qui ont 2 filles, un peu plus grandes que les nôtres. Phoebé est enchantée à la perspective de se faire des amis de son âge car pour le moment les seuls enfants que nous avons côtoyés sont plutôt de celui d’Éléa. Malheureusement, eux viennent d’arriver et nous partons dès le lendemain matin pour Arrecife. Nous ne recroiserons pas leur chemin de tout notre séjour aux Canaries. Le soir venu, à l’apéritif, nous pouvons enfin gratter sur notre planisphère « gratteux » les Canaries. La rêgle est la suivante : Pour gratter un pays, il faut avoir mis pied à terre.

Jeudi matin, nous décidons de partir tôt, dès le lever du soleil pour rejoindre Arrecife. En effet, nous avons au minimum 35 miles nautiques à parcourir, certainement plus car cette navigation se fera vent dans le nez, nous forçant à louvoyer. En outre, nous ne serons pas seuls à chercher une place au port pour se protéger du coup de vent annoncé pour demain…et les jours suivants. En effet, les prévisions montrent une large dépression arrivant sur le Sud du Portugal demain et qui, au lieu de mourir à la rencontre du continent Européen, fera demi-tour sur l’Atlantique en redescendant jusqu’aux Canaries. Bref, on s’en prend minimum pour une semaine, si ce n’est plus….Pour le moment, le temps est encore beau et le vent a viré au Sud. Nous appareillons peu après le lever du soleil en même temps que 3 ou 4 autres bateaux. Nous longeons à nouveau les grandes falaises de Lanzarote avant d’en contourner la pointe Nord : Arrecife est sur la côte Est de l’île que nous devons contourner par le Nord. Nous tirons un long bord vers le large en compagnie de deux catamarans. C’est d’ailleurs intéressant de voir qu’en partant au vent travers nous avions la même vitesse qu’eux et qu’au près, ils sont aussi mauvais que nous. Ce sera une très belle journée de navigation : Nous avons 15 à 20 nœuds de vent et une mer plate. Le bon côté de nos performances médiocres au près est que le bateau gîte très peu et rend la navigation au près par mer belle très agréable. Rien à voir avec Kaya, notre ancien bateau, bête de près, mais qui gîtait à 35 degrés. Dans ces conditions, on ne marche plus dans le bateau, on escalade. Nous arrivons à Arrecife en fin d’après-midi. Là oû notre guide nautique, vieux de 15 ans, nous indiquait un mouillage possible trône une immense marina ultra moderne oû se trouve d’ailleurs la flotte de mini 6.50 qui font la mini-transat : Douarnenez-Lanzarote-Pointe à Pitre. Nous nous amarrons en bout du premier quai « le temps de faire les papiers et nous trouver une place » dixit l’employé qui nous accueille. Nous nous dirigeons vers les bureaux du port : Bâtiment ultra moderne, portes automatiques, décor moderne avec fauteuils blancs et tables en verre dans lequel quelques plaisanciers tapotent sur leur Ipad, air climatisé et charmante hôtesse d’accueil derrière le comptoir. On se croirait aux États-Unis. J’ai peur du tarif…. Comme nous sommes en Espagne, il faut fournir une tonne de renseignements pour avoir une place au port : Passeports, documents d’immatriculation du bateau, preuve d’assurance, remplir des formulaires, dire d’où on vient, où on va et quand. Comme si on savait…. Évidemment, on nous dit qu’il n’y a pas de place et qu’on ne peut pas nous garantir que nous pourrons rester plus qu’une nuit. En attendant, nous y sommes et bien malin celui qui nous jettera dehors si il fait mauvais en mer….

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